Quelle aventure ! PREMIER LOUP !Depuis environ une semaine que je me prépare et que j’attends cette journée !
Je suis à environ 1 kilomètre de la ferme. Vent presque nul. Le soleil descend à la hauteur des arbres et mon coeur commence déjà à débattre à l’anticipation des premiers appels dans quelques instants. Je revérifie la vision dans mon télescope, mes calls, ma position assise. J’essaie d’anticiper à l’endroit exacte où un prédateur pourrait se pointer. Je ne peux plus me fier à l’effet contrastant de la neige puisque le champ à cet endroit est totalement fondu. Un peu de neige en forêt seulement.
Une minute après le couché du soleil, c’est le calme plat depuis plus d’une demi-heure. Je débute ma première série d’appels de chevreuil en détresse, question d’avoir une longue portée. J’ai l’impression que mon son porte à des kilomètres de distance. Après quelques minutes d’attente, je recommence ma séquence. J’attends encore, essayant de ne bouger que les yeux. Difficile puisque j’ai toujours un doute qu’un prédateur arrive d’un endroit imprévisible. Ça m’est arrivé trop souvent. Après un certain temps, je choisis d’essayer mon appel de moutons perdu et en détresse. En passant, je n’ai pas de call pour ça. Je fais le son avec ma bouche en l’amplifiant avec un entonnoir à coyote.
2 minutes plus tard, j’aperçois une silhouette sortir du bois assez rapidement. Je sursaute en réalisant que ce n’était pas un coyote. C’est beaucoup plus gros. Je fige, la gorge sèche. Je me demande si ce n’est pas un gros chien Husky ou quelque chose du genre. Je ne voudrais pas tirer un animal domestique. Je me dis qu’un chien ne sortirait pas du bois à cette heure de cette façon. Je dois me convaincre que c’est un loup. Il s’amène d’un pas décidé, sans souci, en longeant le sentier près de la clôture. Je perds tous mes moyens. Je me sens comme un débutant. Jusqu’où je dois le laisser avancer ? Comment je dois l’arrêter ? Qu’est-ce que je fais si je le manque ? Je n’ai même pas regardé s’il y était seul ou accompagné. Toutes ces questions en quelques secondes.
À 150 verges, il arrête brusquement et regarde dans ma direction. Je me dis que c’est peut-être la seule chance que j’aurai dans ma vie de faire feu. Je l’enligne dans mon télescope et je ne peux pas arrêter de bouger dû à ma respiration anormale. C’est très intimidant car je ne sais pas ce qu’il va faire. Je tente de relaxer et je stabilise mon crossair en appuyant lentement sur la gâchette. Le coup de feu retenti et je sursaute moi-même. Je perds le loup de vue en levant la tête. Je m’attendais à ce qu’il se sauve, atteint mortellement. Et non, il tombe sur place. Je suis fou de joie e et nerveux à la fois d’approcher cette bête. Elle grossit à chaque pas que je fais vers elle. C’est énorme. C’est un bel animal. Je ne peux pas imaginer traîner ça sur près d’un kilomètre. Un coyote sur 200 verges c’est fatiguant. Je retourne à la ferme et je reviens avec le fermier et son 4 roues pour ramener la bête. La balance indique 102 lbs.
J’aime bien raconté des histoires de chasse et celle-ci est unique. La date de publication est aussi spéciale. Quelle date sommes-nous ? Pas vrai ! pas le 1er du 4e mois de l’année ? Mais d’où viennent ces moutons ? Probablement de mes rêves.. En passant, les excréments de loups de l’été dernier sont réels. Les hurlements entendus par des amis sont réels. Pour le reste.. c’est mon imagination pour vous faire mordre à l’hameçon ! Merci à photoshop pour le montage.