2007 c'est terminée sur une note heureuse. J'observais et m'amusais de plus en plus avec les chevreuils.
L'hiver 2008 fut sans contre dit le plus neigeux que j'ai vécu et le plus merveilleux pour le ski. Cependant, avec 30' de neige, mais sans pluie, je croyais encore au miracles.
Au printemps, ma saline fut visité par un bon nombre de chevreuil. Les présence durant l'été furent semi-constantes, mais rien d'alarmant à ce point. Les préparatifs vont bon train. Mes stands sont à l'ordre, il y a du sel en masse, corridors de tir raffraichi ainsi que les trails.
Septembre arrive enfin... mais où sont les chevreuils sur mon territoire supposément bien placé??? Le début fut très lent, mais ils finirent par revenir. Nous jasons de ce qui se passe dans le village. Même constat. Baisse drastique du cheptel. Cependant, après quelques semaine d'appâtage, les présences deviennent de plus en plus régulières, semblable à l'année d'avant, mais 95% nocturnes. Il y a des travaux d'aménagement forestiers sur mes lots, je me dit que ça va se replacer pour la chasse.
Très courte chasse à l'arc, car je concentre mes énergies sur l'orignal dans ce teps de l'année. Résultat : aucune observation.
Ocobre passe, les présences continuent, toujours de nuit bien que les travaux soient terminés. Au début du mois, je vois apparaitre un premier buck sur mes caméras.Pas un petit, ni un monstre. Cependant, une chose me frappe. La petitesse de son panache par rapport à sa grosseur Le chevreuil doit approché 165 lbs évicéré, mais a un très petit panache.. Autre chose, il semble agressif envers les autres chevreuils, reste plus en retrait du tas de pomme et est constamment observé par les femelles. Il est peut être un des seules mâles du coin. Chose certaine, ce n'est pas un 1.5 ans.
1er novembre. Yes, le matin de l'ouverture. Je passe une nuit quasi blanche, à rêver à ce buck et à tout autre qui pourrait venir me voir. Aucun coup de feu le matin, rien à signaler de mon bord. Vers 15h00, mon veau orphelin vient me voir, il passe plus d'une heure aux appâts. Dans les dernière minutes de chasse, j'entends un boucan terrible au sud de moi. Nul doute, c'est un ou des chevreuils. Je suis sur les nerfs. Finalement, c'était 5 chevreuils, aucun panache. Je demeure en poste 15 minutes après l'heure légale à observer ce spectacle, sachant que la saison pourrait être dure. Je repars et les chevreuils restent aux appâts, ne sachant pas que je les observais.
2 novembre, Il fait froid, -8°C. Rattling le matin. Rien. Vers 10h00, le propriétaire du lot vient bucher un peu... Que voulez-vous, c'est l'entente que j'ai. Je sort du bois, regarni le buffet, de retour pour 14h30. Je call comme la femelle, rien. J'entend un orignal où il y a eu du buchage, donc le bois est revenu tranquile. Je fais une petite session de rattling léger. 15 minutes plus tards, ERRRRRRRRRRRRRRRRRP. WTF!!?? C'est un chevreuil. Je répond pareil, ERRRRRRRRRRRRRRRRRP, il répond, je répond, il répond.
Il se déplace vers ma droite. On jase, encore plus à droite, il est à 400' gros max, au bout de ma zone de tir. Il revient au centre, à gauche, puis à droite. Il m'est impossible de me déplacer, le sol est geler, gorgé d'eau, je suis condamner à mon stand. Puis, après plus d'une heure de niaisage, il me dit ERRP ERRP. Je me dis en dedant de moi qu'il est tanné et vient de me dire ''va te faire foutre petit con''. Le dernier 30 minutes fut tranquile et excitant. J'espérais qu'il sorte, mais non finalement.
