QUÉBEC, le 2 juin 2017 /CNW Telbec/ - Lors de la réunion du conseil d'administration de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), les représentants des municipalités ont voté une résolution demandant au gouvernement du Québec d'introduire l'obligation d'une participation financière et d'un contrôle de 50 % par les municipalités dans les projets de production d'énergie éolienne à des fins d'exportation sur les terres du domaine de l'état.
«?Le gouvernement veut reconnaître les municipalités comme de véritables gouvernements de proximité. Voilà une occasion en or de transformer ses intentions en réalité. En instaurant une participation financière et un contrôle à hauteur de 50 % dans les projets d'énergie éolienne destinée à l'exportation, on offre aux municipalités de nouvelles sources de revenus tout en s'assurant que ces projets respectent les plans d'aménagement du territoire?», a déclaré d'entrée de jeu M. Richard Lehoux, président de la FQM.
Inondations et plan municipal de sécurité civile
Alors que les travaux de nettoyage et de reconstruction ont débuté, les administrateurs de la FQM commencent à tirer des constats des inondations sans précédent qui ont eu lieu au Québec ce printemps. Les élu(e)s municipaux conçoivent bien difficilement que la coordination en cas de sinistres comme les inondations ne relève pas des MRC, alors que c'est le cas pour les incendies.
«?Présentement, selon la loi, nous devons faire un schéma d'interventions en sécurité incendie qui relève de la MRC et un plan municipal de sécurité civile qui lui relève des municipalités locales. Étant donné que les intervenants sont généralement les mêmes, il serait des plus pertinent que le gouvernement autorise l'intégration du plan municipal au schéma d'intervention en sécurité incendie afin que la coordination soit assurée par les MRC?», a indiqué M. Lehoux.
Petites écoles
Les classes ne sont pas encore terminées que déjà certaines municipalités ont appris de tristes nouvelles pour leurs petites écoles. En effet, des communautés ont appris que leur école allait fermer, n'ayant pas un nombre d'élèves suffisant selon la commission scolaire. C'est le cas de la municipalité de Sainte-Lucie-de-Beauregard, dans la MRC de Montmagny, qui a appris que son école était menacée de fermeture à la fin de la présente année scolaire, créant un énorme choc pour ses habitants. Le conseil d'administration demande au gouvernement de rapidement mettre en place un plan afin de soutenir ces écoles.
«?Quand une petite école ferme dans un village, c'est une partie de son âme qui disparait. Lorsqu'il n'y a pas d'école dans une communauté, cela veut dire qu'aucune famille ne viendra s'y installer. Cela veut dire que cette municipalité va se dévitaliser et se dépeupler, les industries vont quitter, faute de main-d'oeuvre qualifiée. Il faut absolument que le gouvernement maintienne ces petites écoles si l'on veut favoriser l'occupation et la vitalité des territoires?», a ajouté M. Lehoux.
Regroupement des communautés forestières
Le conseil d'administration a aussi fait siennes les demandes du Regoupement des communautés forestières pour accélérer la matérialisation mise en valeurs des forêts de proximité dans les municipalités. Pour ce faire, une rencontre avec le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Luc Blanchette, va être sollicitée dans les prochaines semaines. Il sera également question d'augmenter les investissements en sylviculture afin d'accroître le volume de bois produit tout en diversifiant les marchés et les produits issus de l'industrie forestière.
«?La mise en place de forêts de proximité par les communautés forestières permettra d'améliorer l'occupation dynamique des territoires et permettra à plusieurs municipalités de prendre en main leur propre développement économique. Alors que la crise du bois d'oeuvre frappe de plein fouet les 225 municipalités qui vivent principalement du bois, ces projets de forêts de proximité seraient un outil de plus à leur disposition pour y faire face?», a conclu le président de la FQM.
On voit loin pour notre monde
Depuis sa fondation en 1944, la Fédération québécoise des municipalités s'est établie comme l'interlocuteur incontournable des municipalités et des régions du Québec. Visant constamment à défendre l'autonomie municipale, elle privilégie les relations à l'échelle humaine et tire son inspiration de l'esprit de concertation et d'innovation de ses quelque 1000 municipalités et MRC membres.
SOURCE Fédération québécoise des municipalités