La mère d’Anastasia de Sousa de passage à l’école Le Prélude

Victime de la tuerie du Collège Dawson

L’école Le Prélude de Mascouche accueillait, pour la deuxième année consécutive, Louise Hevey De Sousa, la mère d’Anastasia De Sousa, victime de la tuerie du Collège Dawson le 13 septembre 2006. Elle a profité de l’occasion pour présenter sa conférence, portée sur l’intimidation et la persévérance scolaire, pour parler du registre des armes à feu, six ans après le meurtre de sa fille.

Mme Hevey est catégorique : il faut garder le registre des armes à feu au Québec. «On a gagné notre cause au Québec, mais le fédéral ne veut rien savoir. Pour tenir cette liste, ça ne coûte que 3$ chaque année par citoyen», a-t-elle expliqué aux personnes présentes à l’Agora de l’école.

Elle a aussi profité de son passage pour donner quelques conseils aux étudiants concernant l’intimidation et la persévérance scolaire. «Personne ne doit juger les autres, a souligné Mme Hevey. L’intimidation peut éventuellement causer de l’insécurité et même que des situations de vengeance peuvent se produire par la suite et c’est ça qui ne doit pas arriver.»

Deux fondations actives

Après le décès de sa fille, en 2006, Louise Hevey De Sousa a voulu se sortir de cette période sombre de sa vie en offrant ses services à la communauté : «Lors des funérailles, nous avons demandé des dons pour l’Hôpital de Montréal pour enfants au lieu de fleurs, puisque ma fille était souvent soignée à cet endroit à cause de son asthme et sa scoliose. Avec le montant amassé, l’hôpital m’a demandé si je voulais créer une fondation avec leur collaboration. C’est pourquoi aujourd’hui nous avons amassé plus de 100 000$ pour la Fondation My Pink Angel».

Cet argent servira à mettre en place, dans le nouvel hôpital, une chambre privée au nom d’Anastasia, avec de l’équipement à la fine pointe de la technologie. L’autre fondation est au Collège Dawson, là où elle remet, deux fois par année, des bourses récompensant des étudiants qui ont des problèmes scolaires et qui s’en sortent.

Les étudiants présents lors de la conférence ont pu poser des questions, parfois lourdes, à la conférencière suite sa présentation. La femme n’a pas ménagé ses mots et répète qu’il est important d’avertir des spécialistes si l’on sent que quelque chose de grave se prépare.

Encore aujourd’hui, Anastasia est très présente pour la famille De Sousa. «Elle nous fait savoir qu’elle est encore là pour nous aider, précise sa mère. Sa perte va toujours faire un vide, mais la vie continue et il faut maintenant regarder vers l’avant, positivement», conclut-elle.