Dominic Blais a écrit :
Ce qui pèse dans la balance
La proposition d'interdire aux chasseurs de chevreuils d'abattre des jeunes mâles (spyke) n'est pas partie pour veiller tard à Québec. Les discussions ayant cours actuellement dans les hautes instances du ministère des Ressources naturelles et de la faune (MRNF) tendent vers le status quo, au mieux vers l'autorisation de quelques projets-pilotes au sud du Québec. La zone 6 nord pourrait être retenue pour un programme expérimental.
Après analyse et consultation auprès de collègues américains dans des états ou l'approche du Quality Deer Management (QDM) a été tentée, les scientifiques du Service de la faune terrestre de Faune Québec en arrivent à la conclusion que cette restriction n'amènerait aucun gain d'un point de vue biologique.
"Nous n'avons pas besoin de cette mesure pour gérer plus efficacement le cerf de virginie comme on ne peut pas dire qu'il soit impossible de gerer avec cette mesure" résume le responsable du dossier Claude Daigle.
Selon le biologiste, il est clairement démontré que la protection des mâles d'un an et demi se répercute sur la récolte total des chasseurs. Actuellement, pratiquement un male sur deux abattu en Estrie appartient a cette catégorie.
"Il y a une chute assez marquée, autour de 60%, au cours des premières années d'application et une réductions de 10 à 15% devient permanent" signale M. Daigle.
Cela s'explique assez facilement. D'une part, environ 20% des cerfs "protégés" de la mire des chasseurs sont victimes de d'autres causes de mortalité (hiver, accidents de la route, etc.)
Le délai d'analyse obligeant un chasseur a s'assurer de la dimension du panache bousille par ailleurs un certain nombre d'opportunités qui se répètent pas nécéssairement au cours d'une saison, encore moins avec des mâles plus expérimentés et plus rusés.
"On peut obtenir une plus grande qualité, mais cela affecte nécéssairement la quantité. On ne gagne pas sur les deux tableaux. Tout est question de compromis" insiste le biologiste.
Ce sont les réactions des chasseurs a ce compromis qui soulèvent des interrogations. Dans le cadre d'un sondage national commandé par le MRNF (et dont les données vont dans le même sens que la consultation menée par la fédération des chasseurs et pêcheurs du Québec), 70% des chasseurs appuient la proposition d'une règlementation sur les jeunes mâles.
Ces appuis fléchiraient-ils proportionnellement au taux de succès? Surtout quel serait l'impact dans l'autre tranche de 30% des chasseurs, peu enclins a rechercher le trophée.
" Laspect économique ne relève pas de moi. D'un point de vue strictement biologique, la chasse est notre pricipale outil de gestion. La perte d'une certain nombre de chasseurs affecterait nécessairement nos suivi. Cela doit être considéré" indique M. Daigle.
Ce dernier précise que, contrairement à la perception populaire, l'Estrie vit actuellement un rééquilibrage du ratio mâles/femelles.
"La pression de chasse accrue sur les cerfs sans bois afin de réduire le cheptel se répercute positivement sur les mâles. Alors que la récolte est de 60 femelles/100 mâles a l'échelle de la province, elle varie de 70 à 125 femelles/100 mâles dans le sud du Québec" note-t-il.
"L'abondancedu cheptel en Estrie incite naturellement à être plus sélectif qu'ailleurs. Quand on a l'estomac vide, on ne se préocupe pas trop de ce qui tombe sur la table. Quand on mange amplement à sa faim, on porte un plus grand soucis à la qualité des aliments", trace comme parallèle le biologiste.
L'Estrie réclame depuis 2007 une modification réglementaire pour les zones 4, 6 nord et 6 sud, afin d'interdire l'abattage des jeunes mâles. Selon les informations circulant en coulisses, une seul de ces trois zones serait retenu pour le projet-pilote.
" Il est trop tôt pout tirer cette conclusion, Les décisions sont à venir" se contente de dire Claude Daigle a ce sujet.
un article de M. Luc Larochelle.
Nous n'avons pas besoin de loi, comme stipuler dans l'article 70% des chasseurs sont pour laisser la vie sauf aux jeunes buck, je trouve ça bizarre que le monde sont pour, mais ne le font pas.