Une autre tite de 2005
Histoire du pays de Ham Sud
L’équipée* de Frank

* ÉQUIPÉE (déf. Larousse) : Aventure dans laquelle on se lance, souvent à la légère.

Cette histoire relève d’une mi-légende et mi-vérité.

En cette Automne 2005, pendant la chasse à l’arc à l’orignal, un dénommé du sobriquet de Frank, étant sur le territoire de chasse de son club (CCPEAI), aperçu une magnifique bête, femelle orignal.
Ne faisant ni un ni deux, notre compère bande son arc et décoche une flèche vers la bête, qui après l’impact du projectile, détale à tout allure vers les grands bois.
L’émotion du moment passé, notre chasseur en compagnie de comparses se met à la recherche de la bête. Selon les bruits de légende ils auraient repéré quelques gouttes de liquide rouge laissé par l’animal, mais sans plus, après avoir levé l’animal une première fois mais qui n’attendit pas son compte pour détaler de plus belle vers d’obscures boisés.
Après avoir débroussailler toutes les pistes possibles d’écarts en écarts, de lieux et de langage, ils ont convenu de faire appel à un maître chien nommé Rambo et ses deux bêtes.
L’équipage étant sur place, le Rambo en question confia à Frank un des cabots qui n’avait pas du tout l’attitude d’un chien de faïence.
Il semblerait que le chien avait plus la forme que notre ami attaché à la laisse qui lui, avait la vapeur au collet et la broue dans le toupet. Parlant de toupet notre Frank l’à surtout en arrière de la tête. Ce n’est plus « in » une queue de cheval, c’est plutôt « out » mon cher Frank.
Ce ne fut pas long qu’un des canidés repéra des indices odorants et se lança à toute allure sur la piste de la bête, suivi des poursuivants bipèdes.
Après quelques essoufflements et courbatures à travers monts, vaux et savane, les poursuivants trouvèrent enfin la femelle blessée.
Mais là le hic! Oh! Malheur. Personne n’avait d’arme pour achever l’animal…Frank avait laissé son arc à l’arrière… oublie sans doute dû à l’énervement.
Que faire? Aller chercher un arc, ou trouver un gourdin et achever la bête avec cette arme improvisée.
Soudain le Rambo en question ordonna aux acolytes qui l’accompagnaient de distraire l’animal en se tenant par devant. Tous se postèrent à distance pour attirer l’attention du quadrupède blessé couché par terre. On passe sous silence les gestes et astuces requises qui ont distrait l’animal…demandez aux intéressés.
La suite fut des plus héroïque. Notre Rambo gonflé par une surdose d’héroïsme, coupa un petit sapin, y attacha un immense couteau de style allant avec son nom et s’approchant de l’animal, lui plongea l’arme improvisée dans la poitrine. La fin ne fut pas longue à venir, mettant un terme à l’agonie de l’animal.
Une question se pose ici : à qui revient le mérite d’avoir abattu l’animal? Est-ce le membre du club où un étranger? Et si c’est l’étranger, avait-il le droit de mettre fin légalement aux jours de l’animal? Faudrait faire résoudre le dilemme par un clown à la toge noir…et puis non restons-en là ça coûte trop cher.
Après éviscération, nos compères se trouvant à distance respectable d’un chemin praticable se mirent en frais de pratiquer une piste pour accéder à l’animal pour sa sortie, mais encore là les difficultés surgirent, pas de scie à chaîne et le vtt Honda du compère Ti-Lard qui s’embourbe et qui bouffe tout ses réserves de batterie et refuse par la suite de démarrer en plein bois.
Vous connaisez-ça un vtt Honda muni d’une transmission électronique qui fonctionne sur la batterie du véhicule et dont l’embrayage est resté engagé? Hé! Bien selon les connaissances de Ti-Lard, ça ne se désengage pas sans batterie, donc impossible de pousser ou remorquer car les quatre roues sont…bloquées.
Alors que faire? Idée brillante…Frank accourre à Val-Air pour y rechercher l’aide requise soit pour la tronçonneuse que le b.f. Ti-Claude va chercher à son érablière située à St-Adrien (Il est gentil le b.f.). Puis par la même occasion il réquisitionne le vtt Bayou- Kawasaki-qui-carbure-à-l’huile de Chatallibaba pour pouvoir survolter le Honda et ainsi le rendre de nouveau opérationnel.
Ce que l’on sait, dû probablement aux difficultés insurmontables ou désespoir vécu, Le dit Frank et ses acolytes ont pratiqué une charcuterie de l’animal sur place, dans la savane, devançant le travail de dépeçage du boucher.
Ainsi se retrouva la bête lumineuse écartelée, séparée, charcuté pour sa rentrée au frigo.
Depuis ayant revu nos amis concernés, le chasseur du sobriquet Ti-Lard a revue son livre du propriétaire (pour son Honda) et trouvé un petit levier à opération manuel de désengagement de l’embrayage et aussi la poignée (crank) qui permet d’entraîner le moteur pour un démarrage manuel.
Quant à lui, le chasseur Frank, s’inscrit à une formation de tire à l’arc pour rendre ses projectiles à destination de manière plus efficace. Il aura sans doute le courage de se faire couper l’appendice qui lui traîne dans le coup afin d’éliminer tout obstacles à une bonne volée de flèche et par la même occasion d’être plus« in »
Ainsi se termine la mi-légende, mi-histoire d’un valeureux groupe de chasseur à l’arc dans les vals de Ham-Sud
Trinquons à leur santé.

Pépéchatallibaba
2005 10 26

lolololol toute une histoire.

merci d'avoir partagé