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Exomag vs Exomax, le défi de deux frères ?

UN RÊVE D’ENFANT RÉALISÉ : JE SUIS ENFIN UN GUILLAUME TELL !

Mon frère Jacques a acquis cette année son arbalète. Il m'a entre autres révélé que c'était un rêve qu'il chérissait depuis son enfance. Cette acquisition ainsi que l'achat partagé d'une terre ont transformé une saison de chasse habituelle en un défi peu banal. Je laisse mon frérot raconter cette histoire :-) 

À 8 ans, j’avais tellement hâte au samedi pour regarder mon émission favorite : « Guillaume Tell »! Les moins jeunes comme moi vont s’en doute se rappeler de cette émission. Que j’aimerais que cette série fasse l’objet d’un nouveau film! Ce serait un succès garanti.

Les jeunes n’ayant jamais pu voir cette série télévisée, ne connaissent probablement pas Guillaume Tell. Qui est cet homme ? C’est un héros légendaire de la Suisse du quatorzième siècle. Ayant refusé de saluer le chapeau d’un agent du roi, un dénommé Gessler, celui-ci le fit arrêter et, le sachant très habile de l’arbalète, le condamna à traverser d’une flèche une pomme placée sur la tête de son jeune fils, épreuve que Guillaume Tell sorti victorieux. Plus tard, Guillaume Tell tua Gessler.

Jacques à gauche et Pierre à droite avec leurs Excalibur




À 14 ans, j’ai trouvé un plan dans une revue de bricolage pour fabriquer une arbalète. Mon héros me revint immédiatement en tête. Je me suis mis à ramasser mes sous pour passer du rêve à la réalité. Après quelques semaines de travail et d’impatience, je suis allé à la quincaillerie du coin pour m’acheter une planche de noyer que le plan recommanda pour confectionner la crosse. La deuxième étape fut de découper à même une lame de ressort d’automobile l’arc; puis à partir de morceaux métalliques, les pièces pour fabriquer le système de déclenchement. Il ne restait que la corde et le tour était joué. Après un été passé sur ce projet, mon arbalète était quelque peu fonctionnelle mais malheureusement pas assez puissante pour abattre un chevreuil, un autre rêve que je caressais. Ma déception et mon intérêt soudain pour l’agent féminine mis ce rêve aux oubliettes … jusqu’à ce que je vis l’arbalète de mon frère Pierre le printemps dernier: Ce n’est pas Guillaume Tell que je vis, mais moi-même pouvant enfin devenir un vrai arbalétrier et chasser le chevreuil dans ma arbalétrière!

Les jours suivants, je me suis donc mis à effectuer une analyse de toutes les marques et types d’arbalètes disponibles sur le marché, et avec les conseils des marchands et de mon frère Pierre, la décision fut très facile : une arbalète Excalibur « Exomax ».  Elle a un poids de 6,5 livres, une force de 225 livres de pression. Les flèches, en graphite, d’une longueur de 20 pouces et d’un poids de 350 grains, sont poussées à une vitesse de 350 pieds par seconde.

Lors de chaque tir de pratique, je ne pouvais que m’émerveiller devant une telle machine! Un vrai bijou. Et d’une précision incroyable. Muni d’un télescope, cette arbalète est tellement précise que j’avais tout simplement peur de fendre la flèche précédente plantée en plein centre de la cible : Changement de cible obligatoire à chaque coup ! C'était assez pour défier mon frère Pierre. 

Lors de notre prospection de l'été, nous avions photographié quelques bucks sur notre terre. La photo de gauche est un zoom de celle de la photo ci-dessous. Ce buck, nous l'avons surnommé le monstre de St-Wen !

 








 















Le défi que nous nous sommes lancé était de récolter ce buck à l'arbalète et celui qui remporterait ce défi se mériterait une semaine royale ! À toutes les années où nous avons le plaisir de chasser ensemble, une routine s'est installée: celui qui récolte le premier chevreuil selon les termes du défi, se voit recevoir le traitement Royal.

 

Le vainqueur obtient tout simplement bien des désirs exhaussés !  On s'entend... il s'agit de petits caprices qui enjolivent une fin de semaine. Le style de se faire servir, à quelques occasions, ses repas au camp, se faire déboucher sa bière, ne pas faire la vaisselle, se faire gratter le dos et j'en passe. Là, le défi était majestueux, une semaine de caprices, à exercer lors d'une prochaine semaine de chasse que nous aurions ensemble !

 

Chacun exerçait sa prospection mais on s'échangeait tout de même des renseignements. Au delà du défi, c'était certain que nous nous serions réjoui du succès de l'autre si ce chevreuil était récolté par un de nous deux.

 

 

Plusieurs signes nous permettaient d'être positifs quant à nos succès de revoir ce buck sur notre territoire. Un de nos détecteurs a bien réussi à photographier un buck mature mais ce n'était pas notre Monstre de St-Wen. Malheureusement, nos détecteurs ne nous ont passé laissé d'autres souvenirs.

Lors de cette saison de chasse dans la Zone 7, nous avons eu la chance de voir quelques bucks mais nous avions convenu de sauvegarder les chevreuils de moins de six pointes. C'est certain que la photo de notre monstre de St-Wen nous hantait. 

La fin de semaine du 18 et 19 novembre était notre dernière possibilité de l'année pour que l'un de nous remporte le défi. Notre buck s'est comporté comme un fantôme et nous comme des Ghostbusters impuissants.

 

Dans les faits, Guillaume Tell a sûrement, au cours de sa carrière vécu quelques revers. Mais je peux maintenant vous l'avouer, j'aurais eu de la misère à subir les petits caprices de mon frère pendant une semaine de temps. Si vous le connaissiez comme je le connais, il est bien capable d'inventer milles et un caprices pour se faire servir pendant une semaine qui pourrait s'avérer très longue :-))). Moi qui rêvait d'être Guillaume Tell, quelle incongruité de voir que j'aurais pu le servir comme Gessler ! Cependant, mon frérot n'a qu'à bien se tenir l'an prochain.

 

Une année de plus pour me familiariser avec ce nouveau territoire et imaginer l'embuscade que je ferai à ce buck !




Jacques Chabot

Novembre 2006

 

 


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