Vous trouverez ici-bas un argumentaire au sujet de nos positions sur les nouvelles mesures de chasse au dindon.
Bonjour à tous les chasseurs.
Voici les bases de la réflexion de la FédéCP.
Présentement, bien que le gouvernement n’ait pas encore adopté de plan de gestion pour le dindon sauvage, donc aucun plan d’inventaires, on estime présentement la population à 55 000 ou 60 000 dindons, un chiffre basé sur les mentions de présences qui se sont multipliées depuis 2005, alors qu’on avait estimé à 30 000 le nombre de dindons au Québec. Ce chiffre est considéré vraisemblable et soutenu par les scientifiques du MDDEFP qui travaillent actuellement sur certains aspects de la biologie du dindon.
Présentement, on tente d'établir un niveau de population acceptable auquel on aura un certain équilibre entre la satisfaction des chasseurs et l’activité économique et les problèmes de déprédation générés par cette espèce. Pour expliquer la situation, on peut avancer quelques chiffres qui démontrent qu’en fin de compte, la chasse n'a pas beaucoup d'influence sur la population.
Nombre estimé de dindons en 2013 : 55 000
Nombre de permis vendus en 2013 : 8338
Nombre de dindons abattus en 2013 : 3082
Succès de chasse : 37 %
Pourcentage de la population prélevé : 6 %
D’un point de vue biologique, un si petit pourcentage (6%) n’a pas beaucoup d’incidence sur la population de dindons.
Il faut aussi considérer que la chasse ne porte que sur les mâles (qui pour bon nombre vont de toute façon mourir au cours de la prochaine année), et qu’un seul mâle peut accoupler les nombreuses femelles d’un secteur. Autrement dit, si les conditions sont propices à la survie des femelle, le prélèvement d’une partie des mâles ne ralentit pas beaucoup le recrutement, ni la croissance de la population, puisque les femelles seront fécondés. Et lorsque survient un hiver rigoureux comme celui que nous connaissons présentement, le même phénomène se présente et le rétablissement de la population se fera aussi bien avec ou sans la chasse. Au Québec, on se permet de récolter chaque année environ 25 % des orignaux et presqu’autant de cerfs, en maintenant les populations à de très bons niveaux.
Finalement, il est certain que cet oiseau est à la limite nord de son aire de distribution et qu’il sera toujours sujet à des baisses drastiques de population lors d’hivers trop rigoureux. Il ne servirait alors à rien de priver les chasseurs pour protéger la population afin de lui permettre d’augmenter, puis de la voir décimée au cours d’un dur hiver au profit des coyotes et autres prédateurs qui se nourriront des carcasses.
Voilà, j’espère que ces explications vous seront utiles.
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