En préambule, j’aimerais vous mentionner que plusieurs chasseurs de chevreuil.net, sont de supers chasseurs. Nous ne sommes certe pas tous en accord mais échanger avec vous tous es toujours un plaisir que vous soyez pro ou amateur, expérimenté ou débutant.
Situation :
Je chasse avec un ami de toujours, sa copine et son fils. Cette année, comme à toutes les années, un buck de 3ans et plus serait mon objectif. Et comme à tous les ans, au fil des journées qui s’écoulent, le gabarit du target diminue. Donc, cette année, 9 jours de vacances sont possibles. Soit du samedi 3 novembre au dimanche 11 novembre. À cela, il faut enlever le dernier dimanche car il sert à repacter le stock et regagner nos « vraies » vie respective. Aussi, pendant les 8 jours restant, il faut en enlever encore 2 soir pour nous permettre d’aller en « ville » se laver et se refaire une beauté lololol. Donc, nous pouvons calculer 7 jours de chasse. 7 jours pour prospecter, faire des faux grattages, trouver les passes etc… Mais par dessus tout, chasser !
Le premier samedi, la copine à mon chum et son fils sont venue chasser comme à tous les ans d’ailleur. Au premier matin, j’ai vue un 4 pointes (daguet d’un an et demi). Certe, il ne fait pas partie de l’objectif que je me suis fixé. Le soir venu, le fils à mon chum a récolté un beau petit 8 pointes, chasse filmé par son père. Sa femme a quant à elle a laissé filer un spike de deux pines alors que moi de mon côté, je glissais un autre 4 pointes mais de deux ans et demi cette fois-ci.
Le dimanche, nous avons descendu chez mon chum pour aller porter le chevreuil à son fils et moi du même coup, J’allais laisser mon auto à ma femme. Pour le reste de mon séjour, je voyagerai avec mon chum. D’autant plus que nous ne seront que tous les deux.
Le lundi soir, de retour à la chasse, j’aperçu à nouveau le 4 pointes de deux ans et demi tandis que mon chum était à la chasse pour la première fois. Il laissa passé deux spikes de deux pines.
Cette année, plusieurs ont du remarquer que le rut était légèrement plus tôt que « normal ». Dès le mardi 5 novembre, mon partenaire et moi même avons constaté des signes évident du début de la période du peak du rut. Tous les deux nous avons constaté à maintes reprises que les veaux se promenaient souvent seul et pendant de longue période, même que une de mes remarques que j’ai dite à mon partenaire est : «coudonc, je chasse t-y dans une garderie….» Les faux-grattages ne fonctionnaient pas comparativement à l’an dernier(les grattages sont beaucoup plus actif avant le rut que pendnt celui-ci) et la cerise sur le sundae, le mardi soir j’ai vu une femelle se laisser grimper par une congénère pendant plus d’une trentaine de seconde… les gens élevés sur une ferme, savent que lorqu’une vache est en chaleur, elle se laisse grimper par les autres vaches. Pas de doute, Le rut était imminant ! La semaine avance déjà à grand pas, nous sommes déjà le mercredi. Grâce à une légère neige au sol d’environ 2 pouces, nous espérions trouver plus facilement des signes intéressants. Malheureusement, cette neige est tombé mouilleuse et a durcit dans la nuit. Elle est extrêment bruillante nous empêchant de faire de la fine. En explorant, nous n’avons trouvé aucun signe intéressant à exploiter. Le mercredi soir, je choisi d’aller m’asseoire où j’avais vue mes deux 4 pointes espérant apercevoir le mâle mature que j’ai photographié dans le coin grâce à ma caméra espion. 15 minutes avant la brunante, un 6 pointes apparaît dans mon champ de vision, il fonce sur la femelle qui tente bien que mal de partager les offrandes que j’ai placé avec ses deux faons. Elle s’éloigne et retente toujours une approche mais le 6 pointes demeure possessif et avare. Pendant que je l’observe, les questionnements m’anvahissent : me satisfai-je de ce mâle ? Les pours et les contres jouent à saute mouton dans ma tête : Il ne corresponds pas à mon objectif…. On est déjà mercredi soir à la brunante… Peut-être que je pourrai voir mieux demain… il ne me reste que jeudi, vendredi et samedi et là-dessus, on doit retourner se laver et perdre encore du temps de chasse… Le rut débute et les mâles vont peut-être courir partout et faire plus d’erreur… il annonce –12 degré celcius pour la nuit, y va faire frette pour les prochains jours… et si j’en revois pas de plus gros, ça m’a quand même pris de samedi à mercredi soir inclusivement pour en voir un comme ça et c’est plus de la moitié de mon séjour…Après une douzaine de minutes de jonglage, je dois prendre une décision, la noirceur arrive à grand pas. J’empoigne ma carabine et décide de mettre en joue le 6 pointes…. Je le regarde dans le téléscope, les idées se bousculent toujours…mon pouce droit appuie de plus en plus sur le cran de sureté… Pertinemment, je sais que si j’enlève le cran de sureté, il sera trop tard, j’aurai franchit le point de non retour…Le cran de sureté est maintenant enlevé, je réappuie la carabine sur mon épaule, abaisse ma tête et en fesant un clin d’œil du côté gauche, l’œil droit fixe le cerf qui ne se doute absolument de rien et ce même s’il est à environ 70 pieds. La croix est bien en place derrière la patte avant, j’appuie sur la gachette. BANG !!!!! le cheveuil tombe et se relève aussitôt, il part en trombe en entrant dans le salle. En moins de trente secondes, la femelle qui n’avait cessé d’espérer grignoter les appâts, arrive sur les lieux avec ses deux faons et savourent. Mon coup de feu étant une vraie bénédiction pour eux... Étant donné que mon chum n’a pas encore récolté, la prémisse est d’éviter de brûler le spot de façon à ce qu’il puisse à son tour l’exploiter si le besoin se fait sentir. J’attends la quasi noirceur puis doucement, je file au camp sans aller déranger les cerfs sur place. À l’arrivé de mon chum, je lui raconte mon aventure. On prends une bière et on établie la stratégie qui nous pensons sera le moins domageable pour le spot. Après une heure d’attente, on y va en 4 roue directe sur place, de cette façon, nous ne les surprendrons pas et ils auront le temps de se tasser doucement. Le chevreuil avait terminé sa course à environ 75 pieds du lieu du tire, c’est en l’éviscérant que nous avons constater que son coeur était en viande hachée. Me voici avec mon « super » buck 2007. Prenez note que le chevreuil c’est le moins poilu des deux lolololol
Après ma récolte, je suis retouné m’asseoire à divers endroits pour le plaisir et je n’ai pas revu de buck… Le dernier samedi après-midi, mon chum a décidé de peser sur le piton en abbattant un spike qu’il avait préalablement laisser passer à maintes reprises. C’était là son prix de consolation. Une fois sa récolte faite, ensemble nous avons pris quelquesssssss bièresssssssss et avons entamé les pourparlers : D’un commun accord nous sommes venu à la conclusion qu’il faut être content de ce que l’on a et qu’il faut être heureux et apprécier notre récolte même s’il elle n’est pas digne de revue américaine lololololol
ci-dessous, voici le plus gros buck que l'on a répertorier sur le territoire à l'aide de 3 caméras de surveillance. C'est évident que je l'aurais aimé mais bon.... Bien qu'il ait pu rendre heureux un autre chasseur pendant la saison et que je ne l'ai pas repris en photo depuis le 8 novembre, j'ose penser et espérer qu'il sera encore là l'an prochain, prêt à me faire rêver encore une fois.