Voici mon histoire de chasse, qui restera a jamais graver dans ma mémoire, que j'ai aussi publié sur chassequébec!!
Tout un Buck! « Jimmy! Va voir les photos que ma caméra a prises! » Mon frère Tommy m’avait appelé le mardi 8 novembre pour m’annoncer qu’il avait posé un magnifique chevreuil sur sa caméra, récemment déplacée dans un nouvel endroit rempli de potentiel. Sur les photos, on y apercevait un gros chevreuil, ayant environ 11 pointes, sans toutefois en être certain, puisque l’angle de la photo n’était pas bon. Bref, cette photo était suffisante pour nous faire rêver. Durant les 2 jours suivants, mon frère mettait de l’urine vers 14h, en espérant que ce chevreuil se présente de jour. Ce fut sans succès puisque l’on a continué de le photographier vers minuit.
Le jeudi soir aux nouvelles, on annonçait un mélange de pluie et de neige pour la soirée de vendredi et pour la journée de samedi. Au lieu de chasser près d’une plantation, j’ai finalement décidé de changer d’endroit. Je me suis retrouvé dans le mirador que Tommy et moi avions installé pour la chasse à l’orignal. Du même coup, je m’étais rapproché de mon frère. J’avais décidé d’installer mes pommes à 400 pieds, dans un petit chemin entouré de bois sale. Je suis parti le vendredi après-midi, vers 13h, pour aller chasser avec mon frère. Rien ne se passa jusqu’à ce que mon frère sorte de sa tente. En effet, il venait de lever un chevreuil. J’entendis un énorme vacarme dans les bois et celui-ci se rapprochait de moi. Mon frère m’appela pour me dire qu’il s’en venait, mais je le savais déjà. Bref, j’ai attendu, mais je n’ai pas pu le voir, car il faisait trop noir. Je suis donc retourné chez moi, déçu d’avoir raté une pareille occasion.
Le lendemain matin, c’était la température parfaite : neige, vent et froid au menu. C’est vers 7h20 que se pointa un petit spike. J’ai hésité, mais je l’ai finalement laissé passer, car je savais qu’il y en avait des plus gros dans les parages. Peu de temps après, je retournai chez moi avec ma carte mémoire pour voir les photos prises la veille par ma caméra. C’est en regardant les photos qu’un mélange d’excitation et de déception s’empara de moi. Sur une des photos, on apercevait le gros buck qui était passé à 17h04. C’était bien lui que j’avais entendu la veille, mais que je n’avais pas pu voir. Rempli de détermination, je suis retourné en vitesse à ma cache, prêt à vaincre cette bête.
Vers 15h10, j’entends tirer pas très loin de moi. Mon frère venait de faire lever un groupe de chevreuils et il est parvenu à abattre un spike parmi ce groupe. Peu de temps après, mon radio se met à vibrer et mon frère me dit de me préparer, car s’en viennent 1 mâle, 2 femelles et 2 petits. C’est à ce moment que je vois passer en vitesse, ce que je crois être une femelle et un petit. Il y avait un petit qui se trouvait déjà à mes pommes et il a rejoint la femelle et le petit. Tous les trois ont disparu dans les bois. Au bout d’une trentaine de secondes, le temps s’arrête. Je vois un énorme panache apparaître et il se dirige tête baissée vers mes pommes. Mon premier réflexe a été d’appeler mon frère pour lui dire que le gros était là. C’est alors qu’il me répondit : « Qu’est-ce que tu attends, tire! » J’ai donc pris ma carabine de calibre 6.5 x 55 Swedish, j’ai aligné mon viseur derrière la patte, j’ai pris une grande respiration et puis tic… ma carabine était barrée. J’ai reculé ma carabine vers l’intérieur, je l’ai débarrée et je me suis réinstallé. Je le cherche des yeux et cette fois, il est encore mieux placé. Je vise et puis je tire. Ce monstre s’écrasa au moment de l’impact. Je recharge en vitesse, mais cela n’était pas nécessaire puisqu’il venait de rendre son dernier souffle. J’ai appelé mon frère, rempli de joie et de fierté, pour lui dire que le monstre était à terre. Mon frère est venu me rejoindre et c’est à ce moment que nous avons constaté que ce chevreuil avait 12 pointes, dont deux « drop pines ». Je n’arrivais pas à croire tout cela. Je suis rentré chez moi encore sous le coup de l’émotion. Je venais de tuer un trophée d’une vie, un buck de 12 pointes, 29¼ pouces d’envergure de panache et 260 livres éviscéré.
On dit souvent : chaque chose en son temps… le mien était venu. Mon rêve était d’avoir un trophée. J’ai pu le réaliser. Je peux maintenant dire que tout est possible à présent.
Jimmy Croteau