Voici un article paru sur le site de l’UPA.
http://www.upa.qc.ca/eng/salle_presse/d ... 36&id=4410
Semaine du 30 octobre 2008
Ravages de chevreuil
DENIS BILODEAU
2e Vice-président général
Il y a abondance de chevreuils au Québec. Et même surabondance dans plusieurs régions. Tellement que certains producteurs de pommes ont déjà reçu l’avis suivant de La Financière agricole : « Compte tenu de la densité de la population du cheptel de votre secteur, vous devriez vous prémunir d’une protection adéquate (clôture et effaroucheur), et ce, pour vos cultures les plus vulnérables, à défaut de quoi nous ne pourrons indemniser ces pertes dorénavant. » Ériger une clôture autour d’un verger coûte plusieurs dizaines de milliers de dollars! Ça donne une bonne idée de l’ampleur des inconvénients que génère la surpopulation de chevreuils pour bon nombre d’agriculteurs.
On peut également le constater au moment des récoltes : les capteurs de rendement installés sur les batteuses indiquent des baisses de productivité sans équivoque là où l’animal est passé! Comme quoi de nombreuses productions sont touchées de près ou de loin par les ravages du Cerf de Virginie. Au printemps, les hardes piétinent et broutent les prairies, les luzernières et les vergers. L’été, ce sont les champs de grandes cultures qui essuient leurs attaques. Pépinières, vergers, érablières, etc., le chevreuil sévit partout où le conduit un appétit d’autant plus vorace qu’il doit partager son « garde-manger » avec des congénères de plus en plus nombreux, malgré le Plan de gestion du Cerf de Virginie (2002-2008) appliqué par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF).
Le problème est devenu tellement récurrent en fait que les agriculteurs ne peuvent plus compter uniquement sur l’assurance-récolte pour être dédommagés convenablement. C’est pourquoi nous avons fait de multiples représentations auprès du Ministère ces dernières années. Nos demandes afin d’obtenir compensation pour ces pertes sont toutefois restées sans lendemain. Dans son Plan de gestion, le même Ministère n’hésite pourtant pas à déclarer que « la dépense totale (86,8 M$) des chasseurs de cerfs de Virginie représente […] une manne des plus précieuses pour l’économie des régions ». On est alors d’autant plus justifié de se demander pourquoi une partie de cette « manne » ne pourrait pas servir à l’instauration de mesures indemnitaires, ainsi qu’on l’a déjà fait avec l’Oie des neiges, à l’origine d’une problématique similaire.
Un principe d’équité est également en cause.
Il est bien connu en effet qu’une grande partie du territoire où se réfugie le Cerf de Virginie se retrouve sur des terres privées appartenant le plus souvent à des producteurs agricoles ou forestiers. Ces derniers soutiennent ainsi la ressource (de plus en plus même!) et participent à l’« offre de chasse ». Pourquoi alors devraient-ils subir seuls les pertes importantes que les cervidés infligent à leurs cultures quand l’ensemble de l’économie régionale tire bénéfice de l’activité de la chasse? Donner suite à leurs revendications équivaudrait donc, en toute justice, à reconnaître et à prendre en compte leur contribution à une activité qui stimule la vie économique des communautés et des régions.
De fait, l’occasion se présente avec le tout nouveau règlement sur la hausse de la tarification (prix des permis de chasse, des droits d’accès, etc.) reliée à l’exploitation de la faune, bientôt en vigueur. Le MRNF est actuellement à préparer le plan d’affaires qui en découlera et qui servira notamment à l’assignation des sommes issues de cette hausse. Il serait grand temps d’en réserver une part pour mettre en place un programme de prévention et d’indemnisation pour les producteurs agricoles et forestiers qui subissent des dommages à leurs cultures, surtout qu’une réduction draconienne du cheptel (sans doute la meilleure solution) n’a pas été retenue! Sinon on finira par croire que le MRNF, à force de ne jamais donner suite à nos représentations au fil des ans, est plus sensible au sort des chevreuils qu’aux coûteux ravages qu’ils nous causent.
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Il parait que l'achat de pommes, carottes et de maïs acheté par les chasseurs ne figurent pas dans les retombé économiques ou la "manne" décrite en haut et qui bénéficie directement les producteurs. J'aimerais savoir combien de ces ventes sont déclaré (déclaration de revenue et TPS/TVQ). Moi je n'ai jamais eu de reçu.
Peut-être que tous leur surplus devrait être donné et centralisé (co-op, gouvernement ou autre organisme) et que toute ventes de ces produits aux chasseurs servirait à leur acheter/subventionner les clôtures ou effaroucheur!!!!!
Bon, je me calme un peut, pour être un peut plus constructif.
{ Il est bien connu en effet qu’une grande partie du territoire où se réfugie le Cerf de Virginie se retrouve sur des
terres privées appartenant le plus souvent à des producteurs agricoles ou forestiers.}
Et si ont change ceci pour;
Il est bien connu en effet qu’une grande partie du
territoire appartenant et ou se réfugie le Cerf de Virginie est exploité le plus souvent par des producteurs agricoles ou forestiers.….
Que pensez-vous?
Est-ce qu’ont met presentement la même pression que l’UPA pour faire valoir nos arguments?
Est-ce que la La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs dans ses communiqués (son site web et autres) devrait faire pareil pour rallier ses membre et faire lobby au prés du gouvernement ?
Est-ce que nous devons contribuer par nos couts de permis aux pertes des producteurs?
Si on contribue est-ce que les chasseurs et les producteurs devrait recevoir des crédits d’impôts si la permission de chasser est accordé sur les terres identifié(en production agricole)?
Le gouvernement devrait t’il indemniser ces pertes après preuves à l’appui que permission avait été accordé de chasser ?
Le nouveau Plan de Gestion vient bientôt. Sommes nous, gestionnaire de cerf et chasseurs en générale , préparé avec un consensus qui sera crédible?