Nous étions tous prêts et notre équipement également. Vol avec escale à Chicago, Illinois pour ensuite arriver à destination, Wichita au Kansas. Il est 10:00 et des poussières et nous ne tenons plus en place. Nous ramassons nos clés de véhicule et vite sur la route car nous voulions être sur le terrain prêt à chasser pour 3 heures pm.
Mon coffre d'arc est sur le vol, ouff.... je suis sûr de pouvoir chasser rendu a destination
Peu importe la météo et ce, même s'il pleuvait, rien ne m'aurait empêcher d'aller à la chasse. Sur notre trajet de 2 heures, il se déroulait plein de choses dans ma tête. Chose certaine, je n'aurais jamais pu me préparer à ce que j'allais vivre. Tout a coup, j'aperçus mon premier chevreuil du Kansas, un buck bien au dessus de 150 B&C courtisait une femelle sur le bord de la route principale. Merde, ma caméra est dans mon sac car je m'étais dit qu'avec cette température les chevreuils seraient loin des regards. Sur le 30 minutes de route qu'il nous restais, nous avons vu six autres bucks dont 3 beaux qui chiffraient dans les 140 B&C et plus. Je me demandais bien comment les choses pouvaient devenir plus extraordinaires que ce que je voyais actuellement.
En route pour le premier soir de chasse, Mike et moi discutons des stands quand j'ai remarqué la présence d'un beau buck à gauche dans un champ, il est vraiment beau. C'est un 5x5 de 145-150 B&C bien égal et avec de longue pointes. Ensuite, une fois rendu a proximité du stationnement, une femelle traversa devant le camion. Nous stationnons le camion quelques pieds plus loin. Vite ont s'habille et en regardant derrière le camion, un 8 pointes est exactement dans les traces de la femelle qui avait traversé devant nous il y a moins de 2 minutes. Les bucks sont activement à la recherche de femelles et nous arrivons juste à temps. La terre où nous allions ce soir là était très spéciale, car elle forme un entonnoir naturel. Au Kansas il y a très peu d'arbres et les chevreuils voyagent beaucoup en utilisant le relief à leur avantage. Ils se déplacent dans les guts (coulée) et vont se nourrir dans les champs plus hauts. Dans le centre de ceux-ci se trouve un lac et les 2 affuts sont positionnés de chaque coté, soit 400 verges de distance et avec le relief on ne peut se voir. Mike me montre le premier affut que j'ai envi d'essayer mais il me propose d'aller voir l'autre et après de choisir. Arrivés à l'autre, nous trouvons 6 grattages frais tous à 15 verges du stand. Je préfère le premier affut mais ça ne m'importe peu où je chasse pour ce premier soir, car tout est nouveau puis tout les endroits semblent bons. Mike retourna au premier affut. Après 1 heure, je fais une séquence de rattling et 15 minutes plus tard, un 10 pointes de 130 B&C passa devant moi pour venir «zieuter» la scène. Je le laisse passer et je suis vraiment content de voir la réceptivité des mâles face à mes appels. La noirceur arrive et je pars rejoindre Mike. Lorsque je fut arrivé à son affut, il n'y était pas et j'ai aperçu une lumière sur la côte. Je vais le rejoindre et j'apprends qu'il a tiré sur un très gros buck. Je suis un peu surpris, car ses critères au Kansas sont hauts (en plus que c'est le premier soir), soit 165-170 B&C et plus. Il dit que le mâle fait 7x7 ou 8x8 et qu'il score minimum 180 B&C. Pour une raison incertaine, le mâle fut manqué. Je suis surpris, car Mike est un tireur de compétition 3d et qu'il n'a jamais manqué une opportunité auparavant. Il a des nœuds dans l'estomac et nous sommes fatigués, alors nous retournons au véhicule. Total pour la journée: 8 bucks de vus sur la route (dont 5 beaux) et 1 sur le rattling en moins de 3 heures de chasse, quelle première journée.
Le lendemain, il pleut et les routes de terre sont impraticables même avec notre 4x4 alors nous sautons la chasse du matin.
En après-midi, personne ne veut aller chasser. Même s'il pleut toujours, je ne peux m'empêcher d'avoir le goût d'y aller, alors je vais m'assoir dans une tente portative Primos dans un ''river bottom'' surplombant une ouverture. Marchant en direction des affuts, un chevreuil se leva devant dans une ouverture. Il était immense, mais il n'avait aucun panache. Au travers de mes jumelles, nous remarquions que le mâle avait le panache brisé. En effet, les 2 cotés étaient brisés aux bases. J'arrive à peine a imaginer la force nécessaire pour briser un panache, surtout si près de la tête. Installé à mon affut, je lâcha quelques appels et un 8 pointes de 2.5 ans venait voir la biche qu'il avait entendu. Après quelques minutes, il repartit «'cruiser» le river bottom. Une heure plus tard, je regarda à ma droite et j'ai aussitôt distingué un panache au travers les branches. C'était un beau buck dans les 135-140 B&C. Il veut rien savoir de mes appels et continue ses recherches, il est en mission. Une femelle passa tout près et mon petit 3 heures de chasse sous la pluie était terminé.
