Time zone: America/Montreal




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Message Publié : Sam Jan 29, 2011 10:13 pm 
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Inscription : Dim Oct 28, 2007 10:54 pm
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Nous avons étudié le Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus borealis) à la limite nord-est de son aire de
répartition, après un déclin de la densité causé par des hivers rudes et aggravé par la prédation du Coyote. Nous avons
comparé deux populations de cerfs qui passent l’hiver dans des aires adjacentes. Dans le ravage du lac Témiscouata
(RLT), la densité des cerfs et de la nourriture atteignaient, en moyenne 10 cerfs/km2 et 127 000 ramilles décidues/ha,
contre 20 cerfs/km2 et 68 000 ramilles/ha dans le ravage de Pohénégamook (RP). Pour 75 cerfs munis d’un collier
émetteur, le taux de mortalité a été maximal durant la courte migration printanière, est demeuré fort en hiver, alors
qu’il a été faible en été et nul durant la migration automnale. Chez les cerfs du RP, le taux de mortalité a été plus
élevé que celui des cerfs du RLT et les cerfs mouraient principalement durant l’hiver, victimes de prédation, d’inanition
et collision. D’après les taux de survie observés, nous avons estimé le taux de croissance fini des populations à »1,25
et »1,00 pour les cerfs du RLT et du RP, respectivement. À ce dernier endroit, nous avons examiné 129 carcasses afin
de préciser la tendance de la mortalité chez les cerfs. Nous n’avons pas détecté de différences significatives reliées au
sexe chez les adultes. L’inanition et la prédation affectaient davantage les faons et les vieux cerfs alors que les collisions
semblèrent moins sélectives. La plupart des décès par famine sont survenus après le début de mars quand les réserves
corporelles ont baissé considérablement. Nous concluons que c’est la compétition pour la nourriture en hiver qui
régularisait la population de cerfs de Pohénégamook durant l’étude
.

http://article.pubs.nrc-cnrc.gc.ca/ppv/ ... rtPage=764


Ma question est la suivante

Si nous avons atteint des seuils maximal en terme de populations dans un ravage, devra t'on baisser le nombre de femelles pour permettre aux mâles ''d'avoir une place dans le ravage''


Si oui Advenant des hivers difficiles ne serait-il pas mieux d,avoir plus de femelles que de mâles puisque l'habitat ravage conditionne les niveaux de populations

Ainsi ça permettrait à plus de chasseurs de récolter un mâle


Vu qu'il y aura moins de femelles avec le 3 pointes et en plus d,une restriction supplémentaires de récolte ne doit-on pas s,attendre avec une baisse du succès de chasse puisque il y aura moins de femelles qu'actuellement????


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Message Publié : Sam Jan 29, 2011 10:28 pm 
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Inscription : Jeu Mars 04, 2010 4:46 pm
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tu as completement raison touki.la seul chose qui est sur
presentement,c`est qu`il n`y aura pas de loi du 3 pointes
en 2011.


pie


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Message Publié : Dim Jan 30, 2011 10:42 am 
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Inscription : Lun Avr 10, 2006 4:53 pm
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Localisation : Rimouski
Des questions intéressantes! car elles poussent à la réflexion. Vous connaissez mon intérêt pour la RTLB. Ceci dit, je tente d'être le plus objectif possible quand il est question de données biologiques et concrètes comme celles que tu nous amène.

Le ravage de Pohénégamook est relativement petit à comparé à celui du Lac Témiscouata. De plus, des sites de nourrissage actifs depuis de nombreuses années ont concentré un nombre de cerf important sur une surface encore plus restreinte, principalement sur le versant Ouest du lac et près des habitations et de la base de plein air. La concentration de chevreuils a fait en sorte de mener à un surbroutage. La situation dans ce ravage est donc très limite pour la survie du chevreuil (taux de croissance de 1,00, donc les pop s'y maintiennent tout juste ou plutôt on voit simplement que ce ravage retire à toute fin pratique l'équivalent des naissances annuelles..malgré le nourrissage) alors que celui du Témiscouata a un taux de 1,25, qui est très très bon (qui n'aimerait pas avoir un taux de rendement annuel de 25% dans ses REER?).

Ce qui m'amène aux zones où le maintien ou l'accroissement du cheptel est visé. Une zone comme la mienne (celle où a eu lieu l'étude citée) n'aura pas d'expérimentation de la RTLB selon les prémisses dictées par le MRNF car ici le but visé est l'accroissement du troupeau et la protection des femelles. Le niveau max de support d'un ravage est ici plus critique que dans les zones du sud de la province en raison du confinement plus important des cerfs durant l'hiver. Ici, il ne sera donc jamais question de "faire de la place aux mâles" en prélevant plus de femelles. Donc, pour avoir un meilleur aperçu de ce qui se passerait advenant l'application d'une expérimentation (SI elle a lieu) il faudrait voir quelle est la situation dans les ravages des zones où elle s'appliquerait et quel est le taux de croissance des populations à ces endroits. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne pourrait pas protéger les jeunes mâles tout en protégeant les femelles.

