Citer :
Projet de loi C-19 - La sécurité du public plutôt que les armes
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/p ... 24818.htmlCiter :
QUÉBEC - «Nous attendons toujours que le gouvernement du Québec nous rassure quant à [son] intention d'intenter un recours juridique aussitôt que C-19 sera adopté», a imploré Heidi Rathjen, diplômée de Polytechnique qui était présente au moment où Marc Lépine tuait 14 jeunes femmes, il y a 22 ans, en utilisant une arme d'assaut.
Après avoir prétendu vouloir éliminer le registre des armes d’épaule pour simplifier la vie des chasseurs, le gouvernement fédéral s’apprête à soustraire plusieurs armes de type militaire et para-militaire du régime de contrôle instauré par la Loi sur les armes à feu.
En plus des armes normalement utilisées par les chasseurs, le projet de loi C-19 éliminera le contrôle de la vente de fusils d’assaut, tel le Ruger Mini-14, qu'avait utilisé Marc Lépine, le Outlaw semblable à un fusil tronçonné, la mitraillette Norinco Type 97, le Tavor type 21 et le Steyr-Mannlicher, une arme de haute précision pouvant atteindre une cible à plus de 1,5 kilomètre.
Fusil=frigo
«On s’en va vers une société où il sera aussi facile d’acheter une arme qu’un frigo», a déploré Nathalie Provost, diplômée de Polytechnique qui fut blessée le 6 décembre 1989.
Mme Provost demande aux citoyens de faire pression sur les députés conservateurs québécois, Maxime Bernier, Steven Blaney, Jacques Gourde, Christian Paradis et Denis Lebel pour signifier leur opposition à C-19.
«Le projet de loi C-19 éliminera l’obligation de vérifier la validité d’un permis à l’achat d’une arme d’épaule», a souligné Heidi Rathjen. Le pouvoir d’intervention des policiers sera réduit, a-t-elle prévenu.
Mis en place en réaction au massacre de Polytechnique, le registre des armes à feu a permis de sauver des centaines de vies au Canada, a signalé Jean-François Larrivée, mari de Maryse Laganière, tombée sous les balles de Lépine en 1989.
Par ailleurs, l'Assemblée nationale a adopté unanimement, mardi, une sixième motion demandant au gouvernement du Québec d'intenter un recours juridique visant à maintenir le registre des armes d'épaule et en assurer la préservation des données.
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a pour sa part précisé qu'il conserve espoir de convaincre le gouvernement fédéral de transmettre les données du registre au gouvernement du Québec au lieu de les détruire.