QINGDAO, Chine, 23 mars 2017 /PRNewswire/ -- L'étude intitulée Weather Conditions Conducive to Beijing Severe Haze More Frequent under Climate Change (les conditions météorologiques contribuant au brouillard à Pékin sont plus fréquentes du fait des changements climatiques) a été publiée en ligne par Nature Climate Change le 20 mars dernier. Menée par l'équipe du laboratoire national des sciences et technologies de la mer de Qingdao (QNLM), sous la direction conjointe du professeur Cai Wenju, chercheur principal et de Wu Lixin, académicien et directeur du QNLM, tous deux professeurs à l'Université océanique de Chine, elle indique que le QNLM fait figure de pionnier dans le domaine de la recherche internationale sur les changements climatiques.
Le professeur Cai a révélé que, même si le brouillard est souvent attribué aux polluants gazeux générés par la circulation et aux émissions industrielles, l'impact des conditions météorologiques ne devrait pas être écarté. Il a expliqué que lors de la formation du brouillard à Pékin en hiver, le vent du nord sur la surface terrestre et le vent du nord-ouest dans la troposphère moyenne s'affaiblissent, tandis que la stabilité de la stratification dans la basse atmosphère se renforce. Par conséquent, ces conditions météorologiques empêcheraient la dissipation du brouillard et contribueraient même à son accumulation.
L'étude montre que, dans le contexte du réchauffement climatique, la fréquence et la durée de conditions météorologiques stables de ce type pourraient augmenter de 50 % à 80 % par rapport au siècle dernier. Cette tendance, étroitement liée à une série de changements se produisant dans l'atmosphère ambiante, tels que le réchauffement rapide de la basse atmosphère causé par le réchauffement climatique et l'affaiblissement des vents d'hiver en Asie de l'Est, pourrait contribuer à des épisodes de brouillard plus sévères et plus fréquents. Le réchauffement climatique affaiblit les vents d'hiver en Asie de l'Est, en raison de la diminution de la différence de température entre la terre et la mer en hiver. La forte capacité de l'océan à conserver la chaleur fait que la température de la surface de la mer augmente plus lentement que celle de la surface terrestre. Dans le même temps, le système de circulation complexe au large du Pacifique occidental et de la Chine joue un rôle important dans la régulation de la température de la surface de la mer dans cette région.
Le QNLM, premier laboratoire national autorisé à mener des projets-pilotes en Chine, est un organisme clé qui incarne l'intérêt du pays et optimise l'allocation des ressources scientifiques et technologiques mondiales en mettant au point des innovations collaboratives afin de répondre aux principales exigences stratégiques nationales. Récemment, le QNLM a mis en oeuvre de grands projets scientifiques, y compris le projet « Océan transparent » pour une prévision exacte des changements climatiques et de l'environnement marin. En outre, le QNLM s'apprête à construire un centre international de prévision océanique et climatique en partenariat avec des organisations telles que le Centre national de recherche atmosphérique (NCAR), la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)/le laboratoire de dynamique des fluides géophysiques de l'Université de Princeton, l'université A&M du Texas, etc. Le Centre de calcul haute performance du QNLM sera en charge de l'évaluation et de la prévision à très haute résolution de l'environnement marin et du climat pour les décennies à venir.
Pour répondre à des besoins de coordination de plus en plus pressants dans le domaine de la recherche scientifique, le QNLM est prêt à contribuer à la recherche internationale sur le changement climatique grâce à sa plate-forme d'innovation entièrement collaborative. Selon le professeur Pan Kehou, secrétaire général du Comité académique du QNLM, le QNLM s'efforcera continuellement d'apporter des solutions scientifiques aux questions relatives au bien-être du peuple chinois. Par ailleurs, la gestion du brouillard étant la responsabilité commune de tous les pays du monde, le QNLM devrait assumer la responsabilité de diriger et de promouvoir la coopération internationale en matière d'économie d'énergie et de réduction des émissions en partenariat avec les instituts de recherche scientifique d'autres pays et régions et ainsi contribuer à un meilleur environnement et développement de la civilisation écologique.