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Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) - Le Québec fait sa marque à Bonn et suscite toujours un grand intérêt

QUÉBEC, le 17 nov. 2017 /CNW Telbec/ - La 23e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) visant à faire avancer la mise en oeuvre de l'accord de Paris, a pris fin aujourd'hui à Bonn, en Allemagne. La ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Mme Isabelle Melançon, qui a présidé la délégation québécoise du 10 au 14 novembre, dresse un bilan positif de cette mission qui aura été l'occasion de faire valoir les actions et les progrès du Québec en matière de marché du carbone, d'électrification des transports, de transition vers une économie faible en carbone et de coopération climatique.

La ministre a été solidement appuyée par l'émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques, M. Jean Lemire, par la présidente de Transition énergétique Québec, Mme Johanne Gélinas, ainsi que par la vice-présidente de la société d'État RECYC-QUÉBEC, Mme Sonia Gagné.

Notre marché du carbone placé sous les projecteurs au Chinese Carbon Market Day

Le marché du carbone Québec-Californie a encore une fois suscité un vif intérêt d'un grand nombre de participants à la CdP-23, particulièrement lors d'un des événements marquants de la CdP-23 organisé par le gouvernement chinois. Invitée à prononcer une allocution lors de la cérémonie d'ouverture du Chinese Carbon Market Day, la ministre Melançon a tablé sur l'importance de tarifer les émissions de carbone partout à travers le monde afin de faciliter la transition vers une économie mondiale faible en carbone. Soulignant le leadership assumé par la Chine dans ce dossier, ainsi que sa volonté de mettre en place un marché national du carbone, qui deviendrait alors le plus important mécanisme de plafonnement et d'échange au monde, elle a présenté les avantages indéniables du marché du carbone pour le Québec, véritable levier économique et environnemental. Le marché du Québec, lié à la Californie et auquel se joindra l'Ontario en 2018, est d'ailleurs considéré par plusieurs comme un modèle qui devrait inspirer les provinces, États et pays qui souhaitent abaisser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) dans la foulée de l'accord de Paris.

Parmi les autres personnalités aux côtés de la ministre lors de cet événement, citons, en plus du représentant spécial de la Chine sur les changements climatiques et vice-ministre d'État à la CNDR, XIE Zhenhua, le commissaire à l'énergie et au climat de l'Union européenne, Miguel Arias Canete, la vice-présidente au développement durable de la Banque mondiale, Laura Tuck, ainsi que le gouverneur de la Californie, Jerry Brown.

Le Québec, un acteur solidairement engagé

À Bonn, le gouvernement du Québec a également donné suite à son engagement en faveur des pays francophones les plus vulnérables et les plus exposés aux impacts des changements climatiques.

Au pavillon de la Francophonie, en présence de du directeur de l'Institut de la Francophonie sur le développement durable, M. Jean-Pierre Ndoutoum, et de l'émissaire aux changements climatiques et aux enjeux nordiques et arctiques, M. Jean Lemire, la ministre Melançon a lancé le 2e appel à projets du Programme de coopération climatique internationale. Ce programme, doté d'un budget global de 18 millions de dollars, vise à soutenir les actions de lutte contre les changements climatiques des pays francophones en développement, par le renforcement des capacités et le transfert technologique. Rappelons qu'à l'issue du premier appel à projets, lancé à Marrakech l'an dernier, 14 projets d'organisations non gouvernementales, d'entreprises et d'instituts de recherche québécois avaient été sélectionnés. Deux de ces projets, celui de l'entreprise montréalaise Biothermica et celui de SUCO et Réseau-environnement, ont d'ailleurs été présentés dans le cadre d'un panel suivant l'annonce de la ministre.

Lors de l'événement parallèle « Catalyzing implementation of Paris Agreement through the Regional Collaboration Centers », la ministre a annoncé l'adhésion du Québec à une nouvelle initiative du secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), intitulée « Collaborative Instruments for Ambitious Climate Action » (CIACA). Cette dernière vise à appuyer des pays en développement, notamment en renforçant leurs capacités, afin qu'ils puissent mettre sur pied un système de tarification du carbone. En faisant cette annonce, la ministre faisait en sorte d'inscrire le Québec parmi les gouvernements fondateurs du CIACA et, à ce titre, il siègera au comité de pilotage du projet. L'adhésion du Québec est assortie d'une contribution financière de 25 000 $ américains pour son démarrage.

Le Québec à la coprésidence de la Coalition Under 2

En tant que défenseur de la première heure de la reconnaissance du rôle important des États fédérés dans la lutte contre les changements climatiques, le Québec a vu ses efforts récompensés par les Accords de Cancún en 2010 et l'Accord de Paris en 2015 qui ont reconnu l'apport de ce niveau de gouvernance à la lutte mondiale contre les changements climatiques.

Le Québec travaille et collabore étroitement au sein de plusieurs organisations internationales qui visent à faire la promotion des actions des États fédérés et des régions en la matière. Notamment, il assume la coprésidence de l'Alliance des États fédérés et des Régions depuis 2012 et fait partie de la Coalition Under 2, deux initiatives gérées par l'organisme The Climate Group. À Bonn, les coprésidents et le comité directeur de l'Alliance ont approuvé la proposition de fusion de la gouvernance et des communications des deux organismes. C'est dorénavant par l'entremise de la Coalition Under 2, dont le Québec assumera la coprésidence, que la voix des États fédérés et des régions sera porté auprès des acteurs internationaux.

