Bonjour,
Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir...!
J'ai fait une lecture attentive de vos interventions. Elles sont excellentes et démontrent que les chasseurs commence à penser "conservation". N'ayant rien contre l'approche 3 pointes (6 pointes total), je me questionne sur l'application d'une telle approche. Je ne crois sincèrement pas que les gestionnaires de la faune en feront une règle.
Il faut trouver un équilibre entre l'absolu et le convenanble. Lorsque je défend une approche de 4 pointes, je situe mon intervention dans le contexte réel de la chasse au Québec. QDM est pratiqué par une infime partie des chasseurs. Cette approche, bien qu'honnorable, ne deveindra pas une norme au cours des rpochaines années. Ca c 'est incontestable. Alors, il faut bâtir à partir de la RÉALITÉ.
Mes observations sur le terrain ne me permettent même pas de croire qu'une politique 4 pointes serait retenue par le Ministère et encore moins par les chasseurs. D'ailleurs, la règlementation pour 2006 et 2007 est bien claire la dessus: pas de changement.
Ainsi, la pratique d'une chasse visant la reproduction optimale du cheptel appartient à ceux et celles qui désire adopter QDM ou une approche de type semblable.
Cette nouvelle façon de faire la chasse sera donc individuelle. En cela, elle relève bien plus d'une pratique en micro territoire. L'éducation et la sensibilisation seraient donc les meilleurs moyens afin que cette approche de conservation et d'amélioration devienne plus répendue. L'imposer sera quasiement impossible.
D'autres solutions s'offrent aux chasseurs désirant voir le cheptel s'améliorer. L'une que je prévilégie est bien simple: l'interdiction ou l'alternance saisonnière. Je crois que dans bien des régions, la politique de gestion de l'orignal pourrait s'appliquer au chevreuil. Pourquoi ne pas, à titre d'exemple, interdire la récolte de mâle dans la zone 7 pour l'année 2006 ? Cela aurait-il un impact positif sur le cheptel ? Si cela n'est pas assé, alors pourquoi ne pas en plus de cela réduire la période de chasse dans cette même zone et la limiter à deux semaines consécutives en octobre ?
Sachant que mon approche en fera sursauter quelques uns, elle ne veut que mettre en évidence qu'une réalité bien simple: tout le monde est pour la vertu mais cette vertu ne pourra être partagée par un grand nombre que si elle est rendue absolue en adoptant un vrai plan de gestion de la ressource qui sera fondé non pas sur le nombre mais sur la qualité. Afin d'y arriver, messsieurs, mesdames, il devra y avoir des décisions qui ne plairont pas du tout. La gestion de l'orignal dans la péninsule gaspésienne à déplue à bien des chasseurs, aujourd'hui on peut y constater une qualité de chasse exceptionnelle. Voilà bien la route que devront prendre les gestionnaires: fermer des zones à la chasse aux mâles, restreindre le nombre de permis, obliger, comme à l'orignal des permis de zones, protèger certaines zones en y constituant des sanctuaires et restreindre le nombre de jour/chasse.
La vérité est parfois impopulaire. Mais n'oublions pas que le chevreuil n'est pas un animal mis dans les bois pour le simple plaisir des chasseurs. De plus en plus de chasseurs d'"images" revendiquent l'accès à la ressource. Cela me fait grand plaisir car plus il y aura de gens qui partageront notre passion pour la faune plus celle-ci s'en portera mieux.
Le cerf de Virginie ne doit plus être convoité exclusivement par les chasseurs, les amants de la nature y ont droit autant que nous. Alors, afin que cette ressource soit bien présente sur notre territoire, nous devons, nous les chasseurs, décoller notre nez de la vitre et se poser les vrais questions: sommes-nous prêt à sacrifier certains de nos privilèges ? Sommes-nous capables de laisser un peu plus de place aux autres dans les bois ? Sommes-nous capables de cesser de voir le chevreuil exclusivement comme une cible ? Sommes-nous capables d'accepter que l'époque du buffet ouvert tire à sa fin ?
La qualité du cheptel dépend de biens des petits détails. QDM en est un parmi d'autres mais a le mérite d'initier quelque chose.
Je crois que nous devrions aussi penser à mettre en place un QHM (Quality hunter Managment)...!
La démocratisation de l'accès à la faune n'est pas une question qui relève exclusivement des chasseurs. L'éthique et la logique nous commande d'y incorporer les amants de la nature. Alors, n'en déplaise à certains, commençons par nous interroger sur nos propres faiblesses avant de proposer un plan d'action. Quel est l'objectif que nous poursuivons ? Pourquoi ? Comment ? Par qui ? Quand ?
Gaston J.