Le soir, ont a vérifié quelques caméras dont celle du 240 (ou j'ai chasser le premier soir). Un beau buck avec quelques pointes de cassées avait visité le site durant la nuit. Je lÉvalue à 140 environ avec toutes ses pointes.
Samedi le 13 est un matin parfait et nous allions chasser le 240. Une belle gelée, peu de vents et une température de 45 F, le jour se lève et j'admire le paysage. Tout à coup, je regarde à ma gauche, il y a un beau mâle à moins de 30 pieds de mon stand. Je prend mon arc et je le regarde comme il faut. C'est le buck avec les pointes brisées et je le trouve pas mal de mon goût, malgré ses quelques pointes de cassées. Il avance dans l'ouverture devant moi et je le regarde encore. J'étire mon arc et je place ma mire au bon endroit. Je suis un peu encombré par mon masque, mais je réussis à me replacer, 20 verges et je laisse partir ma flèche. Le vol est parfait et je la vois pénétrer solidement dans le sol. Le buck cours devant moi, monte la côte et je le perd de vue. J'ai plein de choses qui me passent par la tête, il est 7:15 mon premier matin de chasse au Kansas et c'est possiblement déjà terminé pour moi, je n'en revient tout simplement pas. Tout a coup j'aperçois des femelles sur la côte. Elles suivent la piste du buck en se dirigeant vers moi. Une femelle et ses 2 faons. Ils sont allés sentir la flèche puis, sont ensuite venu brouter les feuilles de branches coupées quelques jours auparavant sous mon affût.
Ils continue leur route et je regarde sur la cote. Deux femelles adultes regardent en direction de mon buck et se mettent à souffler. Elles finissent par partir et je vais rejoindre Mike vers 9 heures pour lui laisser la chance de chasser un peu même s'il avait insisté que j'aie le chercher.
Nous le trouvons en quelques minutes et je suis très content. Même si nous avons trouvé peu de trace de sang, Mike avait aperçu le mâle dans une gut sur le dos et bien mort. Tout le monde me donne la main et ont prend des photos sur le champ. Il a un frame de 12 pointes avec 3 pointes cassées. Son corps trapus m'avait fait surestimer le panache de plus ou moins 5 pouces mais je suis très content.
Après ma récolte cependant, j'ai songé un instant à mon choix. J'aurais été capable de laisser passer ce mâle et avec le rut et surtout les 8 jours de chasse qu'il me restait, les chances d'en récolter un beaucoup gros était présente. Au Kansas il ne faut jamais étirer son arc sur le premier beau buck qui passe….
Le lendemain nous retournons sur le 240 et je vais dans le ''sticky stand'' et Mike retourna sur la pointe. C'est un avant midi tranquille, quelques chevreuils de vue mais dans mon cas l'activité des chevreuils est à la baisse. Vers midi nous allons rejoindre un compagnon qui a récolté un 10 pointes qui frisais la barre des 145-150 B&C. En route nous avons aperçu plusieurs beaux mâlex dont deux en particulier qui m'ont vraiment, ont pourrais presque dire, estomaqué. Le premier était debout près d'une femelle couchée. Je le voit et je demande à Mike si cela vaut la peine de reculer car il est hors de notre vue. Je pense qu'il en vaut la peine alors je prend mes jumelles. En effet c'est un typique géant. Aussitôt repéré avec mes jumelles, je ne tenais plus en place sur mon siège. En vitesse je tenta de sortir ma caméra pendant que le mâle courait de toute allure vers la femelle qui elle, ne faisait que tenter d'écarter le mâle entrepreneur. Il avait 5 pointes de chaque coté et aurait facilement accumulé un pointage pour faire le 165-170 B&C. Une fois ma caméra sortie, grosse déception, ils sont hors porté et bien au delà de 1000 pieds. On reprend la route pour aider nos amis à sortir le buck et de nouveau, nous voyons un autre mâle à 300 pieds d'une route majeure. Cétait un 4x4 géant qui frisait le 155'' B&C. Quelle beau buck. Il états de loin le plus gros 8 pointes que j'avais jamais eu la chance de regarder vivant, ils se font rârement plus gros.