Durant la semaine, je vais regarnir le buffet. Par chance, car il ne restait plus grand chose. Je regarde la caméra, mon copain de dimanche y est. Il n'est pas seul, il y a maintenant un spike qui vient me voir. Cependant, il peut dormir tranquille, le pire qu'il va lui arrivé c'est de se faire prendre en photo.
7-8-9 novembre. Temps très froid et tranquille côté action. J'en profite pour marcher le territoire. Je ne trouve rien de notoire, sauf des beaux spots à l'orignal au trait carré.
Dernière semaine
La dernière semaine fut caractérisé par l'appropriation de mon territoire par mon buck. Les appâts ne partent plus à la même vitesse. En constatant les photos, je me rend bien compte qu'il n'y a qu'une présence régulière, soit mon buck.
Je passe au mode aggressif. Rattling, ligne d'odeur, et grunt sont mes stratégies. Je délaisse le tas de pommes, car il ne veut pas y venir de jour. Je me déplace en périphérie, où je trouve le plus de crottin et je me place au sol. J'ai eu droit à 3 autres journées d'action, où il ne manquait que la fin du film. À chaque jour, je découvre un nouveau grattage ou un frottage. JE CAPOTE BEN RAIDE. Il vient près de moi, ne sort pas et il mène le trouble de nuit.
Je découvre le dernier samedi un grattage double, à 25' de mon stand. Là je suis à bout, je vais le buter, mais la température change et il mouille à boire debout. Je suis au sol, sous une épinette, il tombe des cordes. J'aimerais avoir une cache, mais j'en ai pas. Je passe de 11h00 à 16.40 à la pluie battante. Je grunt, peine perdu, la pluie est trop bruyante. Quand il y a une accalmie, je fais un peu de rattling, en espérant qu'il m'entende, mais non. Peut être était-il proche, je ne le saurai jamais.
Dimanche matin, last call. 3h30, il mouille à l'horizontale et 17°C. 4h40, pareil 12°C. Je retourne me coucher, car je sais bien que lorsque je serai trempé, il n'y aura pas moyen de me sécher et ça sera terminé pour 2008. 10h30, ça s'éclaircit et il fait maintenant 10°C, je quitte cranké ben raise. La température change, il vente, et il va neiger plus tard. Pour cette dernière passe, je choisi l'endroit où il y a le plus de crottin, fait une ligne d'odeur, coupe une petite épinette et me cache dans une talle de sapin. Set-up parfait, 50' de ligne de tir. Grunt et rattling entre les bourasque de vent. Je crois entendre une réponse sur le tard, trop tard, il ne reste que 10 minutes. Je n'ai jamais tant espéré voir MON chevreuil, mais finalement il a eu le dessus.
Il était rusé. Ce n'était pas un jeune spyke. Je doute qu'il s'agisse du spyke que j'ai laissé grandir l'an passé, car il n'était pas avantagé côté panache, mais avec l'hiver qu'on a eu, les minéraux sont allé dans le squelette au lieu du panache.
http://www.chevreuil.net/phpBB2/viewtop ... ight=sauve
Je lève mon chapeau à ce buck. Pas un montre, mais il m'a tenu en haleine pendant plus de deux mois, dont une semaine intense. Je vous le présente donc :
Avec le recul, c'est une bonne chose qu'il ai passé la saison, car il est possiblement le seul mâle digne de ce nom de mon territoire. L'avoir résolté, qui s'aurait occupé de mes femelles? Ça me prend de la relève, ça me prend un gros buck qui ne lâche pas mon territoire. S'il passe l'hiver, il sera de retour c'est certain et là j'aurai un vrai buck mature pour moi tout seul ( je ne le partagerai pas ).
En lâchant le tas de pomme et pratiquant une chasse nouvelle et différente, j'ai tiré mon épingle du jeu. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression de me mesurer un à un avec un vrai chevreuil. Pour 2009, j'ai beaucoup de correctif à apporté su mon utilisation du terrain et des appâts. Bonne ou mauvaise nouvelle, il ne reste que 48 semaines avant l'ouverture à la carabine.