UN BON LIVRE POUR CYNOPHILE DÉBUTANT ET VIEUX LOUP...
CHASSE AU PETIT GIBIER DES CHAMPS ET DES BOIS.
Yvon Louis Paquet
Édition de l’Homme, 1985 ,448 pages.
Bonjour les fans finis de chiens de chasse et ceux qui veulent le devenir. Il existe encore beaucoup d'exemplaires de ce magnifique livre disponibles sur le net sur les différent sites de bouquins et livres usagés .Écrivain de talent et vulgarisateur .Voila comment je pourrais décrire Yvon Louis Paquet .Avant la parution de son livre traitant de la chasse des petits gibiers ,il n’y avait jamais eu au Québec,à ma connaissance d’ouvrage spécialisé sur le sujet. Je me suis procuré ce bouquin dès sa sortie en 1985 à l’époque ou je connaissais à peine la bécasse et pas du tout la perdrix grise. Ce fut une source d’information sans pareille .À ce chapitre, je dois dire que c’est dans ce livre que j’ai appris l’existence du club des bécassiers du Québec avec en plus d’un tas d’adresses et de références .N’oubliez pas qu’il n’y avait pas Internet et que ce livre représentait manifestement le GOOGLE du chasseur au chien d’arrêt québécois.
Cet ouvrage représente le parfait équilibre entre la théorie et la pratique de la chasse des petits gibiers québécois ou tout y passent .Les bécasse, gélinotte huppée, gélinotte à queue fine, perdrix grise, tétras, lagopède, lièvre, lapin pigeon, et les gibiers exotiques telles que faisan, perdrix et colin .
Les chapitres consacrés aux chiens de chasse et au dressage donne un excellent point de départ au nouveau cynophile car en plus d’une description de chacune des races populaires, il renseigne sur l’attitude à adopter dans l’éducation d’un auxiliaire canin.
Les décennies 70 et 80 ont été à l’apogée de la chasse à la perdrix grise ou hongroise dans le Québec méridional .Nous étions à cette époque juste avant l’industrialisation de l’agriculture et l’ère de la grande culture .Il y avait plus de petites fermes et les parcelles cultivées étaient donc plus nombreuses et variées .Les infrastructures également étaient visibles partout dans les campagnes .Ainsi les bâtiments, clôtures et les haies constituaient de bons abris aux perdreaux qui , conjugué à des hivers plus doux ont contribués à une explosion des populations de grises aux alentours de la métropole .La prochaine fois que vous circulerez aux alentours des autoroutes 20 , 30 et la 10,essayez d’imaginer cette région il y a 30 ans ? Avec un peu de phantasme, reportez vous un après midi de septembre dans un chaume d’avoine fraîchement battus avec votre chien, les odeurs de la terre et de la paille et…les perdreaux ! Demandez à un vieux loup qui a bien connu cette époque bénit ou le chasseur Montréalais partait après le travail avec son chien et revenait dans la soirée avec quelques perdrix grises dans sa gibecière…
Contemporain de Georges Bird Evans et de Charley Waterman Yvon Louis a imprégné son ouvrage de délicieux récits, d’anecdotes et de jolies photos en noir et blanc.
J’ai eu la chance de connaître Yvon Louis et de chasser avec lui en 1996 le gibier qu’il chérissait entre tous ; La perdrix grise, en compagnie de son frère Pierre Paul et de Ghislain Patry. J’ai réalisé qu’il était un artiste .Un homme libre, complètement libre, peut être même le dernier, d’une sensibilité rare dans la vie comme dans ses écrits il était vraiment un amoureux de la nature des hommes et des bêtes. La chasse au petit gibier des champs et des bois se lit véritablement comme un roman du début jusqu’à la fin .L’auteur n’impose pas sa vision, il met le lecteur sur une piste, il n’y a pas de tout cuit, il faut quand même faire ses expériences…
Je conseille fortement aux jeunes de se procurer ce livre en le recherchant sur le net .Malgré qu’il fût publié il y a plus de 25 ans, ce livre est tout à fait d’actualité et manifestement sans age .Yvon Louis Paquet nous a quitté il y a quelques années, C’est dommage, son livre aurait mérité une réédition…
CAL20
