2 provinces, 1 état Américain divisé en 2 régions diamétralement opposés au niveau de la topographie et de la végétation auront conjugués plaisir, challenge et dindon sauvage.
J’ai mis beaucoup de photos, elles agrémenteront la longue lecture pour ceux qui se risquerait de lire l’aventure.
25 avril-4 mai
Montréal, Winnipeg, Edmonton par avion auront suffis pour rejoindre mon ami et partenaire de chasse Pierre Tessier, désormais résident de l’Alberta. Embarqués dans son nouveau camion acheté la veille de notre départ, nous saisissons Buffalo, South Dakota dans le gps.
Traversant la Saskatchewan, Bisons, orignaux et wapitis nous tenaient en haleine avec le kodak jamais très loin. Un petit détail nous aura fait perdre un peu de temps aux douanes, mais en vacances, on ne stress pas trop…
Dakota du nord, paysage plat de prairies gigantesques, entrecoupé par les premières montagnes notable, le parc national Théodore Roosevelt.
Antilopes et cerfs mulet furent omni présent tout le long du trajet.
(Photo Pierre Tessier)Le trajet ne nous a pas permis d’observer un seul dindon, rendus à destination, à l’hôtel de Buffalo, South Dakota on se demandaient si dindon il y avait… Notre réponse fut rapide, une dinde de la sous-espèce Merriam’s nous souhaitais la bienvenue tout près du stationnement de l’hôtel.
Une fois installés à l’hôtel, nous sommes allé visiter Ryan et Randy, nos 2 contacts dans la région des prairies, ils sont entre-autres éleveurs bovins et étaient affairés à identifier, vacciner et castrer quelques veaux. Pas de doutes, on était au pays des cow boys!
Ryan, après sa journée de travail nous montra les différents territoires qu’il nous offrait gratuitement pour tenter notre chance, on vit 3 groupes de dindons à différents endroits et le lendemain s’annonçait prometteur! Les rares arbres abritant les dindons pour la nuit ne poussent que dans les rares coulées. De loin, on croit apercevoir des arbustes de 8 pieds de haut, mais en s’approchant, on constate qu’ils poussent au fond des coulées et qu’ils sont d’une vingtaine de pieds de haut. Ils sont regroupés en quelque dizaine d’arbres tout au plus.
(Photo Pierre Tessier)Après quelques revers à la chasse, le vent tourna. J’ai pu faire approcher 1 jake, 1 tom et 5 femelles sur le call. La tâche pris une grosse heure et demie car durant mon approche, on a fait peur au troupeau de vaches qui s’enfuirent en direction des dindons. Ces derniers étaient quelque peu farouches à redescendre la montagne pour revenir dans le petit boisé. À 40 mètres, un dindon se débattais et pour la première fois, je posai la main sur un magnifique tom de l’Ouest, un Merriam’s en chair et en plumes!
(Photo Pierre Tessier)Pierre vint me rejoindre en fin de soirée avec une drôle de tête, il me raconta qu’il avait appelé un gros tom littéralement du Montana jusqu’au Dakota du sud (la frontière était très près d’un de nos secteurs). Comme il avait un fusil emprunté, et pas très adéquat au dindon, le mécanisme bloqua et le second essaie se résultat à un tir manqué car le dindon se sauvais du bruit occasionné par le satané mécanisme pas fiable! Pierre était relativement en ‘’beau fusil’’.
La soirée était partagée entre joie et déception, mais sans aucun négativisme. J’en profitai pour faire la grasse matinée le lendemain matin pour laisser Pierre chasser avec mon fusil et cartouches. Même si j’avais un autre permis en poche pour cette région, la notion d’équipe et d’équité prime sur le second permis.
Pierre arrive à temps pour un bon déjeuner de pizza de la veille, il arborait un large sourire! Il venait aussi briser la glace avec un tom à la chasse fine, call et jeu de cache-cache.
Le temps file et nous devions nous rendre à notre seconde destination plus au sud, les Black Hills près de Rapid City. Après avoir remercié abondamment nos deux contacts, nous prenons la route.
Je vais volontairement passer par-dessus l’épopée invraisemblable et hilarante de Frosted bay car à elle seul, elle mérite un thread à part. Après un arrêt obligatoire au Cabela’s, nous rencontrons notre second contact, Dr Mez. Un très chic type qui est vétérinaire équin et qui habite collé sur les Black Hills. Ce dernier, malgré qu’il venait d’avoir des jumeaux prématurés, nous embarque dans son Polaris pour une visite des lieux et nous mettre la puce à l’oreille des habitudes de vie des dindons des parages.
C’est pentu, rocheux et plein de gros pins Ponderosa, ça s’étend sur des miles et des miles d’habitat No1 pour cette sous-espèce de dindon. Nous sommes au paradis!!!
