Un Buck de rêve!
En ce 25 septembre 2006, nous nous sommes levés, c’était notre premier matin de chasse à Chic Choc en Gaspésie. Mes trois compagnons et moi remarquons une belle gelée blanche qui recouvre le sol. « Ça devrait être bon! » dis Justin, l’accompagnateur du groupe. Après un petit déjeuner, nous embarquons à bord du Pick-up et nous partons observer quelques bûchers proposés par un guide de ce parc. Ça faisait à peine une demi-heure que nous observions les environs. Tout à coup, nous avons vu notre premier orignal. Un petit mâle de deux ans et demi environ et trente-six pouces de panache. Les deux chasseuses qui nous accompagnaient auraient voulu que nous l’abattions. Toutefois, je trouvais qu’il était trop petit, alors j’ai décidé de ne pas tirer. Justin est débarqué du camion, il a pris sa corne et a décidé de faire un peu de « ratling ». À peine deux minutes après le début de la séance, le petit mâle c’est dirigé vers nous. Immédiatement, je m’empare de ma caméra pour capter ces images magnifiques. Croyez-le ou non, ce petit mâle s’est même approché à vingt pieds de Justin. C’était vraiment spécial de voir un orignal d’aussi près. Par la suite, nous avons continué notre route à la recherche d’un plus gros Buck à palettes. Les jours avançaient, et nous n’avions toujours pas remarqué de beaux Bucks. À présent, c’était notre dernier jour de chasse, la nervosité était au rendez-vous. Plus le temps avançait et plus le désir de ramener un gros Buck s’estompait pour laisser place à l’idée de ne ramener qu’un orignal tout court : un Buck, une femelle ou un veau. Nous ne laissons pas tomber l’idée que ça nous prend un Buck, un vrai. L’après-midi avançait et nous n’avions rien vu d’autre qu’un simple lièvre. Nous devons trouver notre bête avant 18h45 et il est déjà 13h. Nous continuons notre recherche. Il est maintenant 18h et nous n’avions toujours pas vu notre proie. Nous prenons une dernière chance en retournant au premier bûcher, celui où nous avions vu notre premier Buck. Nous arrivons face-à-face avec deux femelles. Nous avons immobilisé le camion et je chargeai mon 7mm Ultramag. Au moment même où je m’apprêtais à tirer, Justin me cria : « Non! Ne tire pas, il y a un gros Buck à palettes qui monte la montagne. » Je me suis alors immédiatement appuyé sur le petit sapin au bord du chemin. J’observais le gros Buck qui courait tout en montant dans la montagne. Lorsque je l’ai aperçu dans mon télescope, j’ai dirigé mon tir dans sa bosse au-dessus de son dos. J’ai tiré, mais le Buck courait toujours. Alors, je rechargeai ma carabine. Lorsque je vins pour tirer à nouveau, le Buck était rendu au sommet de la montagne. Une seconde avant que j’appuie sur la détente, le Buck se leva sur ses pattes arrière, tomba sur dos, au top de la montagne. Justin cria : « Ça y est, il ne bouge plus. » Vous ne pouvez même pas vous imaginer le cri que j’ai lâché. C’est à ce moment que je me suis mis à trembler comme une feuille, l’adrénaline était au rendez-vous. Quinze minutes plus tard, on se dirigea vers le Buck. En arrivant à ses côtés, on constata vraiment l’ampleur du panache. Le galon à mesurer était dans le camion. Je prends donc ma carabine et je la positionne entre ces deux palettes. Ma carabine mesure 48 pouces et il manquait un pied environ pour couvrir la largeur du panache. Il mesurait près de 55 pouces, peut-être même plus. Trois heures plus tard, nous avons enfin réussi à sortir le mastodonte de la montagne. Je l’ai immédiatement mesuré avec le galon. Il faisait 62 pouces et demi, wow c’était tout un panache! Mon premier orignal à vie. Une chose est certaine, c’est que le voyage en compagnie de Justin, Pauline et Sonia restera à jamais gravé dans ma mémoire.