Le lendemain matin, Tom Jr et Tom Sr vont sur la rivière s'installer dans leur cache portative, celle ou j'avais chassé plutôt. Leur dernier matin allait en être un dont il n'oublierons jamais. La journée commence bien, quelques mâles en vue et ils semble être à la recherche de femelles. Du haut de son stand, Tom Jr voit la cache portative à sont père. Vers le milieu de l'avant midi, ils regarda en cette direction et il voit un buck à 30 pieds de la tente. En regardant attentivement, Tom remarqua que le buck avait 2 «droptines» dont une de 12'' et l'autre de plus ou moins 5''. Ce buck étais un monstre, des merrains qui dépassais le 27'' et plus de pointes que Tom pouvait compter. Il espérait que sont père l'aie vu car les fenêtres sur ce coté de la cache était fermées. Tom Sr pendant ce temps avait en effet vu le buck et tentait par tous les moyens d'ouvrir une fenêtre sans faire de bruit mais en vain. Le mâle passa derrière lui à moins de 40 pieds avec une femelle sans qu'il ne puisse tenter un tir. Le buck d'une vie sans aucun doute et avec quelques calculs, Tom l'évalue à plus de 200'' brut B&C. Une heure plus tard, Tom Jr voit un immense buck à sa droite. Il est au moins dans les 160 B&C mais Tom croit qu'il pourrait faire beaucoup plus. La femelle est près de l'affût et Tom ne peut bouger. Lorsqu'il eu la chance de prendre son arc, il l'étira mais le buck bifurqua de l'ouverture choisissant plutôt de passer 30 pieds plus loin dans la végétation plus dense. Enfin, le buck était dans une éclaircie et Tom laissa partir la flèche. Un bruit venait briser le silence et le buck partit sans trop se presser. La flèche avait dévier sur une branche et a terminé sa trajectoire sur un arbre quelques pieds devant le mâle trophée. Tom et Tom devaient retourner chez eux la journée même. Je peut vous dire que les volontaires pour aller chasser ces deux affuts ce sont manifesté rapidement.
Le soi,r les choses tomba tranquille. Tout le groupe remarqua une diminution du nombre de chevreuils vus. Les prochains jours seraient dans la période du lock down, beaucoup plus évident et prononcé que ce à quoi j'étais habitué. La plupart des mâles étaient avec la plupart des femelles. Les mâles poussaient les femelles dans les ouvertures ou ils passaient quelques jours couchés loin des bois ou un autre mâle pourrait venir voler la femelle. Le lundi matin sur la rivière, Mike et son frère ont eu peu d'activité ou le gros buck avait été vu. De mon coté, j’ai au la chance de voir deux jeunes bucks. Le soir je me promena en véhicule dans notre secteur pour voir si les chevreuils avaient recommencé à bouger. J’ai vu une dizaine de mâles dont quelques beaux dans les 130-140 B&C et un beau dans les 150 B&C qui courait derrière une femelle en direction du 240.
Mardi matin je suis retourné sur le 240 avec Mike. Mon avant-midi était très bon considérant que nous étions dans la période d'accouplement (lock down). J’ai vu en tout 11 femelles dont une qui avait 3 veaux. C'était ma première session de chasse au Kansas sans voir de mâle. Même constat pour tous les autres chasseurs, les gros mâles bougeaint peu. Le soir je vais m'installer sur le 3000. Même si ma chasse est terminée depuis plusieurs jours, je ne manque pas la chance d'aller m'assoir dans un affût avec ma caméra et j'apporte mon arc car j'ai le droit de chasser le bobcat, le carcajou, le dindon (Rio) et le sanglier.
Mercredi, nous retournons sur le 240. Au soleil levant j'entendis un bruit. En fait je jure entendre des panaches qui se défi. Vers 7:30 mon oreille reconnaissait le son d'un grunt venant dans ma direction. Sur la côte devant, je voyait une femelle qui courait et derrière elle un beau buck qui ne la lacha pas d'un poil. Les bouches ouvertes, visiblement essoufflés, ils disparaissent et je me dit que je doit être plus vite si j'espère prendre quelques photos alors je me prépare car j'ai l'impression qu'il va la pourchasser à nouveau devant moi. Je n'ai pas attendu 2 minutes que la femelle emprunta le même sentier et toujours avec le même buck à ses trousse. Il faisait un 140 B&C avec quelques pointes en Y. Un 4 pointes brisé passa ensuite devant moi comme un éclair et à ma droite arriva un autre mâle de 1.5 ans qui pend le temps de me saluer sous mon affût. Après ma session de chasse, en marchant dans un champ, j'ai trouvé un coté de panache appartenant a un jeune mâle. Mike et le groupe, de leur coté, avait eu un avant-midi tranquille.
Jeudi soir Sunny récoltait son 8 pointes. Journée relativement tranquille. Le soir Mike et moi allions vérifier la présence de chevreuils sur quelques champs collés sur la rivière. Il est rare de voir plus de 3 chevreuils ensemble mais dans ce champ, j'en ai compté plus d'une cinquantaine et parmi le groupe il y avait plusieurs mâles dont cinq beaux, certainement matures, facilement identifiable de cette distance. Cette soirée nous a mis un doute à savoir si le rut était avancé et presque terminé ou si c'était une pause et que le niveau du rut s'accentuerait.