(
Photo Pierre Tessier)Les oiseaux sont relativement nombreux, mais tout comme les Rio grande, ils parcourent des distances hallucinantes durant leur journée. Ils ne demeurent jamais longtemps au même endroit. Très vocaux perchés, c’est le quasi silence absolu une fois au sol.
Après un bel après-midi où la température passa radicalement de 20 degrés à 0, mon corps n’en pouvais plus d’être immobile à l’affût dos au grand vent froid. Après 4.5 heures passé grelotter, à attendre les dindons sur leur chemin vers le perchoir, je fis signe à Pierre que j’abandonnais la partie. Je ne sentais plus mes jambes, j’étais vêtu pour du 20 degré, pas pour la neige, car j’oubliais, il tombait de la neige.
(Photo Pierre Tessier) En descendant la montagne, mes jambes gelées et mal habiles firent débouler une roche et un shock gobble retentis de près!!! Le froid disparut rapidement et après un avoir établis un plan de match avec Pierre, j’amorçais une approche vers les réponses que le tom criais à Pierre. À chaques call de Pierre, le tom dévoilait sa position. Je pu m’approcher suffisamment près pour un tir à 40 mètres. Wow, un très beau dindon pour la région selon Dr Mez. Les Merriam’s n’ont généralement pas des barbes très longues. Avec des ergots de 1’’ et une barbe de 8’’ j’avais un oiseau de 3 ans, un whooper gobbler comme ils disent!
(Photo Pierre Tessier)(Photo Pierre Tessier)Devinez alors vers qui je tendis le fusil pour la chasse du lendemain?
Installés près du perchoir, Pierre et moi avons droit un bon show mais les dindons atterrissent un peu hors de portée. Nous marchons toute la journée en prenant soin de ne pas s’enfarger dans les cornes au sol. Un peu d’action ici et là, mais rien de concluant.
(Photo Pierre Tessier)(Photo Pierre Tessier)(Photo Pierre Tessier)En soirée, nous sommes de retour pour intercepter les gros oiseaux sur le chemin vers leurs arbres favoris. Pour faire durer le plaisir, le tom fermais le cortège et Pierre pu saisir sa chance et fis mouche pendant que j’observais le tout aux jumelles non-loin des lieux. On s’est sautés dans les bras car nos objectifs étaient remplis!
(Photo Pierre Tessier)(Photo Pierre Tessier)Dr. Mez nous invites pour un copieux déjeuner, on jase de tout et rien, de nos chasses respectives et on tombe sur le sujet de la pêche à la mouche… Nul besoin de mentionner que je serai de retour dans ce coin de pays avec ma moucheuse!!!
Nous avions même le loisir d’aller faire du tourisme au Mont Rushmore où l’atmosphère qui s’en émane est paisible et sereine.
Notre retour au pays s’est merveilleusement bien déroulé par via le Montana avec un diner mémorable de prime ribs. Il va sans dire qu’un chasse du type ‘’do it yourself’’ exige beaucoup de recherche, de téléphones et de temps, mais le résultat est très valorisant.
Rendu dans la belle province, je suis partis pourchasser la sous espèce locale, la Eastern. Après 3 jours à chasser le même tom sans pouvoir conclure, j’ai opté pour un autre secteur. Quel matin brumeux et sans vent qu’étais le 9 mai dernier! Je me suis convaincu à traverser 3 champs de large pour rejoindre les oiseaux volubiles. Debout dans le fossé, se tenais à 10-15 m de moi 5 femelles, 1 jake et 2 toms qui étaient sur le point de découvrir le pot aux roses… J’ai épaulé à la cow boy, visé et tiré en un clin d’œil, malheureusement le coup ne parvint pas à atteindre sa cible et le groupe s’envola vers un boisé. Bien déçu de la tournure, je pris une marche pour trouver un nouveau dindon adulte à chasser. Après quelques km de marche, je retournais en direction du boisé où ils s’étaient réfugiés plus tôt en matinée. Installé en plein centre du boisé, je fis la sérénade qui obtenu réponse. Ils se rapprochaient très vites ma foi du bon Dieu!!!! Un autre appel et ils étaient tout près! 2 têtes rouges (les 2 toms du matin) se pointèrent le bec à 15 m de ma position et l’un d’eux ne sortis pas vivant du boisé. Yes, un beau limb hanger e 1 1/8’’ d’ergots avec 8.5’’ de cravate.
En Ontario, les champs avaient étés passablement achalandés par les machineries agricoles les 2 semaines précédant ma chasse. Il ne restait qu’une dinde et 3 jakes à cet endroit où il y avait 20 dindons sauvages deux semaines passés… La seconde matinée de chasse, j’ai choisis de prendre l’un des trois jakes soit, celui qui ‘’zignais’’ sur un de mes decoys.
Il me reste un bon deux semaines pour essayer de pincer un tom en Ontario et la saison tirera déjà à sa fin. Pour reprendre les mots de Pierre, l’objectif sont les souvenirs, l’aventure est le voyage et la récolte une récompense.
Pierre et Charley