J'ai envoye un message a Mme Mourani l'autre jour lui demandant en gros d'arreter de prendre la population pour des valises. Voici sa reponse

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Monsieur,
Je vous remercie de me faire part de votre opinion. Je débuterai en signalant que j’ai défendu, et continuerai à le faire, la pertinence d’un registre des armes à feu, non pas par opportunisme, mais parce que les faits ont démontré qu’un tel registre est un outil important de prévention. Effectivement, de nombreuses études démontrent qu’il existe un lien direct entre la facilité avec laquelle on peut avoir accès aux armes à feu et le taux d'homicides. Cela est aussi constaté pour le taux de suicide.
De plus, la voix du Bloc Québécois n’a pas été la seule à défendre le registre. En effet, une très large majorité des regroupements policiers ont appuyé inconditionnellement le maintien intégral du registre. Aux associations policières se sont également ajoutés des groupes de femmes, de prévention du suicide, des victimes, des organismes de santé publique et des associations de médecins et de psychiatres.
Selon les données de la GRC, les policiers consultaient 11 076 fois par jour le registre des armes à feu. En 2009, 111 533 armes à feu ont été saisies par les policiers à des fins de maintien de la sécurité publique ou à la suite d'une utilisation criminelle. Parmi celles-ci, 87 893 étaient des armes d'épaule.
A contrario de la pensée populaire, dans le rapport d'évaluation sur l'efficacité du registre, les porte-paroles de la GRC soulignaient que bon nombre d'armes à feu retrouvées sur les lieux de crime étaient enregistrées.
Il est donc faux de prétendre que les criminels n’utilisent que des armes de contrebande. Dans le cas des gangs de rue par exemple, bon nombre de leurs membres, particulièrement les gangs autochtones, utilisent des fusils de chasse, certains en tronçonnent le canon.
Le registre a donc fait ses preuves comme outil de prévention. Il n’est certainement pas la réponse à tous les problèmes. C’est pourquoi le Bloc Québécois a appuyé des mesures complémentaires telles que le marquage des armes d'importation.
En aucun cas, notre position ne représente, comme vous le dites, une attaque envers les tireurs sportifs ou les chasseurs. Pourquoi enregistrer son arme serait problématique? Nous le faisons pour les voitures, les bateaux et même les chiens? Cela est gratuit et se fait rapidement, même par Internet! Comme on le dit dans la langue de Shakespeare ... c'est un No brainer!
Cordialement,
Maria Mourani
Députée d'Ahuntsic
Porte-parole du Bloc Québécois en matière de justice, de sécurité publique, d'environnement, de transport, de langues officielles et de condition féminine