Précisons que concernant la baisse du nombre de femelle en situation du 3 pointes, il est mentionné dans le plan de gestion que là où "pourrait" avoir lieu une expérimentation, la baisse de récolte de mâles devrait être compensée par une récolte de femelles. Ce point du plan est simplement pour maintenir un taux de récolte et la satisfaction des chasseurs, elle n'est pas motivée par des données biologiques. C'est aussi pourquoi le MRNF précise que l'expérimentation (SI elle doit avoir lieu) doit viser des zones à forte densité.. pour que le plan de gestion de l'endroit permette une baisse de densité par un prélèvement plus élevé de femelles. Le MRNF exclus donc totalement jusqu'à maintenant toute situation où il y aurait une baisse de récolte globale... ce qui pourrait en théorie mener à la situation cité dans la première question... en autant qu'un ravage soit à sa capacité de support limite.

Donc:
Concernant la première question, je suis porté à répondre non. Car la baisse du nombre de femelle est liée aux objectifs du plan de gestion (ce sont les objectifs de densités qui orientent la récolte) pas à l'application de la RTLB.

Concernant d'avoir amplement de femelles advenant un hiver difficile, il faut voir l'évolution du cheptel sur une période de quelques années et non pas nécessairement gérer en fonction d'évènements ponctuels ou annuels. Ainsi, la comparaison du sud de la province avec les zones plus nordiques ou de l'Est montrent qu'au sud les hivers réellement difficiles sont plus rares et le taux de croissance de la population est plus élevé. Dans ces zones le cheptel peut se remettre plus rapidement qu'au nord et qu'à l'Est.... en autant que les règles de chasses le permettent. Le taux de renouvellement plus élevé permet des règles plus permissives en terme de récolte de femelles. Au nord et à l'est, les hivers difficiles sont beaucoup plus courants et le taux de croissance des populations est bien moins grands. Dans ces situations, il faut profiter au maximum de la présence des femelles. Les règles de chasses font donc en sorte de protéger les femelles la plupart du temps, pour préserver la capacité productive du cheptel.

La RTLB mène inévitablement à une baisse de récolte de mâles. Là où ça a un effet sur les femelles c'est que le MRNF veut contrebalancer cette baisse par une augmentation de la récolte de femelles... dans les zones où déjà l'objectif est de réduire les femelles. Donc, la baisse de femelles n'est pas liée à la mesure RTLB en tant que tel mais bien aux objectifs du MRNF en terme de densité pour la zone. Toutefois, en situation de cheptel près de son niveau de densité visé ou en bas de ce seuil, la protection des femelles deviendra importante et LÀ le RTLB provoquera une baisse dans la récolte globale (en mâle toujours). De quelle ampleur? Dépend d'où on part.

En situation de protection de femelles, la RTLB mènera à une baisse de récolte. De combien? Aucune idée. On peut toutefois croire que la première année ça risquerait d'être de beaucoup... 25%?, 30%, 50%... en fait la première année la baisse serait probablement proche ou équivalente à la proportion de spike qui figurait dans la récolte. La deuxième année, les nouveaux 2 ans et demi pourrait contribuer à la récolte... (en enlevant préalablement la mortalité hivernale... la part de l'ange..., et ceux qui seront devenue "wise") donc la baisse est de combien la 2e année?... 20%, 25%, 30%? La troisième année, avec les nouveau ex-spike de l'année précédente et les nouveaux 3ans et demi, la baisse de récolte globale est de combien? 15%, 20% 25%? Ainsi, la baisse de récolte est de moins en moins importante mais vient un temps où cette baisse se stabilise. Mais il reste à mon avis une baisse globale permanente de récolte à comparé à avant la RTLB que seule la croissance de la population peut compenser.

Si on part d'une situation où on prélève un peu plus de femelles pour compenser mais qu'environ 3-4 ans plus tard on doit cesser ce prélèvement suppl... la période de grande baisse de récolte de mâle est passée et alors là on a une population de mâle qui permet une récolte proche de ce qu'elle était (en mâle) avant mais constituée de mâles ayant un âge moyen plus élevé et une plus grande masse moyenne. C'est en gros ce qui me vient à l'esprit concernant la dernière question.


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Message Publié : Dim Jan 30, 2011 7:55 pm 
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Inscription : Dim Oct 28, 2007 10:54 pm
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Tu as tout à fait raison Macpes

Comment alors expliqué que le MRNF acceptera le 3 pointes dans la 15 ouest LA zone LA plus nordique????? ET OÙ LES HIVERS SONT QUELQUEFOIS DRASTIQUE

VRAIMENT JE COMPRENDS PAS!!!!

