Charley B a écrit :
Une chose intéressante que je lisais hier-soir avant de dormir, dans le dernier livre de Benoits était la suivante.
Ce qui différencie un buck adulte des autres chevreuils, était sa profonde volonté de survivre. Il n'est pas devenu dominant en abandonnant la partie, il a une immense fierté d'avoir atteint son rang social, il va et veut plus que tout le préserver et la défendre. Cette vigueur l'anime coeur et âme, autant quand on le chasse ou on le recherche si il est blessé. Il a du coeur au ventre jusqu'à son dernier souffle. C'est une bête fort respectable et j'admire ceux et celles qui mettent autant d'acharnement à le poursuivre.
C'est chers messieurs Benoit's disent tout à fait vrai!!! J'étais dans leur terrain de jeux la semaine dernière, les forêts du Maine m'ont permis de croiser le fer avec un de c'est buck respectable...j'en dors encore mal la nuit...pour tout dire, sa piste franche faisait 4pouce de long par 3 3/4 de large quasiment carré, un gros panache massif et large (entre 8 et 10 pointes), mais tout un body de chevreuil!!! La gorge me serre juste d'en parler, j'ai subi un revers cette journée là, j'en ai quasiment fait une déprime passagère, la chance m'a sourit ce matin là et j'avais l'impression suite à cette aventure qu'il était temps de tourner la page pour cette saison...Rendu là vaut mieux vous raconter l'histoire...
Once upon a time...
Mercredi dernier j'étais dans le Maine pour la saison de chasse à la poudre noire, après avoir patrouillé quelques secteurs à la recherche de grosses pistes à tracker, j'ai décidé de remonter un sentier actif la veille. Après quelques centaines de pieds une piste de grosseur moyenne rejoint le sentier accompagné d'une femelle...j'avais sans aucun doute affaire à un buck moyenne sans me douter la présence d'un bœuf dans le secteur...quelques instants plus tard je vis derrière un renversé de quelques arbres une chose ressemblent drôlement à une corne de grosseur intéressante...Après vérification d'usage au télescope, étant incapable d'identifié la tête, le corps ou simplement l'autre coté du panache, j'ai cru que mon imagination me jouait des tours... Un instant plus tard j'aperçu soudain un léger mouvement d'une oreille du coté opposé, pas besoin de vous dire que la visibilité était réduite, il en fallu pas plus pour me stimuler d'avantage...Je me suis déplacé d'un pas, peut-être deux pour me permettre de mieux voir la bête en question coucher là devant moi à 180 pieds exactements...( 8h30) Les cloches se sont mis à sonner dans ma tête et il était maintenant temps de tirer, ce que je fit aussitôt...Boum!!! le buck se leva et avança vers moi avec difficulté puis à une centaine de pieds tout au plus il se coucha de nouveau...Je me suis alors dit qu'il était cuit et que je devait en finir au plus tôt pour lui éviter de souffrir inutilement. J'étais loin de me douter que la journée serait longue et pénible...Suite au tir, je me suis agenouillé pour me cacher derrière une talle de branche, une petite quantité de neige a pénétré dans mon canon à ce moment, conscient que cette neige pouvait nuire à mon prochain tir, j'ai essayé de l'enlever en soufflant, mais comme le temps pressait j'ai aussitôt charger ma load malgré la neige...quel mauvaise décision...Je me suis lever de nouveau et au moment de prendre le tir c'est produit le cauchemar de tout chasseur à la poudre noire...CLICK!!! pas d'allumage, change l'amorce, le buck ce lève me regarde, j'épaule puis CLICK!!! (%$/"?&!" d'ost!/%?"!)...Il s'enfuit au saut la queue entre les pattes...Pas de stress, par ça réaction de ce coucher devant moi il doit être bien touché...hélas...Je décharge ma load humidifier par la neige qui à sans doute fondu car mon canon était chaud, non pas sans défiler tous les mots gras que je connaisses...La traque débuta, du sang, mais pas une folie, puis je remonta la piste tranquillement, soudain sorti de nul part il surgit derrière un sapin, j'épaule, il fuit devant moi et boum!! je laisse aller une balle, mais sans succès...il hors de question pour moi que j'abandonne... la piste que je suis est énorme, le rack haut,large et massif puis la silhouette d'un beouf, sans doute pas un booner, mais un heavy weigth des forêts du Maine...