Inscription : Mar Mars 13, 2012 4:43 pm Message(s) : 1587
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Le grand prix de la gélinotte.Voici l’évocation d’une partie de chasse de l’oiseau qui, de l’avis de chasseurs ayant usé leurs bottes sur plusieurs continents, figure parmi les plus difficiles à verrouillé : La gélinotte huppée . Notre perdrix sylvestre hante l’imaginaire des cynophiles depuis toujours. Championne de la course à pied, elle évolue dans un biotope très fermé à l’abri des conifères des boisés de fermes du nord est de l’Amérique agricole. Discrète et farouche, elle est toujours en alerte. Au moindre signe de menace elle s’enfuit à patte dans un dédale de ronces, de vignes sauvages, d’aubépines et s’envole d’un coup d’aile sec et puissant, hors de danger. À cause du couvert forestier le tir de la « Partridge » comme l’appelle les anglophones est des plus difficiles. Elle explose littéralement dans un terrible fracas de claquement d’ailes et file à la vitesse d’un obus. La chasse à gélinotte engendre une véritable passion. Il s’agit presque d’une religion dont votre serviteur est un fervent adepte. L e tétraonidé est tellement léger que peu de chien parviennent à tirer leur épingle du jeu. Un rapide au grand nez constitues donc le secret du succès à la gélinotte et les britanniques sont naturellement doués pour ce travail. Pointer ou setter, peu importe chacun s’exprime dans son style et gageons que la gélinotte n’est pas raciste… Ceci dit cher confrère chasseur je vous invite dans la forêt Laurentienne à une chasse de roi, un chasse à celle que nous appelons affectueusement ; Perdrix… Quelque part, à cheval entre novembre et décembre, quand l’été indien et ses couleurs sont passé à l’histoire, le temps des gélinottes est à son apogée…La grande blanche est à nos portes, la nature s’apprête à recevoir la première bordée de neige, profitons-en. Les chiens sont nerveux, ils ont plus d’une semaine d’inactivité ! Et pour cause, pendant 6 jours il est tombé des trombes d’eau accompagné d’un vent à décorner les bœufs. Pas moyen de mettre le nez dehors, on appelle ça en bon québécois « un temps de cul ».Aujourd’hui sous un soleil hésitant la forêt se dévoile, mystérieuse et nue, elle nargue, elle défie de lui ravir ses prudes perdrix…Nous faisons descendre les chiens de la Jeep. Non ils ne sont pas pris de tremblements, ils vibrent pareils au F 1 du grand prix de Montréal sur la grille de départ. Les fusils à l’épaule et les poches bourrées de 7 1/2, le setter et le pointer sont découplés. C’est un spectacle grisant de voir ces machines avaler le terrain avec tant de fougue. Quel mélange de force, endurance, vitesse et audace! Tout est dosé pour compléter le circuit. Ici rien n’est gratuit. L’univers de la gélinotte est hostile, c’est le chaos. Chablis, barbelés rouillés, ronces, pierres tranchantes, les bolides rentrent souvent au puis, question de vérifier les yeux et les pattes. Les maudites épines se fichent profondément dans la peau et infligent de graves blessures…C’est sous les pimbinas qu’elles bouffent ce matin les perdrix et elles y sont toutes.
Avec des chiens qui connaissent le bouleau, c’est tout un festival. Ils n’arrêtent pas d’arrêter.Burrr….à gauche.Burrr…à droite Pan ! Pan ! PaPan ! Apporte le bon chien Apporte ! Bon c’est ça, voilà …le pointer anglais,la Ferrari des chiens d'arrêt ...Le setter anglais,Lamborghini des chiens d'arrêt au rapport avec la fierté dans le regard... C’est extraordinaire, les chiens ont pointé 21 perdrix en 3 heures dont une compagnie de 5 ainsi que 3 paires. Les autres en solitaire comme d’habitude. C’est tout simplement F A B U L E U X .Combien en avons-nous gardées ? Alors ça, c’est un secret. Voilà, tout est possible, quand je chasse la gélinotte je suis entre le rêve et la réalité. Avec un copain, de bons chiens et une bonne bouteille le midi c’est le bonheur à la clé, et c’est super le fun. CAL20
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