Une petite histoire que j'ai vécu l'été que j'ai travaillé gardien de barrière d'une zec, l'été 1984.

Au printemps, dans le temps de la mise bat, mon boss a entendu un veau orignal caller a une certaine place... trois jours plus tard le ti veau était toujours la a caller sa mère ne venant pas. (Elle avait eu un autre veau et avait abandonné celui la). C'est alors que mon boss a pris l'orignal et nous l'a apporté a la barrière. Il l'avait baptisé bullwinkle.

Nous avons élevé ce petit veau tout l'été, et avons eu un plaisir immense a vivre avec. Juste vous dire une promenade dans les bois avec notre bouboule ( surnom que nous lui avions donné diminutif de bullwinkle) 3 gars et un chien, a la pleine lune...

Notre bouboule était trés attiré par les produits pétroliers. Il fallait tasser l'orignal dès qu'on ouvrait le hood du char car il était toujours dedans a vouloir lécher le gage a huile.

Il se serait prostitué pour une pomme... coupé en morceau sinon il l'avalait tout rond. De plus il se faisait du transport de bois et nous ne voulions pas qu'il ne se fasse frapper par une van. Souvent lorsque les pêcheurs arrivaient et voyaient bouboule dans le chemin, ils se parlaient tout bas en disant as-tu vu le ti orignal (dans la rue). Dans ce cas la nous allions aux coté de bouboule lui donnait une tape sur les fesses en lui disant awèye a maison. La face débatie des pêcheurs valait $100.00
Par la suite tous voulaient une photo et placait l'origmal a leur guise mais lorsque bouboule ne voulait plus le poil sur le dos remontait, et s'il ne lachait pas c'était la ruade. Croyez moi debout sur les pattes de derrières les deux pattes d'en avant qui tournent près de la face n'importe qui se serait enlevé de la. Puis bouboule disparaissait pour 1 heure avant de revenir a la maison.

Pour ce qui est des agents de conservation ils étaient toujours rendu au camp, nous disaient que nous n'avions pas le droit de le garder captif et bla bla bla... L'orignal entrait seul de lui même par notre porte ouverte, nous disions alors aux agents: c'est pas nous qui l'avons fait entré t'as bien vu? et les agents repartaient pour revenir nous dire la même rengaine la semaine suivante. Jusqu'a ce que je reconnaisse un de ces agents (nous avons été élevés dans le même cartier) Pour lui demander C'est quoi vraiment le problème? De nous répondre C'est notre boss qui nous envoient. Je lui ai alors dit tu vois bien qu'es-ce qui est quoi. Fa que la semaine prochaine fait pas chier pis vient juste prendre une bière. Par la suite tout a bien été avec les agents!

Pour finir plusieurs chasseurs voulaient abattre notre orignal lors de l'ouverture de la saison, mal leur en pris bouboule s'est éteint une semaine avant l'ouverture. Mais je garde un souvenir impérissable de ma bouboule!

Super de belle histoire Pierre.

Roger

Wow...

Merci d'avoir partager ton histoire avec nous.

spéciale! il est mort de quoi le veau? as tu une tite idée? un gastro p-e?

A mon avis il est mort de malnutrition. Car il n'a jamais eu de colostrum, nous l'avons nourrit avec du lait en poudre (celui qu'on donne aux veaux dans les fermes), ainsi que des restants de tables, des pommes, patates qui lui a possiblement donné des vers. Nous avons du le traité contre les vers à 3 reprises. Il n'a jamais vraiment profité, il pesait peut être 175 à 200 livres à l'automne. N'étant pas sa mère nous avons fait de notre mieux, mais nous ne savions pas vraiment quoi lui donner exactement pour qu'il prenne du poids et des forces. Lorsqu'est arrivé l'automne avec les nuits froides c'était de plus en plus difficile pour lui de passer les nuits, juste se réchauffer lui prenait tout son petit change nous le voyions bien dépérir mais que faire!?! Il était déjà trop tard!

Nous l'avons enterré dans le bois derrière le camp. Là ou il passait la majorité de son temps. La fin est quelque peu triste mais tous les beaux souvenir de cet été 1984 demeureront dans ma tête et mon coeur le reste de mes jours.