Cette année, lors de notre chasse à l’orignal (Moosetracker, Marc Edouard et 2 autres), nous avons eu le plaisir de retrouver certains de nos projectiles.
Peut-être que certains d’entre vous sont au courant du fait que Moosetracker et moi-même avons été sollicités pour développer et présenter à quelques reprises une conférence sur la balistique en situation de chasse. De ce fait, nous avons eu le plaisir d’échanger avec plusieurs chasseurs des plus passionnés et sympathiques.
Après cette petite mise en contexte, vous comprendrez qu’il était encore plus pertinent et intéressant de retrouver et de mesurer ces boulets. De les observer comme témoins concrets et mesurables illustrant les théories de la balistique lésionnelle (terminale).
Si vous avez chassé, comme nous, les jours autour de l’action de grâce, vous vous souvenez que la première fin de semaine a été particulièrement chaude. Elle fut suivi d’une pleine lune où bien évidemment, nos amis les orignaux ont été très actifs en mode nocturne..... Donc, un matin suivant, après une surveillance stratégique depuis l’aube dans une savane près d’un ruisseau, je me suis déplacé en matinée pour répertorier les allées et venues des orignaux de la nuit précédente le long des chemins sablonneux. En remontant un flanc de vallée garni de repousse d’un récent bûché, j’ai repéré une femelle orignal à l’orée d’un bois mature à 200 mètres de distance . En m’appuyant sur un arbre mort j’ai effectué 2 tirs debout. Les 2 coups ont atteint l’orignal qui s’est affalé sans faire deux pas.
Voici les données sur l’arme et les munitions rechargées:
Browning abolt2 - 300 win mag. canon 26 pouces
79,2 h-1000
nosler accubond 200 grains
Douille norma
CCI 250
2900 PPS
Marc
Vers 06h50 Je monte dans ma cache située dans un grand marécage avec ilots d’épinettes. C’est vendredi 7 jours apes l’ouverture et jusqu’a maintenant le call n’a rien donné qui vaille – il fait trop chaud. Je decide donc de ne pas caller ce matin. Après une vingtaine de minutes, j’aperçois un grosse tache noir derrière une talle d’épinettes a environ 150 verges. En utilisant mes jumelles, je distingue le devant d’un museau d’origanal ainsi que le corps et pattes arrières. Je ne peux pas determiner s’il s’agit d’un buck ou d’une femelle. De toute façon les 2 sont permis cette année, donc je decide de tirer un coup dans la partie arrière de la cage thoracique parce que le vent ne m’est pas favorable et je ne veux pas attendre plus longtemps. L’animal est immobile mais semble être dans un angle d’environ 120*.
Lorsque le boulet le frappe, je l’aperçois dans mon télecope qui fait un saut de 5 pieds de haut et 10-15 pieds vers l’avant (j’ai un Magnaport sur ma 338 WM – donc aucune levée du canon lors de la mise a feu). A ce moment il est sorti dans mon corridor de tir et je constate que c’est un buck. Il fait quelques mètres, se retoune de coté et je lui place un autre boulet dans les poumons. Cette fois il fait 3 ou 4 mètres et disparait derrière une autre talle d’épinettes. J’entends un gros “flack” dans l’eau et je vois le haut de quelques épinettes en movement rapide pour quelques secondes. J’apelle les copains au radio et lorsqu’ils arrivent une trentaine de minutes plus tard on retrouve l’orignal au pieds des épinettes qui bougaient.
Après avoir abattu 5 orignaux et autant de chevreuils avec des Barnes TSX de different calibres, c’est la première fois que je récupère un tel boulet dans un gibier. Il s’agit vraisemblablement du premier boulet qui a pénétré à l’arrière de la cage thoracique pour se loger dans l’épaule opposée. Le deuxième boulet a traversé la cage thoracique au complet, laissant un trou d’environ 1,5” à la sortie.
Voiçi les données sur l’arme et les munitions rechargées:
Tikka T3 lite 338 WM Magnaport
Limbsaver pad
Near Picatinny rail
Swarovski 1,7-10x42mm TDS, monté sur Warne QD
Zeiss z Point (switch pour la chasse fine)
72 gr H4350
Barnes 210 gr TSX
Douille WW
CCI 250
COAL 3,34”
2900 PPS
0,5 MOA (3 coups)
Moosetracker