CETTE EXPÉRIMENTATION DEVRAIT ÊTRE AU SUD NON??


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Message Publié : Dim Jan 30, 2011 9:36 pm 
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Inscription : Lun Avr 10, 2006 4:53 pm
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Localisation : Rimouski
En fait, j'ai exposé ce que j'en sait, soit les variables qu'ils ont identifié pour appliquer le 3 ptes (motivés par leur souhait de ne pas faire baisser la récolte globale pour ne pas déplaire à la proportion de chasseurs qui sont contre et ceux qui sont neutres... autrement dit maintenir les retombées$$$). Ceci dit, les fondements biologiques de la protection des trois pointes et l'effet bénéfiques de la modalité sur la chasse des mâles sont les mêmes en haute densité qu'en basse densité. Simplement qu'en basse densité, comme on protège les femelles ou que leur prélèvement est réduit, la baisse de récolte globale paraît plus au début, ce qui ne fait pas l'affaire d'une proportion de chasseur... question de goût et les goûts ne se discutent pas... mais ils peuvent changer en goûtant d'autres saveurs... mais c'est un autre sujet amplement discuté ailleurs.

Pourquoi la 15 ouest? Je ne connais pas les données de cette zone. Je ne pourrait pas dire. Selon ce que je devine de ton intervention, la zone serait en situation d'hiver difficile et j'en déduis que le niveau de récolte de femelles permis doit être au minimum? (que l'objectif du plan est de garder une densité stable ou de l'augmenter? le site du MRNF est temporairement non disponible alors j'ai pas pu vérifier).. dans ce cas, pourquoi ils contreviendraient à leurs règles?... peut-être en raison d'une volonté de chasseurs de la zone? Peut-être parce que c'est une petite zone? Ou un mix de tout ça? Le plus simple serait de leur demander.


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Message Publié : Lun Jan 31, 2011 5:12 pm 
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Inscription : Dim Oct 28, 2007 10:54 pm
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J'essais de comprendre la logique c'est tout et voir si ça concorde avec une vision globale de la situation mais je crois bien que non


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Message Publié : Lun Jan 31, 2011 7:34 pm 
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Inscription : Mer Août 23, 2006 6:37 pm
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Localisation : Québec
Très bonne explication Macpes!!!
:wink:


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Message Publié : Lun Jan 31, 2011 7:43 pm 
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Inscription : Jeu Mars 18, 2004 4:15 pm
Message(s) : 3793
Localisation : Estrie
Pour le MRNF, le maintien du nombre de permis vendus a beaucoup d'importance et pas seulement pour les $$$ de la vente des permis, et les retombées économiques que la chasse génère.

La chasse est le seul outil de gestion ou du contrôle de l'abondance du gibier, qui est efficace et rentable économiquement pour une société.

Si les chasseurs décrochent, et qu'en suite la densité du cheptel augmente de façon importante, les inconvénients dénoncés aujourd'hui par les producteurs agricoles et forestiers, et les compagnies d'assurances vont se multiplier et les moyens de contrôle autres que la chasse coûtent une fortune et ne fonctionnent pas aussi efficacement.

L'UPA et le reste de la société aurait avantage à voir les chasseurs comme des alliés et pas une vache à lait de plus dans leur exploitation.

Le défi pour les gestionnaires de la faune, c'est d'essayer de trouver un équilibre entre ceux qui se plaignent qu'il y a trop de chevreuils et les chasseurs qui veulent voir du gibier et avoir une chance raisonnable de récolter.

Michel


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Message Publié : Lun Jan 31, 2011 8:02 pm 
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Inscription : Ven Juil 23, 2010 8:29 pm
Message(s) : 601
Localisation : Gatineau
micheld a écrit :
Pour le MRNF, le maintien du nombre de permis vendus a beaucoup d'importance et pas seulement pour les $$$ de la vente des permis, et les retombées économiques que la chasse génère.

La chasse est le seul outil de gestion ou du contrôle de l'abondance du gibier, qui est efficace et rentable économiquement pour une société.

Si les chasseurs décrochent, et qu'en suite la densité du cheptel augmente de façon importante, les inconvénients dénoncés aujourd'hui par les producteurs agricoles et forestiers, et les compagnies d'assurances vont se multiplier et les moyens de contrôle autres que la chasse coûtent une fortune et ne fonctionnent pas aussi efficacement.

L'UPA et le reste de la société aurait avantage à voir les chasseurs comme des alliés et pas une vache à lait de plus dans leur exploitation.
Le défi pour les gestionnaires de la faune, c'est d'essayer de trouver un équilibre entre ceux qui se plaignent qu'il y a trop de chevreuils et les chasseurs qui veulent voir du gibier et avoir une chance raisonnable de récolter.

Michel


100% en accord avec toi sur ce point, micheld 8)


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