Nous étions sur le secteur 7 de la réserve de Dunière du 24 au 27 septembre. Notre objectif était la récolte d'un buck de minimum 40" avec des belles palettes. La difficulté était de la faire récolter à mon père, qui rêve d'un gros buck depuis très longtemps. En plus, il voulait vivre l'expérience de faire venir un buck sur le call et que celui-ci réponde et brasse son panache. Je trouvais que la commande était grosse, mais sur un tel territoire tout était possible. Nous avons fait une prospection du territoire à la mi-mai et avons trouvé quelques belles palettes.
On a fait deux salines bien dissimuler dans le bois et j'y ai mis mes deux plus vieux kodak. On est retourner faire un tour au mois d'aout pour une seconde prospection et pour ramasser un des deux kodak. D'après les photos, les orignaux ont trouvé la saline en moins d'une semaine et j'y ai identifié 6 bucks différents, mais uniquement un qui répondait à nos critères. Le voici.
Malheureusement, les prises de photo ont été de courte durée et ce n'est pas parce que les batteries ont manqué. Il y a beaucoup d'ours et ceux-ci on vite remarqué les kodaks pour ensuite s'amuser avec. Un des deux kodak n'a pas survecu et s'est remplit d'eau à chaque averse durant toute l'été.
Notre chasse se déroulait du lundi au jeudi, mais j'ai qu'en même pris la décision de monter à Causapscal le samedi. Avoir été chanceux le groupe précédent serait sortit, mais il n'avait pas encore récolté. Nous avons donc profité pour se reposer, prendre une bonne bouffe et faire une bonne nuit de sommeil. Le dimanche matin, on retourne à la CGRMP pour remplir toute la paperasse et espérer que le groupe précédent ait récolté. Malheureusement, toujours pas de récolte, ca veut donc dire qu'il est possible que nous ne puissions pas visiter le secteur en après midi. Nous avons fait notre épicerie et comme on avait rien à faire, on a pris une chance et on est partit vers l'accueil Lacroix. La chance nous souris enfin, en arrivant à l'accueil Lacroix, on nous annonce que le groupe précédent vient tout juste de quitter. On est content de voir qu'il ne s'est récolté qu'un seul buck répondant à nos critères, il doit donc en rester quelques uns pour nous.
Tout le groupe est bien content de pouvoir se diriger vers notre camp.
Arrivé là-bas, on prend le temps de diner et on organise la prospection pour l'après midi et on se rejoint au camp pour le souper. La prospection est très encourageante tellement qu'on se questionne à savoir où est-ce qu'on va chasser le lendemain matin. Il y a de l'orignal partout et en quantité. On en a vu 6 différents durant cette après midi.
Lundi matin, on décide d'aller chasser le secteur au Sud de notre zone. Moi avec mon père on va marcher en callant, Richard va surveiller un chemin et François va marcher en callant tout en faisant de la prospection. Richard a vu une femelle et son veau et entendu d'autre orignaux marcher dans le bois. Moi et mon père avons vu un petit buck et avons entendu 2 femelles retenir leur buck, mais sans clairement entendre le buck, on a pas été capable de les localiser. Francois, a vu 1 buck et une femelle en plus d'avoir des réponses de 2-3 bucks différents et ceux-ci étaient tous accompagné de femelle. Il n'insistait pas plus étant donné qu'il n'etait pas armé.
Lundi soir, on laisse les secteurs du matin tranquille pour chasser dans la partie Nord de notre secteur. Moi, Fernand et Richard allons dans un coin où il y a beaucoup de piste et où Francois à vu 3 orignaux la veille. On y trouve une souille qui sent encore un peu, les seuls calls qu'on entend sont les cris d'au moins 3 gangs de coyottes. Francois, entend aussi les coyottes de son côté et comme il les sents s'approcher, il décide de changer de secteurs. Il va finir la soirée sur le bord d'un buché et à rapidement la réponse de deux bucks, dont un qui se fait retenir par une femelle très insistante. La nuit tombe et on se rejoint au camp. François nous compte encore une fois ses péripéties. Mon père et Richard ne connaissant pas beaucoup Francois, commence à l'agacer en émettant des doutes sur toutes les réponses de buck qu'il obtient. On convient donc de chasser le secteur Sud le lendemain matin et cette fois ci, c'est Francois qui allait caller pour Fernand et je serai avec eux pour faire le buck.
Mardi matin, tout le monde va dans le secteur Sud. On ne fait pas long qu'on a déjà une réponse de buck en face de nous. Je me mets de l'urine de male mature. Il a fait un bout et tout est revenu au silence, sans qu'on soit certain de sa localisation. Pendant ce temps là, mon père se retourne et vois une femelle dans le chemin d'où on arrive. Elle s'approche vers nous et s'est spécial de l'entendre respirer et de voir tout la vapeur que ca fait dans les rayons de soleil. Celle-ci mange dans le bois près de nous tout en se déplacant. On décide de sortir du chemin et de s'enfoncer en forêt. La femelle marche jusqu'à recroiser la place où on a passer dans les framboisiers... J'imagine qu'elle a senti l'odeur de mon urine et sa réaction a été instantanée. Elle est partit vers nous au petit trot en faisant des petits call (innnn innnn...), elle s'arrête à moins de 20 pieds de nous pour uriner devant nous. Un peu plus et je pouvais récolter son urine avec mon cornet d'appel
. On s'est dit qu'elle devait commencer à être en chaleur et que ca faisait un maudit bon "appât" pour notre chasse. Elle embarqua dans le jeu et nous suivi ainsi pendant près d'une demie heure. Quand elle venait trop près, je n'avais qu'a froter ma corne sur un arbre pour qu'elle s'éloigne de quelques pas.
