luc pro a écrit :
Le problème fondamental de cette vision s'est que vous croyez que l'évolution de l'espèce ne se fait que par les cornes et les mâles.
C'est malhonnête que de prétendre que le QDM ne vise que l'évolution par les cornes des mâles. Pourtant, si on fait nos devoir comme il faut on doit savoir que ce n'est pas le cas. La RTLB n'est qu'une mesure de gestion du troupeau comme l'aménagement du territoire et la gestion des femelles pour assurer une bonne santé générale du troupeau. Là il se colporte un paquet d'information sans lien direct avec le QDM qui est depuis longtemps expliqué sur le forum et par d'autres voies. On voit apparaître sur le forum des liens vers des études sur la sélection des panaches, l'effet de la bouffe sur les panaches et tout ce qui est PANACHE. Procédure malhonnête qui consiste à mêler les cartes.
La gestion des femelles, comme celle des mâles fait partie de la philosophie. En terme plus simple c'est qu'en situation où le troupeau est faible, on doit protéger les femelles. En situation où le troupeau se porte relativement bien, on peut prélever quelques femelles. Pour un troupeau en grand nombre, on peut sans problème prélever des femelles.... comme le plan de gestion actuel le prévoit. Il s'agit simplement de gérer de manière plus conservatrice que l'a fait le MRNF qui est passé tout droit dans ses objectifs de réduction du troupeau.
luc pro a écrit :
Dans un milieu ou il y a surabondances de femelles bien il se fera aussi une sélection naturelle de celle qui sera le mieux adaptés dans leur milieu. Comme dans un milieu ou il y aurait surabondance ou un trop grands nombres d'individus de mâle.
La sélection naturelle, oui elle se fera. Ça s'en venait dans les zones du sud de la province avec l'augmentation du troupeau. On a vu ce que ça a apporté aussi (accidents routiers, plus de régénération feuillue de qualité, perte de diversité végétale). Finalement, non elle ne se fera jamais car l'UPA et la SAAQ feront ce qu'il faut auprès du MRNF pour que ça n'y arrive jamais. Donc, aussi bien accepter le fait qu'en situation optimale et d'abondance il se prélèvera des femelles. Parlant de sélection naturelle. On devrait arrêter la chasse tout de suite pour s'assurer que les mâles soient sélectionnés naturellement. Et puis non, il y a trop de retombées économiques pour que la chasse soit arrêtée. Aussi bien donc accepter qu'il n'existera à peu près jamais de sélection naturelle chez le chevreuil dans notre province et qu'on doit agir dans ce cas de manière à tenter de reproduire ce que la nature ferait. La Loi du mâle, la nature ne connaît pas. Comment alors tenter d'obtenir un ratio et un équilibre le plus près de ce que la nature ferait ou pourrait offrir? Par la régulation de la chasse, incluant une régulation au niveau des femelles (pour influencer la productivité du troupeau) et des mâles (pour rétablir le ratio des sexes). L'habitat peut également être aménagés pour améliorer la situation, principalement dans les régions à faible densité pour améliorer les conditions dans les ravages.
Je fais un parallèle avec le nouveau régime forestier à venir. On veut réduire les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle. Si la réduction des écarts par l'application de mesures souvent pas facile est bonne pour la foresterie dans un contexte de développement durable, pourquoi ça ne serait pas bon pour la gestion du troupeau de chevreuil? La gestion de la forêt et celle des chevreuil a une chose en commun... c'est qu'il se trouvera toujours quelqu'un pour dire que c'est d'la marde alors que c'est basé sur des données bien étayée.. pas mal plus que sur de simples impressions.
luc pro a écrit :
Bien sur dans une société comme la notre discuter d' évolution d'espèces en fonction du bagage et potentiel génétique des femelles. S'est contradictoire avec ce que l'on vies en tant que valeur patriarcal.
Ayoye! Ça veut tu dire que les premières nations voient la gestion du chevreuil autrement?
luc pro a écrit :
Et s'est la que certain comprend pas qu'avec l'abondance tu peux aussi avoir de la qualité.
Ça c'est sans tenir compte de la pression de chasse croissante avec l'accroissement de la population et d'un mode de prélèvement axé sur les mâles. La qualité de chasse est aussi une valeur très différente d'une personne à l'autre. Qualité d'expérience, qualité du trophée, qualité reliée à l'abondance des bêtes aperçues, qualité de l'interaction avec les bêtes. Le directeur de la réserve de Rimouski me disait hier midi que des clients qui allaient autrefois sur la réserve Matane vont maintenant à Rimouski parce qu'ils trouvaient que ça allait trop vite leur chasse et que maintenant ils peuvent au moins chasser deux jours avant de récolter leur orignal. Pour eux la qualité de la chasse ne rime pas avec le nombre de bêtes aperçue ni surtout le nombre de seconde que ça a pris pour faire leur chasse. Passé un certains temps, les gens se tannent de l'abondance et veulent aller un peu plus loin.
luc pro a écrit :
Quand le mot Quality = grosseur de cornes au détriment du reste, bien difficile de faire comprendre raison.
