Vendredi après-midi, on se donne rendez-vous en dans les champs avec mes compagnons pour la prospection. Je suis fébrile car demain est la première de l'année.
La chasse se présente bien, on trouve des oiseaux qui occupent tout un rang. Il y a cinq camps qui se forment et cela voyage d'un bord puis de l'autre et vu la force du vent cela voler pas haut. Il reste la deuxième étape et non la moindre, c'est de trouver le propriétaire de ces terres. Après une enquête minutieuse et tenace, on finit par avoir le "ok". On retourne passer toute la fin de soirée devant les champs afin d'effrayer tous rampeux qui auraient le goût de brûler nos oiseaux. Le soleil est sur le point de descendre à l'horizon pendant que les oies blanches quittent le champ pour rejoindre leur dortoir.
Samedi matin, 2h30, je suis debout dans le salon, j'attends mon "lift". Le matériel est prêt depuis la vieil pour éviter tout oubli. Les planètes sont alignées, on avait fait une bonne prospection, la température était parfaite, vent, pluie et nuage bas...
Arrivé au champs l'enthousiasme est palpable, on déballe l'arsenal et commence à faire le set-up juste sur le X. Après une heure de préparation nous sommes en fin prêt. Le set-up est fait sur le long pour imiter le camp vue hier, le vent fait danser la queue des silloscks, les conditions sont idéales...
A peine allongé au sol, une petite neige commence a tomber, on se dit c'est pas grave cela va juste nous aider car les oies auront la vision troublée. Mais la température s'intensifie de plus en plus, la petite brise devient vite la tempête des corneilles, la neige tombe à l'horizontale. Nous voilà tous trempé comme des guenilles et les oies n'arrivent toujours pas.
Ouff, les oies finissent par percer l'épaisse couche de nuage et comme prévu se dirige vers nous. Les ailes s'incurvent c'est de bonne augure. On entend les déclics des crans d'arrêts. Mais d'un seul coup tout le monde ouvre les ailes et reprennent de l'altitude. Le subterfuge est découvert, On se lève de nos caches pour comprendre se qu'il ne va pas. C'est la catastrophe, les sillosocks sont pleins de neiges qui empêche tout mouvement et les appelants sont couvert d'un pouce de neige.
La tempête redouble de vigueur et la situation ne s'améliore pas car toutes les oies qui viennent nous voir font la même chose. De plus on ressent l'humidité au plus creux de nos os. C'est assez, à la limite de l'hypothermie on part se sécher dans le char. Deux mes tchums restent étant mieux habillés et surtout plus téméraires finissent par faire deux oies. Il est 10 heures, il faut retourner dans le champ démonter le set-up et cela nous tente pas car nos vêtements sont trempés. Les portes du trailer se referment, c'est fini pour aujourd'hui.
On repart à la maison la queue entre les jambes, car se qui s'annonçait comme une journée mémorable c'est conclue en douche plus tôt froide et du stock mouillé. La chasse à l'oie est toujours aussi imprévisible, mais c'est pour ça qu'on recommencera la semaine prochaine.