Le Québec consolide ses liens avec ses partenaires

Plusieurs rencontres bilatérales et multilatérales ont permis à la ministre de consolider les relations du Québec avec ses partenaires, notamment l'Ontario et la Californie. De plus, les trois partenaires de la Western Climate Initiative (WCI) ont eu des entretiens avec d'autres gouvernements s'intéressant au marché institué par la WCI, dont celui de la Nouvelle-Écosse.

La ministre a eu l'occasion de s'entretenir avec la gouverneure de l'Orégon, Mme Kate Brown, le directeur général adjoint du département Climat, Biodiversité, Terre et Eau de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), M. René Castro, sur le rôle de l'agriculture durable dans la lutte contre les changements climatiques et discuter de la poursuite de la collaboration entre le Québec et l'organisation. Rappelons qu'en septembre dernier, le Québec a  organisé, avec la collaboration du FAO, un colloque international sur la sécurité alimentaire et la nutrition à l'heure des changements climatiques.

La ministre a échangé avec le représentant spécial de la Chine sur les changements climatiques et vice-ministre d'État à la Commission nationale de la réforme de Chine, M. XIE Zhenhua, lors d'une rencontre bilatérale à laquelle elle a fait valoir l'importance des marchés du carbone comme leviers de transition vers une économie plus verte, ainsi que les projets du Québec en matière d'électrification des transports.

La ministre a également eu un entretien avec le ministre de l'Environnement de Bade-Wurttemberg, M. Franz Untersteller, ainsi qu'avec son homologue de la Haute-Autriche, M. Rudi Anschober. Le marché du carbone, l'économie circulaire et le recyclage sont au nombre des sujets qui ont été discutés lors de ces rencontres.

Fière de la délégation québécoise

Le Québec était très bien représenté à la CdP-23. Au total, un peu plus de 30 personnes, provenant d'entreprises, d'organismes, d'institutions d'enseignement, de la recherche et de municipalités, auront participé à la CdP-23 à Bonn, et y ont fait d'importantes annonces.

Parmi celles-ci, notons :

  • Le lancement, par l'entreprise de Sherbrooke Ecotierra, du Fonds Canopy pour une gestion durable des sols qui vise à soutenir des projets d'agroforesterie responsable en Amérique du Sud. Il s'agit d'un fonds de 50 millions USD financé par Fondaction et le Fonds des Nations Unies LDN (Land Degradation Neutrality) géré par Mirova. Il permettra de faire rayonner l'expertise du Québec dans la lutte aux changements climatiques en finançant des coopératives d'agriculteurs qui adopteront de meilleures pratiques pour exploiter leurs sols tout en générant des retombées positives environnementales, économiques et sociales.
  • L'annonce de Fondaction, qui porte à 67 millions de dollars son portefeuille en obligations vertes. Par ses investissements ou ses engagements, soit directement, soit par l'entremise de fonds partenaires ou spécialisés, Fondaction appuie le développement de plus de 1?200 PME qui contribuent de manière distinctive au développement économique, social et environnemental du Québec parmi lesquelles on retrouve plusieurs entreprises de l'économie sociale.
  • Le partenariat d'Écotech avec la World Alliance for Efficient Solutions, créée par le fondateur de Solar Impulse, M. Bertrand Picard.

La société d'État Recyc-Québec souhaite s'inspirer des meilleurs pratiques

L'Allemagne étant la pionnière européenne du recyclage, la présence des représentants québécois à la CdP-23 à Bonn leur offrait donc l'opportunité de s'inspirer des meilleures pratiques dans ce domaine. À cette occasion, la ministre Melançon, accompagnée de la vice-présidente de la société d'État RECYC-QUÉBEC, Mme Sonia Gagné et du délégué général du Québec à Munich, M. Claude Trudelle, a effectué différentes visites et s'est entretenue avec des responsables d'entreprises gravitant notamment dans le secteur de la récupération et du recyclage des contenants.

Citation :

« Au Québec, depuis plusieurs années déjà, nous avons choisi d'assumer un rôle de leader en mettant en oeuvre plusieurs politiques novatrices, tout en tissant des alliances avec d'autres gouvernements actifs dans la lutte contre les changements climatiques. À titre de représentante du Québec à la CdP-23, je me réjouis des voir plus que jamais l'importance de travailler entre état fédérés pour unir nos efforts afin de lutter efficacement contre les changements climatiques. Je suis aussi très motivée de voir que l'innovation et le génie québécois est au service de la planète par l'entremise du Programme de coopération climatique internationale (PCCI). Comme je l'ai mentionné à Bonn, la situation des changements climatiques n'est pas une question de frontières, de pays, c'est une question de futur, le futur de nos enfants. Nos enfants, et les générations qui suivront, comptent sur nous. »

Isabelle Melançon, ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

 

SOURCE Cabinet de la ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques



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