Ça fait longtemps que nous n’avons pas eu d’histoire sur le forum, en voici une!
D’abord, j’ai assisté avec beaucoup d’attention à la soirée-conférence de 4bras. J’y suis allé avec l’intention de comprendre pourquoi ça marche pour certains alors que moi, j’ai beau essayer, ça ne fonctionne pas toujours comme je le souhaite. Oui, j’ai été très attentif, j’ai même pris des notes… 4bras m’a donné beaucoup d’information et je crois en avoir saisi l’essentiel.
J’ai aussi discuté avec quelques-uns d’entrevous, mes cyberamis (!) Ça a été très instructif :
Fpilot : « ... moi j’utilise toujours les sons Angry Jack et Dying Jack. » Moi, je n’avais que le Jackrabbit distress. Je me suis donc fait venir ces sons et j’ai aménagé la banque de sons dans mon appeau électronique.
Domisa : « ... quand j’approche, je marche beeeennnn lentement. » J’en ai pris bonne note…
Voici mon récit :
Au cours de la nuit, je me réveillai un peu angoissé. J’étais angoissé par l’idée de ne pas savoir lequel de mes spots choisir. Sous la couverture avec le iPad, je repassais mes sites en revue sans arriver à faire mon choix. Je me levai donc très tôt et descendis dans ma « pièce de chasse ». Là, je relus les notes prises lors de la conférence. 4bras parlait de rechercher les zones de transition. Ce fut cet élément qui me décida finalement à choisir un site où je n’avais encore jamais chassé.
À 6h05, j’arrivai à la porcherie. Le temps était doux, -6°C avec un vent d’ouest très léger. À côté de la voiture, je testai la neige; elle portait, je pouvais donc laisser mes raquettes dans l’auto. Quel contraste avec mes dernières sorties!
Je marchai donc sur la croûte très tranquillement, je devais parcourir environ 600 mètres. 4bras avait dit de ne pas marcher à découvert dans le champ. Je longeai donc une ligne de branches pour être le plus furtif possible. Pour décrire un peu les lieux, un boisé bordait le champ à ma gauche sur toute sa longueur. À ma droite, c’était ouvert, il y avait des porcheries au loin et pas vraiment de couvert pour abriter les coyotes. Et au fond du champ se trouvait une zone de transition, une jonction entre deux massifs boisés.
Je me positionnai à gauche de la ligne de branches tandis que le call et la moumoute se trouvaient à 100 mètres du côté droit. Je m’étais positionné de façon contraire à ce qu’avait dit 4bras (45° upwind), mais c’était ce qu’il fallait faire à cet endroit me semblait-il.
Je patientai 15 minutes avant de commencer ma séance d’appel. Au moment où j’envisageais débuter, je vis quelque chose qui venait à 500 mètres dans le champ. Je collai l’œil à mon télescope et fus incapable de dire si c’était un renard ou un coyote. Je saisis ma télécommande qui était réglée sur Angry jack, et envoyai la musique.
Le renard stoppa net (c’était finalement un renard). Il aperçut la moumoute et se mit à courir directement sur l’installation. « Merde! » me dis-je. Il avait changé de champ et j’étais mal installé pour effectuer un tir vers ma droite. En me déplaçant, j’échappai la télécommande et le (maudit) foxbang envoya le son du coyote en détresse. Le renard stoppa. « Fuck! » me dis-je. Je refis jouer Angry Jack et le renard reprit sa course. Là, j’étais un peu nerveux. Lorsque je jugeai la distance raisonnable (130 mètres), je fis taire le call et le renard s’arrêta.
Je visai une première fois; une seule des pattes de mon bipode touchait le sol et mon cœur cognait trop fort, je dû m’installer mieux. La seconde fois, je laissai partir le coup et le renard « spina ». Un second coup l’acheva net. Pour ceux qui souhaitent savoir, ma carabine est de calibre 204 ruger et j’ai tiré 40 grains (Remington Accutip). Ça a malheureusement traversé et un peu brisé la fourrure; faudra recoudre…
La chasse aux prédateurs, c’est vraiment bien!
Je suis content parce que j’ai mis en application plein de nouveaux trucs acquis lors de la soirée du 11 janvier dernier. Ma confiance est revenue à un très bon niveau!
Et peut-être aurais-je dû parier avec Fpilot et Domisa!