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Il faut détruire le registre des armes à feu
Le Soleil de Valleyfield - 7 janvier 2012

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Banlieusard et fier de l’être, je suis un propriétaire d’arme à feu, tireur sportif, bon père de famille, professionnel, agent de la paix à la retraite, et surtout, un homme respectueux des lois. Je suis une personne qui prône la tolérance et la non violence.

Mais là j’en ai assez d’être traité comme un criminel en puissance, un violent potentiel. J’en ai aussi et surtout de tolérer toute la désinformation véhiculée par les différents médias et groupes prônant le contrôle des armes à feu et le maintien du registre des armes à feu. Sans compter la position des partis d’opposition, comme le Nouveau Parti Démocratique qui, à travers son chef par intérim, véhicule aussi ces préjugés et faussetés.Tous répètent sans cesse que le coût du registre est marginal, soit environ 2 à 4 millions par année. Je ne sais pas d’où vient ce chiffre, mais rien n’est plus faux. Selon la très crédible et impartiale vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser, dans son rapport publié en 2006, le coût opérationnel véritable du registre est de plus de 100 millions par année. D’ailleurs, l’enveloppe budgétaire pour les opérations du registre était aussi de plus de 100 millions.

100 millions, c’est beaucoup d’argent, c’est des centaines de médecins spécialistes, d’infirmières, d’intervenants sociaux, de groupe d’aides en prévention de la violence ou du suicide, de programme de sensibilisation dans les écoles, et combien d’autre mesures tellement plus efficaces qu’un inutile et inefficace registre des armes à feu.

Oui, le registre peut sembler utile et noble, mais il n’est en rien un outil de prévention. Comment le fait d’avoir une arme enregistrée empêche-t-il une personne de s’en servir à mauvais escient. Le fait d’avoir immatriculé ma voiture m’empêche-t-il de boire et conduire? Non. Et pourtant, l’alcool au volant tue beaucoup plus de gens que les armes à feu au Canada. L’enregistrement n’est pas un cadenas, c’est simplement une base de données.

C’est un outil pour les policiers diront certains. J’espère que non. J’espère qu’un policier ne se fie pas aux données d’un registre pour son travail. Pas plus qu’il ne doit se fier à un profilage racial. Ne devrait-t-il pas aborder chaque situation comme s’il y avait une arme présente, que ce soit pour sa sécurité ou celle des autres. Vouloir éliminer ou contrôler les armes ne sont qu’une vaine tentative de contrer un symptôme, mais ne règle en rien le problème. Un peu comme un mouchoir ne guérit pas le rhume. Il faut se concentrer sur le vrai problème, soit la violence.

Jacques Langevin

Coteau-du-Lac