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Stratégie pour dénicher un territoire

Des solutions pour se trouver un secteur de chasse à l'orignal de tenure publique.

Certains chasseurs d'orignal québécois fréquentent les pourvoiries, d'autres ont accès à un site dans des territoires privés ou publics, mais pour plusieurs la chasse dépend souvent des résultats des tirages au sort dans les réserves fauniques. Pour eux, ne pas «sortir» au tirage équivaut souvent à ne pas chasser l'orignal cette annéelà. Selon moi, la vie est trop courte pour sauter une année de chasse! Pour ces chasseurs, trouver un bon secteur de chasse dans une zec ou un territoire libre semble presque impossible. «On ne connaît pas de secteur, il y a du monde partout», etc. Cette barrière apparemment infranchissable est en réalité beaucoup plus facile à faire tomber qu'on ne le croit, en plus de représenter la solution la moins coûteuse en bout de ligne. En tant que guide privé, j'ai eu l'occasion de pratiquer mon métier un peu partout dans les territoires libres du Québec.Depuis cinq ans je donne aussi de la formation sur l'orignal en forêt et j'ai prospecté des secteurs dans toute la province. Toute cette expérience m'a aidé à connaître les meilleurs territoires et comment l'orignal s'ajuste pour combler ses besoins fondamentaux selon la qualité de l'habitat. Voici donc des conseils pour les chasseurs qui souhaitent trouver un territoire tranquille et giboyeux dans les meilleurs endroits aux quatre coins du Québec.
 

​PREMIÈRE RÈGLE DE BASE
La première règle est de s'assurer que le territoire de chasse choisi abrite bien des orignaux. Cela vous semble peut être évident ou farfelu, mais beaucoup de chasseurs opèrent dans des territoires beaucoup trop petits comparativement à l'espace vital d'un orignal. Par exemple, dans un simple lot de 100 acres, rien ne garantit qu'ily aura un orignal à portée du chasseur. Même le meilleur «calleur» du monde ne pourra pas faire de miracle s'il n'a pas la permission d'aller dans les autres lots. Il se peut également qu'il lance des appels au profit des chasseurs du lot voisin, et un orignal ne s'appâte pas. Cet article ne s'adresse donc pas seulement à ceux qui sont sortis bredouilles des tirages de la Sépaq, mais aussi à tous ceux qui pratiquent leur activité dans des territoires trop minuscules pour garantir une certaine présence d'orignaux, peu importe la densité de bêtes de la région. Plusieurs chasseurs paient cher pour avoir le droit de chasser dans un lot privé, et je leur conseille de plutôt consacrer leur argent à l'achat d'une roulotte ou d'une tente remorque «de chasse» à bon prix et de trouver un territoire libre.

PRESSION DE  CHASSE ET  RESPECT DES CHASSEURS

Premièrement, ceux qui connaissent ma façon de chasser en général savent que je ne fais pas de saline, ni de cache pour chasser l'orignal; à mon avis c'est la clé du succès. Les orignaux savent se retrouver entre eux sans ces coûteux artifices, et mes stratégies sont généralement basées sur l'exploitation de leurs besoins fondamentaux (se nourrir, ruminer, se reproduire, déjouer leurs prédateurs) combinée avec une technique de chasse active incluant des appels convaincants lancés à partir des bons endroits. C'est la philosophie de départ que je vous propose.

Deuxièmement, ceux qui chassent à l'arc ou à l'arbalète* partent avec une longueur d'avance pour ce qui est d'éviter la pression de chasse avoisinante. C'est d'autant plus vrai si vous allez chasser l'orignal où il n'y a pas de cerfs, car la chasse à l'arc est beaucoup plus populaire chez les adeptes de cette espèce que chez ceux visant l'orignal. Dans ces endroits où le chevreuil est absent, très peu d'archers sont à l'œuvre et le plus souvent on profite des meilleures dates de chasse, alors que les bucks sont les plus vulnérables aux appels du rut.

En une année, il m'est arrivé de guider à l'arc pendant trois semaines dans ce genre d'endroit sans voir aucun autre chasseur. Vous avez donc l'embarras du choix côté territoire. Cependant, il est de mise de respecter les installations des chasseurs à la carabine et les sentiers qu'ils entretiennent.

Si on chasse à la carabine, lors de la pros- pection on doit bien identifier les autres chas- seurs déjà sur place, le but premier étant de chasser et non de se chicaner. Plusieurs chasseurs sont très agressifs et territoriaux, alors il va de soi de ne pas les déranger. J'ai dû à plusieurs reprises entrer dans des territoires remplis de chasseurs, et j'ai réussi ma chasse sans déranger quiconque.

