Je peux comprendre que 36 pages c'est long à lire
donc pour ceux qui n’auraient pas le temps de lire les 36 pages de l’enquête de la GRC, voici le contenu des pages 22 et 23 qui donnent un portrait socio-économique fidèle des bandes de rue au Canada.
Enquête policière canadienne sur les gangs de jeunes de 2002
première et seule étude d’envergure nationale de ce genre les auteurs de cette étude ont défini le terme « gang de jeunes » comme désignant un groupe d.adolescents ou de jeunes adultes (âgés de moins de 21 ans) identifiés comme gang (on a exclu de cette définition les bandes de motards, les groupes haineux ou idéologiques, les gangs dans les établissements correctionnels et les autres bandes réservées aux adultes) l'étude a révélé que les bandes de jeunes sont actives d.un bout à l.autre du pays tant dans les grandes que dans les petites collectivités le phénomène des bandes de jeunes est relativement nouveau dans bon nombre de territoires de compétence canadiens . Certains dirigeants de la police signalent que le problème des bandes de jeunes date de 30 ans.
on compte au pays environ 434 bandes de jeunes constituées de 7 000 membres . C'est en Saskatchewan, en Colombie-Britannique et en Ontario qu.on trouve le pourcentage le plus élevé de territoires qui signalent des activités de bandes de jeunes . en chiffres absolus, l.Ontario possède le plus haut pourcentage de territoires qui signalent des activités de bandes de jeunes . c.est en Nouvelle-Écosse, au Manitoba et au Québec qu.on comptait le moins de membres de bandes . l.enquête n.a révélé aucune activité au Yukon, au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest ou dans les autres provinces de l.Atlantique presque la moitié des membres de bandes de jeunes sont âgés de 16 à 18 ans les bandes se composent principalement de jeunes hommes, mais les femmes représentent une proportion importante des membres de bandes dans certains secteurs
la plupart des bandes de jeunes sont de nature « hybride » se trouvent dans les secteurs urbains et suburbains où l.on trouve une forte concentration de jeunes; composition multiethnique, sans mode distinctif de communication (couleurs distinctives, signes de la main, etc.); de nature moins territoriale; facilité d.affiliation à la bande; ont moins recours aux rites et aux rituels (d.initiation par exemple); moins d.affiliation de génération en génération; considérées comme violentes et dangereuses. . les bandes se caractérisent par le manque de respect pour l.autorité, la participation à des activités illégales, le code du silence et l.utilisation de sobriquets et de surnoms
les bandes sont constituées de membres provenant de divers milieux ethniques, démographiques et socio-économiques les jeunes afro-canadiens, autochtones et de race blanche représentent la plus grande proportion de membres de bandes . les membres de bandes de jeunes de race blanche sont largement répartis dans l’ensemble du pays, à l’exception de la Saskatchewan et de l’Alberta . les membres de bandes de jeunes autochtones se trouvent essentiellement en Saskatchewan, au Manitoba et en Alberta . les membres de bandes de jeunes afro-canadiens/noirs sont majoritaires au Québec, en Nouvelle-Écosse et en Ontario . en Colombie-Britannique, les bandes de jeunes se composent principalement de jeunes asiatiques.
Depuis 2002, on signale que les bandes de jeunes représentent de plus en plus un problème au Nouveau-Brunswick.
diversité ethnique des bandes de jeunes 36 % des bandes de jeunes actives se composent d.au moins deux groupes raciaux ou ethniques . on a remarqué la plus grande diversité en Ontario, en Colombie-Britannique et au Manitoba . on a trouvé des groupes homogènes en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan les bandes de jeunes sont impliquées dans un certain nombre d.activités criminelles implication dans une large mesure dans des voies de fait, le trafic de drogues, le vandalisme/les graffitis/le marquage, les cambriolages/vols avec effraction et l.intimidation/extorsion les bandes de jeunes sont responsables de plus du tiers des ventes dans la rue de marihuana, de cocaïne épurée (« crack ») et de cocaïne en poudre . elles sont responsables d.un pourcentage négligeable des ventes d.héroïne et d.autres drogues chimiques (p. ex. ecstasy, MDA) il y a peu d.indications que les bandes sont impliquées dans la fraude en matière d.immigration, la contrebande de biens de consommation, le blanchiment d.argent et les homicides l.enquête met en lumière un lien possible entre une grande partie des bandes de jeunes et des groupes du crime organisé . les bandes de jeunes collaborent davantage avec des groupes du crime organisé pour le trafic de drogues, l.intimidation/extorsion et le vol de voitures l.enquête a permis d.établir que la majorité des bandes de jeunes utilisent « rarement » des armes à feu seulement 11 % des participants ont indiqué que les membres de bandes de jeunes utilisaient souvent des armes à feu pour commettre des agressions une majorité de participants croient que les problèmes liés aux bandes de jeunes dans leurs territoires s.enveniment une majorité croit que la migration des membres de bandes de jeunes aggrave les problèmes à l.échelle locale
Nombre de membres de bandes de jeunes Population en 2001
Saskatchewan 1 315 1,34 par 1000 habitants Ontario 3 320 0.29 par 1000 habitants Colombie-Britannique 1 027 0,26 par 1000 habitants Alberta 668 0,22 par 1000 habitants Manitoba 171 0,15 par 1000 habitants Québec 533 0,07 par 1000 habitants Nouvelle-Écosse 37 0,04 par 1000 habitants
NLDR : Donc il y a 20 fois plus de membres de bandes de rue en Saskatchewan qu’au Québec, 6 fois plus en Ontario qu’au Québec et ils sont de toutes les couleurs de peaux et de milieux sociaux. Seulement 11 % des membres des bandes de rue utilisent des armes à feu.
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