Une fois qu'elle fini par nous devancer, on l'a perdi de vu. On a continuer notre progression en callant on a eu un contact avec un buck et une femelle qui le retenait. On a progressé vers eux jusqu'à ce que le buck s'intéresse à nous plus sérieusement. Il a progressé vers nous et quand il arretait, un peu de rattling le faisait avancer. On était certain qu'on finirrait par le voir, mais malheureusement on ne voyait qu'à 50 pieds. Lorsqu'on s'attendait à lui voir apparaitre le panache d'une seconde à l'autre, il a décidé de revirer de bord. On a avancer vers où il était et on a vu sa femelle mais pas lui. Trop tard, on l'a raté par manque d'expérience probablement.
On s'est dit, jamais deux sans trois et on a continué notre progression. Environ 1000 pieds plus loin, un autre buck se manifeste en frottant son panache. Et au son, il n'y a aucun doute, c'est un très gros buck avec de très grosses palettes. On avance vers lui et il continu de frotter son panache, mais ne s'avance jamais. On continu à avancer et il commence à répondre mais semble s'éloigner. On entend une femelle un peu plus loins. Plus on avancait vers lui, plus il s'éloignait... On s'est avoué vaincu et on a changer de direction. Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire pour voir un de ses gros buck? On a donc décidé de retourner voir un secteur que j'avais identifier le dimanche après midi. De grands buchés frais où il y avait plein de pistes fraiches. On retourne faire un tour rapidement avant midi pour confirmer la stratégie. On trouve alors une belle souille qui sentait fort, alors on revire de bord pour aller diner au camp. On mange en vitesse et on décide d'aller prendre une douche à l'accueil Lacroix.
Mardi après midi, comme prévu on s'en va tôt au buché frais. Richard surveille le chemin en haut du buché, Fernand va s'installer pour voir la plus grande partie du buché, Francois va avec lui pour caller dans le coin de la souille et moi je vais à pied à 1km plus loin pour surveiller un autre buché frais. Il vente très fort et j'ai le vent de face en m'en allant à mon buché. Rendu où je voulais me cacher, je suis à l'abrit du vent, j'entend finalement Francois m'appeller sur le radio : "Alain ton père viens de tirer deux coups sur un gros buck". J'avais même pas entendu sa 7 mm Ultra Mag tellement il ventait fort. Il me dit que c'est une long shot, mais que Fernand est certain de l'avoir ben pogné, alors je vais les rejoindre. Arrivé là-bas mon père me conte ca : il était à s'installer sur une souche, tasse qql branche et en s'assisant, il voit un orignal sortir au bout du chemin à plus de 900 pieds de lui. Le buck s'est viré la tête et mon père à tout de suite vu que c'était un shooter. Il vient pour s'installer sur la souche, mais ne voit pas l'orignal. Il saut par en avant et s'appuie sur un petit sapin. Il tire un coup, l'orignal accélère, il lui tir un deuxième coup alors qu'il était rentré dans le bois et le perd de vu. Je m'installe pour surveiller le buché et les laisse aller vérifier sur place. Après un bout François me dit d'aller les rejoindre, que mon père est un peu trop énervé. Je tiens à spécifier que mon père à près d'une 20aine d'orignaux et une bonne 50aine de chevreuils à son actif, alors c'est pas dans ses habitudes d'être énervé, mais c'est différent cette fois ci, c'est son gros buck.
Je vais donc les rejoindre, ils ont trouver la piste, mais pas de sang. Je me mets à suivre la piste et dit à mon père de chercher pour voir l'orignal. Je trouve rapidement une goute de sang et puis quelques autres, mais vraiment pas beaucoup. On a pas eu besoin de chercher longtemps que mon père s'exclame : "Yé là". Le père était content en !"/$% et moi aussi. Enfin, il l'avait son gros buck. Il avait pas fait 100 pieds et les deux balles étaient dedans. Pour ceux qui s'inquiète de la long shot, je vais préciser que mon père s'était pratiqué jusqu'à 1200 pieds avec sa carabine.
On a ensuite sortit la bête au chemin et pendant que moi et Fernand avons vidé la bête. Francois et Richard sont allé chercher le traileur au camp. Rendu au camp, ils voient un orignal un peu dépassé le chalet. De loins, ils se disent que ca doit être un veau et ils décident d'aller voir. Plus il s'approchait, plus l'orignal leur parait gros. Ils l'ont finalement approché à 300 pieds et constater que ce n'était pas un veau, mais plutot un autre gros buck de plus de 48" de panache.
On a donc eu une grosse journée, on a eu de l'action avec quelques bucks et on a récolté un gros buck de 48" de panache et pesant 856 lbs vide. On peut dire que c'était une bonne journée de chasse. On a célébré ca un ti-peu et on a décidé de ne pas mettre de réveille matin pour le lendemain. On s'est qu'en même levé tôt et on a continuer à chasser avec le kodak toute la journée de mercredi. On a eu quelques contacts avec des bucks et vus 2 bucks de 2ans et demi, dont celui-ci.
La journée de jeudi à été consacré et ramasser nos choses, installer l'orignal sur le trailer et faire la route inverse vers Quebec.
Une autre année à attendre que la chasse à l'orignal commence...
Alain
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