Encore une fois malhonnête. QDM n'est pas TDM, combien de fois faudra t-il le dire et l'écrire encore?
luc pro a écrit :
On est très mal placé ici au Qc pour se péter les bretelles sur la quantité, vu la fragilité du cheptel vs dame nature. Raison de plus pour la protéger.
La gestion du troupeau est effectivement complexifiée par les hivers. Toutefois, c'est un facteur dont on a pas le contrôle. Le mode de gestion doit alors être conservateur et basé sur la prudence. Toutefois, je me demande en quoi ce facteur devrait nous empêcher de protéger les jeunes mâles? Parmi ceux qui auront été protégés, il en mourra une proportion durant l'hiver certes, comme des gros, des femelles et des petits. Mais, ceux qui auront été préservés par la chasse et qui auront survécu seront bien là l'automne suivant, ils seront plus prudents et tranquillement leur nombre augmentera dans la population, participant ainsi activement à la reproduction alors que s'ils avaient rencontrés une balle à leur premier automne bien là c'est certain que ça aurait été fini pour eux. Pour les femelles, la gestion doit être prudente et les seuils de gestion pourraient être rehaussés un peu pour justement éviter de passer tout droit lorsque des hivers difficiles arriveront en même temps que des mesures permissives comme les dernières années.
luc pro a écrit :
Et je trouve bien bas d'établir des politiques qui n'ont pour but premier qu'essayer de faire grossir des cornes sans tenir compte du reste.
Je trouve bien bas de désinformer les gens de la sorte.
luc pro a écrit :
Si il y aurait eu le genre de politique que vous voudriez (équilibre des sexes) au détriment des femelles. Bien avec les 2 gros hivers que l'on a connus, on mangerais nos bas et jouerais au cartes pendant 5 ans minimum pour pensé revoir un semblant de qualité de chasse, puis retourné chassé dans le bois.
Encore là, qu'elle est la politique qu'on veut? Comment un meilleur équilibre des sexes se fait au détriment des femelles? Premièrement le but n'est pas de ramener l'équilibre parfait 1 pour 1. Le but est d'augmenter la proportion de mâles dans la population par la protection des jeunes mâles tout en s'assurant de maintenir la productivité du troupeau. Ce qui veut dire qu'en situation d'abondance oui il y a prélèvement des femelles, qu'en situation optimale, il peut y en avoir mais avec parcimonie et qu'en situation de faible population il est hors de question de prélever des femelles. Me semble que c'est clair et logique. Parlant des hivers, ici en zone 2 on est en protection des femelles et les deux gros hivers ne nous ont pas empêcher de manger nos bas. Quoiqu'on fasse, l'hiver aura toujours le dernier mot. On peut par contre influencer les facteurs sur lesquels on a une influence. Comme la protection/gestion des femelels selon la population, protéger les jeunes mâles et améliorer l'habitat.
luc pro a écrit :
Parlons d'Anticosti. Est ce que le monde qui y vont s'est pour la grosseur de corne ou pour la grosseur des individus ? NON Cependant la QUALITÉ de chasse y es très intéressante. Pour le monde qu'y s'y rende ce mot a une autre signification. Bien s'est ce genre de qualité de chasse que je parle quand j'échange sur ce point. Tu en aura des 8 pointes sur l'ile quand tu en vois 6 sur 30 bêtes de vues dans ta journée, bien tu fais ton choix.
Je reviens au directeur de la réserve Rimouski, c'est l'ancien directeur de Sépaq Anticosti. Il disait hier midi qu'un gars qui veut se récolter du chevreuil ira à l'île mais celui qui veut chasser le chevreuil devrait aller sur la réserve faunique de Rimouski. Juste pour illustrer que la qualité de chasse dépend de qui en parle. Pour toi Luc, la qualité passe de manière évidente par la quantité peu t'importe le chevreuil qui te tombe sous la main. Pour d'autres ils chercheront des cornes et d'autres les interactions avec le chevreuil. Mais j'en connais pas un qui est pas content de récolter un chevreuil bien empanaché. C'est probablement de ce fait qu'il se véhicule un paquet de fausse idée, involontairement ou volontairement par des gens pour décrier un mode de gestion qu'ils ne comprennent pas. La résistance au changement est bien présente.