Arcticle de Richard Desjardins dans le journal de Montréal..

La Faute a Napoléon
Le rapport Coulombe 10 ans plus tard

Ramolli sérieux par la Conquête en 1760, le Québec français, on était 60000 – la population de Granby aujourd’hui – encore ami avec pas mal d’Indiens, désargenté, s’est réfugié dans l’art de fabriquer de belles turlutes et beaucoup d’enfants par femme, laissant tout le reste de la réalité aux Britanniques. En fin de compte, tout nous a échappé, sauf Hydro-Québec et Bombardier, dont j’ai vu le logo incrusté dans les métros de Barcelone, de Mexico et de Paris. Sauf qu’ici, il n’y a même pas de train...

Notre style de foresterie a commencé avec Napoléon. En 1806, il avait presque conquis l’Europe, mais ne parvenait pas à asphyxier l’Angleterre, sa Royal Navy étant trop supérieure. Bonaparte interdit alors aux ports de la Manche et de la Baltique de commercer avec les Anglais, qui ne pouvaient plus s’approvisionner en bois. Pour maintenir leur flotte militaire en bon état, ils se tournent alors vers la vallée du Saint-Laurent, remon­tent jusqu’en Outaouais et récoltent 20000 grands pins blancs rectilignes, parfaits pour la fabrication des mâts. Les légendaires raftmen et leurs Jos Montferrand de l’époque les draveront jusqu’à Québec.
Après l’exploit, l’exploitation. La technique de récolte par pillage est au point. Le slogan forestier de l’époque, c’est «cut and run». C’est ainsi qu’en l’hiver 1900, cinq mille bûcherons se retrouvent au Témiscamingue à disputer la viande d’orignal aux Algonquins qu’on pousse dans les réserves de Notre-Dame-du-Nord et de Maniwaki, prévues à cet effet. Ils y vivent toujours.
Une fois le pin blanc éradiqué, l’épinette à papier, aux longues fibres doci­les, alimentera la start-up de l’époque: le journal quotidien. Or, nous en avons un océan, de ces arbres, les plus «toffes» du monde. On les retrouve jusqu’en Ungava. Les calligraphes japonais en raffolent. L’International Paper de New York, fraîchement débarquée au Québec, les transforme en pâte et l’achemine en vrac vers les papetières américaines. Le premier ministre du temps, Lomer Gouin, comprenait bien que les droits de coupe quémandés aux compagnies forestières constituaient la seule source de revenus pour construire des écoles, des hôpitaux, des routes, l’impôt ou les taxes n’existant pas.
Il tente néanmoins un bluff et exige que le papier soit fabriqué sur place, au Québec. Il passe une loi dans ce sens et gagne le pari. Ce fut peut-être la meilleure loi de toute notre histoire fores­tière.
On vit la création de la légendaire Cana­dian International Paper. La CIP. Trois-Rivières devint la capitale mondiale du papier. Les règles fores­tières de l’époque avaient un sens, je pense. Chacune des compagnies récoltait sur ses concessions territoriales préci­ses et avait inté­rêt à les entretenir. On ne bûchait que l’hiver sur un sol gelé et enneigé. La régénération se faisait d’elle-même, sans besoin de plantation. Mon père, surintendant fores­tier pour la CIP, a dirigé par trois fois des opérations dans le même petit secteur. Aujour­d’hui un ingénieur forestier ne revient jamais récolter là où il est passé. Tout est coupé à blanc derrière lui.
Puis est arrivée, vers 1970, l’abatteuse à couper jour et nuit, à longueur d’année. Écrasant sur son passage la régénération naturelle. On récolta dans nos forêts jusqu’à 35 millions de mètres cubes, alors que la nature n’en produit que 20 millions par croissance naturelle annuelle. La belle époque! La symbiose entre le gouvernement et l’industrie s’opérait si naturellement qu’un sous-ministre et un ministre devinrent tour à tour patrons de l’Association des compagnies de bois du Québec.
On s’en allait dans le trouble.
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Ce genre d'article qui nous renvois "boomrang" les decisions et procedures du passe sucite en moi de la colere, du mepris et beaucoup d'incomprehensions. Mais aussi et surtout de la tristesse de voir comment un peuple benis des dieux de vivre sur une terre aussi fertile et diverssifie dans son echosysteme animale et vegetale peux prendre d'aussi mauvaises decisions sans ce soucier et pensser a demain. Encore aujourd'hui beaucoup de decisions malheureuses sont prisent uniquement pour le profit $$$.

Bonne journee sur terre!

Martin

Richard Desjardins est bien gentil, mais il est près à dire tout et n'importe quoi du moment que cela défend ça cause, il ne prend que les points négatifs de la foresterie.....

il y un certain Bémole à apporter: C'est grâce à Napoléon...
- la France s'est relevé des années noires de la révolution
- instauré un code civil (utilisé encore aujourd'hui)
- instauré l'école pour tout le monde
- calmer le ponpons au pape et à tous les privillèges
- tactique militaire (utilisé encore aujourd'hui par beaucoup d'armée...)
- instauré architecture, mode, art et culture etc...
- donné le droit de chasser aux peuples
- développé les industries
- la république
- garder une certaine paix en Europe...
- etc....

De plus, pour revenir au texte de base 20 000 pins blancs sont que très peu par rapport à toutes la vallée de l'Outapuais et même du Saint-Laurent, allez à Rapides des Joachins et du pin blanc il en reste plus que le pape peu en bénir. Un autre rappel historique, l'intendant du Roi Louis XIV, Colbert, ne voyait pas le Canada comme un continent à développer et il choisit plûtot de développer les antilles, à l'époque Haîti (ET oui!!!) étatit la place la plus riche au monde au mètre carré!!! Donc, c'est grâce au forêt et au riche banc de poisson que Québec c'est développé car si non il n'avait rien à faire là...
On ne peux parler de déforestation au Québec comme c'est le cas dans des pays tropicaux, ici la forêt repousse, on devrait plus parler de perte d'habitat significatif comme des forêts sur années qui abritent un tas d'espèces que l'on retrouvent peu dans des forêts morcellées.....
Et pour finir, le parti Québécois et les Libéraux ont faits plus de mal à la forêts en 40 ans que toutes l'exploitation du passée....
Richard Desjardins en tant qu'artiste subventionné doit surement voté PQ!!!!!

Petit tranche de culture, le papier Québécois fait d'épinette noires est extrêment prisées par les compagnies d'édition de journaux. La rigueur de nos hivers fait en sorte que l'accroissement de cette arbre est lent se qui en fait un bois dense possédant de longue Trachéides qui apportent une solidité remarquable au papier. Ainsi, plus le papier est solide et plus on peut imprimer vite se qui permet d'attendre la dernière nouvelle... Le N-Y times et je pense encore imprimé sur du papier Québécois....