(+/- 11hrs) La traque continu...monte, descend, lève le fusil pour identifier une masse, laisser moi vous dire j'en vois partout des chevreuils à ce moment là... Je traverse un bois franc quand soundain une femelle orignal et son veau se lèvent tout près de moi, pas de temps à perdre avec eux j'ai un objectif en tête et pas celui de photographer des orignaux...La piste tourne vers un bois mou dense et j'enligne quelques frottages, première pensée qui me traversa l'esprit; je pénètre son dortoir... J'étais prudent dans mes déplacements vous imaginer même pas comment, et une fois de plus je vis une masse entre une souche et le tronc d'un sapin branchu près du sol... + ou - 1 pied par 6pouces...lève le scope à la recherche du reste du corps, du panache, une tache blanche, n'importe quoi qui pourrait trahir sa présence, mais en vain...je fabule sans doute une fois de plus...baisse le scope, regarde à l'œil, lève le scope, mets le genoux au sol pour mieux voir ect...Je pense à prendre un tir, je pense également que ma dernière load est dans le canon, le truck à quelques milles, que je devrai abandonné ma recherche si je tir, si il neige pendant la nuit la traque devient impossible, bref je reste là près d'une minute. Un coup de vent plus tard,sans crier gare, la petite masse en question devint énormes, pris les jambes à son cou et disparu en un éclair...(!"/$%?&*&?$/"!) OUfffffF! quel gifle au visage...il était là devant moi à moins de cent pieds dans le sale, je l'ai regardé près d'une minute croyant que je délirais et qu'il était quasi impossible qu'il soit si près sans me détecter, mais bon...toute une leçon qu'il m'a fait...(2h1/4) Le temps file, le buck aussi...retrousse les manches, vérifie ma position sur le gps par rapport au truck ( 1.75 miles en ligne droite) il me reste moins d'une heure pour le traquer et une pour revenir au truck, ça presse... Je commence alors à courrir et cours ( jog disons..) jusqu'à ce qu'il marche, je dois gagner du terrain et vite, inutile de marcher lentement lorsqu'il court, il n'arrête pas subitement pour se coucher, il court, il marche, tourne en rond et se couche, donc je cours. Je suis derrière ses pistes et il ce mets à piétiner, fait demi tour pour une trentaine de pieds et sautent aussi loin qu'il peu pour disparaître...Pauvre de lui, je connais ce manège, je le nomme affectueusement "la passe du coyote". Je me dirige alors vers une dame de castor entouré de st-michel...Je sais très bien qu'il s'y trouve, mais ou exactement? Un pas ou deux, je m'accroupis pour mieux voir, au bout de 5 minutes il bondit devant moi pouvant à peine l'apercevoir...(3h14) Il est maintenant temps de rentrer aux bercailles, prends un waypoint et file vers le camion. Je suis arrivée à la tombé du jour...Le lendemain je matin je repris les recherches. Il a filé jsuqu'a ce qu'il dépasse un sentier emprunté par quelques femelles, fait demi tour et il remonta les odeurs laissés par c'est dernière. Sa blessure ne le préoccupait plus et il était maintenant temps de se reproduire. J'ai du abandonné vers midi le lendemain, il ne saignait plus et ne s'est jamais couché, il chassait les femelles...Après être retourné sur les lieux du premier tir et avoir analysé tout au long de la traque, je l'ai touché à un muscle de la patte avant droite, le biceps ou le triceps si vous voulez, pas d'os cassé, pas de patte qui traîne, un peu de poil beige +ou- longs... Un mauvais tir??? probablement... Ai-je touché un arbre,une branche??? peut-être... J'ai commis quelques erreurs sans doute, mais j'étais loin d'une chasse en mirador appuyé sur le cadre de la fenêtre... Certains d'entre vous vont comprendre, d'autre non, certains aurait tiré sans hésitation, sur une femelle peut-être ou un tronc d'arbre, je ne sais trop... Sachant très bien qu'il a pire que ça dans la vie, je peux difficilement expliqué le feeling ressenti à la suite de cette aventure...Espérant ne pas lui avoir fait trop de tord avant l'hiver...Je ne le décris pas ainsi parce qu'il cour encore dans la forêt, je sais juger un chevreuil et celui ci en était un d'exception pour l'endroit ou il vit... Un ami américain (guide d'orignal) est venu avec moi le lendemain et m'a dit ne pas avoir vu une piste de la sorte depuis 7 à 8 ans... Je vais mettre les photos de sa trace et des orignaux rencontrés ce matin là dès que j'en ai l'occasion... J'y ai placé une caméra avec de l'urine dans ce que je juge être sont dortoir, sa trace y était partout, des frottages spectaculaires ( tremble de 8 pouce), du crottins en masse...j'espère au moins pouvoir connaître le visage de celui qui m'a fait vivre cette journée qui hantera mes rêves jusqu'à la prochaine saison. a+
bill C.
l'arbre derrière le quel il était couché...

les autres arbres devant

ça trace, photo non représentative


quelques orignaux

