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Des responsables de santé publique s’opposent au projet de loi C-19 - Actualité régionale - L'Action d'Autray
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En tant que porte-parole des directeurs de santé publique du Québec, le Dr Jean-Pierre Trépanier demande aux chefs des partis fédéraux à se prononcer contre le projet de loi C-19, en réaffirmant du même coup l’importance de maintenir intacte l’actuelle Loi sur les armes à feu (C-68) et son registre des armes d’épaule.
Sujets : Institut national de santé publique du Québec , Cour suprême du Canada , Canada , Québec
Celui qui agit à titre de directeur de santé publique de Lanaudière fait valoir qu'au Canada, les suicides sont la première cause de décès par arme à feu, puisqu’ils représentent 73 % d’entre eux. Dans au moins 43 % de ces cas, en 2008, l’arme en cause était une arme à feu sans restriction ou arme d’épaule.
Il ajoute qu'en 2010, cette catégorie d’arme à feu, comprenant les carabines et les fusils de chasse, représentait 23 % des homicides commis à l’aide d’une arme à feu.
Selon le Dr Trépanier, l’adoption du projet de loi C-19 aurait pour effet de démanteler un système efficace qui permet de sauver des vies et d’éviter des blessures graves.
«L’Institut national de santé publique du Québec estime qu’entre 1998 et 2004, l’entrée en vigueur de la Loi C-68 est associée à une diminution d’environ 250 suicides et 50 homicides, par année, en moyenne, dans l’ensemble du Canada. Ce nombre représente près d’un décès par jour, année après année», précise-t-il.
Le porte-parole des directeurs de santé publique du Québec dénonce aussi la destruction des données sur les quelque 7,1 millions d’armes d’épaule présentement enregistrées, une disposition prévue dans le projet de loi C-19.
«Le permis de possession et l’obligation d’enregistrer chacune des armes possédées sont deux mesures indissociables qui permettent de responsabiliser les propriétaires d’armes à feu en les incitant à respecter les règlements en vigueur, notamment à l’égard de l’entreposage sécuritaire d’une arme. L’indissociabilité de ces deux mesures a été reconnue par la Cour suprême du Canada en l’an 2000 comme une condition essentielle pour assurer la sécurité de la population», soutient-il.
Le Dr Jean-Pierre Trépanier affirme, par ailleurs, que le démantèlement du registre des armes d’épaule signifierait la perte irrémédiable des sommes investies par le gouvernement canadien pour le mettre en place, en plus des sommes épargnées par les centaines de vies sauvées, soit environ 400 millions de dollars chaque année, selon une estimation de l’Institut national de santé publique du Québec, en 2010.