Merci à tous pour les beaux mots.
Voici la scène du crime :
Un beau champ de luzerne, c'est pas mal mieux qu'un tas de pomme à mon avis. Si vous regardez dans le coin à gauche, vous verrez mon échelle.
Samedi matin, il est 5:00 quand je monte dans mon arbre. Je m'attache avec mon nouveau harnais. Je dépose mon arc sur mon clou tapé. J'installe ma flèche avec mes nouvelles pointes rage 2 lames.
Ça faisait longtemps que j'attendais ça.
Il est 6:00 quand je vois un premier chevreuil. Le soleil commence à peine à prendre le dessus sur la lune. Je ne suis pas capable de bien voir la taille, mais c'est beau un chevreuil dans un champ. J'avais oublié à quel point c'est nerveux ces petites bêtes là. Les oreilles qui bougent dans chaque direction, la tête levée à toutes les deux bouchées. Il est 6:15 quand il a disparu dans le champ de maïs du voisin.
À 7:45, je commençais à avoir froid. Je n'étais pas bien habillé pour ce premier matin. Comme je me disais que c'était mon dernier 15 minutes avant d'aller au café, je vois du mouvement. Et oui, une belle femelle dans le champ. J'ai arrêté de grelotter à ce moment... Il est 7:55 quand un mâle sort dans le champ avec elle. Il dépasse la femelle de un pied en hauteur et de deux pieds en longueur. Je me dis, s'il est à porter d'arc, je tire. Je les regarde pendant de très longue minutes. Ils disparaissent dans le feuillage et ressortent constamment. Des fois, je pense qu'ils s'en vont dans le maïs du voisin, des fois je pense qu'ils viennent vers moi. Les maudits, ils tournent en rond. Je suis debout, l'arc est accoté sur le banc du stand, quand ça y est, il se déplace vers moi. à 25 mètres il y avait une touffe de mauvaises herbes dans la luzerne. C'est là que j'avais installé ma cible deux semaines plus tôt. Mon buck s'arrête juste à côté. Il est derrière du feuillage. J'étire mon arc. 30 secondes plus tard, il repart. Je mire dessus en espérant qu'il arrête. Il marche, et marche et marche, il s'apprête à sortir du corridor de tir, je vois le feuillage du coin l'oeil. Je lâche un "beeeh". Il s'immobilise, "SCHLACK"..... la flèche décolle. On pense à ces quelques instants pendant toute l'année, mais quand ça arrive, c'est déjà fini.
J'appelle à la maison pour partager ma joie. J'ai de la misère à placer plus de deux mots d'affilé: j'ai tirer..... beau buck..... fais frette .... mais y’est beau !!! J'attends les minutes qui paraissent comme des heures. Je descends pour trouver du sang au point d'impact. Je part de ma touffe de mauvaises herbes... je cherche, mais ne trouve rien. Je fais 3 ou 4 aller retour au stand pour m'assurer de l'endroit, mais toujours rien. Je décide de mettre un flag orange et de revenir plus tard. Comme je traverse le champ, je tombe sur ma flèche qui est brisée. Je me retourne vers mon stand. Je dépose mon arc et je compte les pas... 32 au total. TAB*&?AK. J'étais mirer pour le centre du coffre à 25 m. Justement parce que j'étais miré dessus, je ne voyais pas qu'il s'éloignait de moi.
Retourne jusqu'à la flèche, regarde un peu alentour, je trouve du sang. Pis encore plus loin, du sang, pis encore plus. J'arrête à l'entré du bois et je vois des fougères couvertes de sang. C'est bon signe. Je vais chercher de l'aide. Finalement, il a fait 30 mètres dans le bois avant de s'écrouler. J'en suis venu à la conclusion qu'il s'est penché quand il a entendu mon arc déclenché ce qui a fait que ma flèche est allé direct à la bonne place. La chance à jouer pour moi !
Je suis maintenant le baby-sitter officiel de ma femme pour la saison de la carabine.
Bonne chasse à tous !
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