QUÉBEC - Des amateurs de chasse et pêche qui campent présentement sur le territoire d’une zone d’exploitation contrôlée (zec) au Québec risquent de faire les frais d’une querelle de pouvoirs entre le gouvernement et des Municipalités régionales de comté.
Dernièrement, la nouvelle a circulé dans le milieu que la division du territoire du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs voulait faire démolir différentes installations de camping sur le territoire des zecs.
«Dans les faits, il faut comprendre que dans la loi qui régit les zecs, les utilisateurs n’ont pas le droit de faire des ajouts à une unité de camping, a dit le directeur général de Zec Québec, Jean-Claude d’Amours. Au fil des ans, sans tenir compte de cet élément très important, des Municipalités régionales de comté (MRC), sur le territoire desquelles se trouve une zec, ont accordé des permis aux utilisateurs qui voulaient faire des ajouts comme une véranda par exemple.»
Des amateurs pourraient être pénalisés pour avoir agi en bons citoyens. «Toute la polémique qui est soulevée présentement vient du fait qu’après 30 ans, des gens qui se sont conduits en bons citoyens, en respectant les règles de la MRC, risquent de se voir imposer la démolition de leurs installations en grande partie.»
Solution étudiée
Si les responsables du dossier au MDDEFP décident d’appliquer la loi à la lettre, il est certain que ça va causer beaucoup de problèmes à bien des utilisateurs. Il y a lieu de se poser la question à savoir pourquoi agir ainsi après plus de 30 ans sans s’occuper du dossier.
Selon ce que le Journal a appris, les autorités du ministère sont présentement à chercher une façon de faire, comme un amendement à la loi, pour empêcher que des citoyens soient pris dans une telle tourmente. Il est certain que le ministre ne peut pas déroger à la loi, sauf qu’il peut donner mandat à ses fonctionnaires de trouver une solution.
Le dossier du camping dans les zecs a fait l’objet de plusieurs discussions au cours des dernières années. Les autorités de Zec Québec voulaient que les gens cessent de camper un peu partout, en les regroupant sur un territoire aménagé à cette fin. Sur ce point, le gouvernement leur a donné raison. Nul doute que le débat refera surface le 6 avril, à l’occasion du congrès provincial qui se tiendra à Québec.
JULIEN CABANA @ JOURNAL DE QUÉBEC, PUBLIÉ LE: MERCREDI 27 MARS 2013, 17H35 | MISE À JOUR: MERCREDI 27 MARS 2013, 17H51
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