Le vendredi j'allais chasser sur le 3ieme affût sur la terre près de la rivière. J'y passa trois heures dans l'affût et décida ensuite d'aller voir si je ne pouvais apercevoir les dindons ou un coyote sur les côtes à l'entrée de la terre. Sur la côte devant moi j'ai vu du mouvement. C'était un beau coyote qui rayonnait au soleil. Un animal de bonne taille car ceux de l'ouest sont en moyenne plus petit de quelques livres. Mike lui, était entouré de dindons. Il avait 10 toms Rio qui étaient très vocales ce matin là. Il en récolta un car il avait un permis qui le lui permettait.
Le samedi, Mike et moi retournions sur le 240. L'activité était lente mais les choses étaient pour changer. Je vit une femelle tôt le matin. Vers 10:00 un bruit de femelle capta mon attention tout près de l'étang. Une femelle soufflait après un buck et à ma grande surprise elle se jeta dans l'étang. Pour rajouter à mon grand étonnement, un gigantesque buck la suivait. Il faisait ses 160 B&C ce que Mike me confirma car lui aussi l'avait vu de l'autre coté de l'étang. Tout un fracas, il nagea et aussitôt qu'il eu atteint la terre ferme, il a disparu aussi vite qu'il a apparu. En ce même moment un jeune mâle avec une moitié de panache manquante passa près de moi à la course, la bouche ouverte tentant de suivre le mâle et la femelle et n'ayant sûrement pas envie d'une baignade.
Il est rendu 1 heure, je décide d'aller rejoindre Mike car il n'est toujours pas venu me chercher. Je marcha tranquillement et je semblais voir un panache l'autre coté de l'étang sur le dessus de la côte. C'était un mâle empanaché. Il semblais avec un bon frame mais j'étais stupéfait de constater qu'il n'avais que 4 pointes. Il suivait une femelle de tout bord et tout coté.
Une fois hors de ma vue je continua mon chemin pour me rendre près de Mike. Celui-ci me fit signe de ne pas bouger. Avec un mouvement de la main, il me laissa savoir que la voie était libre. Il avait un 8 pointes dans les 120'' de couché prêt de sont affût. Il avait vu neuf bucks ce matin là dont le 4 pointes géant et un 150 B&C qu'il avait déjà laissé passé à une autre occasion durant la semaine. Je lui dit de rester à son affût et que je reviendrai le chercher à la noirceur. J'en profita pour aller faire mes sacs et «plumer» le mâle a Sunny. Ce soir là, Terry récolta un beau 13 pointes de 150''
Mike lui termina la journée avec 14 bucks de vus et tous à l'intérieur de 70 pieds de sont affût. Il a passé à quelques cheveux de récolter un mâle mais à la dernière seconde, il l'la reconnu pour l'avoir déjà vu. C'était un 4x2 avec quelques pointes extra, il avait un total de 12 pointes. Sont coté de 4 pointes était énorme, avec deux cotés pareils, il aurait fait le 150'' pour un 8 pointes.
Mon voyage tira à sa fin. La route pour l'aéroport le lendemain a bien complété notre voyage. Sur 1:30 de route nous avons eu la chance de voir 6 bucks empanachés entre 8 pointes et 140 B&C. J'étais très satisfait de mon voyage. En toute honnêteté, juste de voir des comportements et des chevreuils de tous les âges me comblais amplement, mais de récolter un buck de 12 pointes avec du caractère et à l'arc en plus, j'ignore ce que j'aurais pus demander de plus.
Selon mes amis et les propriétaires des terrains, 2010 était une bonne année. Cependant,elles se suivent mais ne se ressemble pas. En effet 2009 avait été la pire pour mes amis qui y chassent depuis presque 10 ans. Je crois que nous avons frappé le rut en plein dans le mille. J'ai vue plus de 67 bucks dont 22 en situation de chasse. Un haut pourcentage des mâles que j'ai vu avait au moins 1 pointes de cassée.
Au moment ou j'écris ces lignes, je suis dans l'avion en direction de Atlanta pour ensuite me rendre à Rochester dans l'état de New York. Le Kansas, c'est vraiment le pays des cowboys, des diligences et du boeuf. J'ai bien aimé le far west, les gens y sont fort sympathiques et la météo parfaite pour chasser. Les routes du village où nous couchions avaient des rues construites en briques rouges et les véhicules se stationnaient en angle et non parallèle à la route. C'était une belle expérience qui vient conclure une année de chasse de rêve pour moi.
Pierre Tessier
16 décembre 2010