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Abolition du registre: plus de victimes à venir
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Le 25 octobre, le ministre de la Sécurité publique du gouvernement canadien procédait au dépôt de la loi C-19 proposant de mettre fin à l'obligation d'enregistrer une arme longue, dite d'épaule, mais aussi de permettre de détruire toute l'information pertinente sur les armes déjà enregistrées, données cumulées depuis près de 15 ans. Un outil précieux, une richesse collective nous appartenant car c'est nous, la population canadienne, qui avons défrayé les coûts du registre, et non pas les propriétaires d'armes.
Le principal argument des abolitionnistes: inutile et coûteux. Vraiment?
En échange, ils présentent une façon nouvelle d'exercer la sécurité publique, façon qui entraînera des coûts exorbitants en frais de justice et gestion pénitencière. Je ne crois pas me tromper en pensant que le milliard investi dans la mise en oeuvre de la loi sur les armes au cours des dix dernières années, dont une portion minoritaire pour le registre, ne sera rien à comparer à ceux requis pour les nouvelles prisons de monsieur Toews. C'est à se demander si leurs amis souteneurs de parti et marchands d'armes sont aussi impliqués dans le béton. Qui sait, peut-être, le béton armé!
Le seul inconvénient, c'est que dans leur manière de gérer la sécurité publique et le maintien de la paix, vous êtes morts. Car, en effet, ça prend des morts pour envoyer des assassins en prison!
Finalement, pour être bien certains que le registre ne puisse survivre à leur disparition, les abolitionnistes ont savamment concocté une clause génocide, à savoir, la destruction de toutes les données colligées depuis la mise en service du système actuel. Subtil et efficace, car les abolitionnistes minent déjà par cette stratégie la remise en place de registres provinciaux.
En fait, il ne faut pas s'étonner, car ils avaient déjà lentement exercé la mise à mort, en édictant de façon unilatérale des amnisties successives depuis cinq ans pour ceux qui refusaient d'enregistrer leurs armes, favorisant le laxisme dans le maintien des données du registre.
Il y a plus de vingt ans maintenant, le 6 décembre 1989, un homme surgi de nul part, a poussé une porte et a fait basculer notre destin. En moins d'une heure, quatorze femmes ont été tuées, et treize autres personnes, hommes et femmes, ont été blessées.
Le 2 mai dernier, il semble que la Canada se soit doté de tout ce qu'il faut pour battre la Norvège en matière du plus grand nombre de victimes par armes à feu à l'heure.
Mais ce n'est pas grave, on aura des prisons!
Sylvie Haviernick*
Montréal
(Sylvie Haviernick, est la soeur de Maud Haviernick et ancienne membre de la Fondation des victimes du 6 décembre contre la violence)