Les meilleurs endroits ne sont pas exploités par la grande majorité des chasseurs, qui préfèrent demeurer immobiles dans une cache d'où ils voient bien un lac ou une baie de foin, ou encore un bûché trop jeune. Les postes des chasseurs sont donc aisément repérables pendant la saison morte et faciles à éviter.

L'orignal des terres publiques a compris qu'il ne doit pas sortir à découvert sous peine de se faire tirer, même à longue distance. Les bûchés ou perturbations naturelles où la régénération atteint une hauteur de 1,8 à 4,5 m (6 à 15 pi) et les montagnes de bois franc ou mixtes à proximité d'un site de repos sont généralement délaissés par les chasseurs et occupés par les orignaux. C'est donc là qu'il faut chasser.

À partir de ces observations, vous serez certainement en mesure de dénicher un coin tranquille. Tel que mentionné plus tôt, trouver une roulotte ou une tente-remorque usagée est l'idéal. C'est beaucoup moins cher qu'un camp de chasse et aucun permis n'est obligatoire. De plus, vous pouvez déménager comme bon vous semble, sans compter que vous pourrez vous en servir pour d'autres loisirs.

 

LES MEILLEURS TERRITOIRES LIBRES AU QUÉBEC

Meilleur ne veut pas nécessairement dire plus giboyeux! Ce que j'aime, c'est un endroits où il est facile de repérer les lieux fréquentés par les orignaux à partir de cartes écoforestières, c'est-à-dire des endroits dominés par le bois franc. Les feuillus y poussent bien, ce qui veut dire que les bûchés, chablis et autres sites perturbés sont riches en nourriture. L'automne, l'orignal doit se fier aux  feuilles et ramilles des bonnes repousses, et il est donc bien servi à cet égard.

L'orignal dépend également des zones de résineux matures composées de sapins, d'épinettes noires ou de cèdres en proportions variables. Il s'en sert pour ruminer, se rafraîchir et se cacher s'il subit de la prédation; c'est ce que j'entends par son site de repos. Il faut donc

 

* Il est interdit de chasser l'orignal à l'arbalète durant la pré-saison dans les zones 13, 15, 16, 17, 22, 23 et 24 (www.mrnf.gouv.qc.ca)

 



Les sites de repos, dans les territoires riches en nourriture dominés par le bois franc, constituent de véritables pièges à orignal et se trouvent facilement. En plus, ils permettent au chasseur de se déplacer aisément pendant la chasse.


trouver de tels endroits dans les territoires riches en nourriture à prédominance de bois franc. Ces secteurs agissent comme «piège à orignal» et sont faciles à trouver comparativement à ceux dominés par les résineux.

Dans ce dernier cas, les feuillus ne pous- sent pas très bien et les bûchés sont souvent délaissés par les orignaux, même si la végétation est d'une hauteur idéale. C'est qu'ils se nourrissent de repousses fraîches et longues; si les arbustes n'ont pas poussé ou presque depuis le printemps, le bûché ne vaut rien du tout. Les meilleures repousses pour eux sont surtout celles des érables à épis poussant en sous-étage des forêts mixtes matures. Même si les habitats des orignaux se repèrent assez bien sur les cartes écoforestières, une bonne prospection printanière demeure de mise.

Charlevoix

Lorsqu'on parle d'endroit giboyeux au Qué- bec, on a tous tendance à penser à la Gaspésie. Mais s'il y a une région méconnue des Québécois, vaste et riche en orignaux, c'est bien la région de Charlevoix. En plus d'arborer les plus beaux paysages, ce territoire est situé dans la zone 27 Est, c'est-à-dire borné par la route 381 qui relie Baie-Saint-Paul et La Baie du côté ouest et par la rivière Saguenay du côté est.

Il est important que le territoire de chasse soit près de ce que j'appelle des «pouponnières», soit des secteurs où la pression de chasse est inexistante (parc national ou autre) ou bien contrôlée comme dans une réserve faunique ou une pourvoirie à droits exclusifs. Ces zones où les populations d'ori- gnaux ne cessent de croître fournissent les territoires publics adjacents, où la pression de chasse est très élevée. La zone 27 Est est bien pourvue en pouponnières et elles sont très bien distribuées.

Au nord se trouvent le parc national des Hautes-Gorges de la rivière Malbaie et plusieurs pourvoiries à territoire exclusif. Du côté ouest, on a la réserve faunique des Laurentides et le parc des Grands-Jardins, et du côté est, le territoire Les Palissades et d'autres pourvoiries à droits exclusifs. Ce ne sont pas les territoires publics qui manquent dans cette région. En plus de plusieurs territoires libres, il y a trois zecs, celles des Martres, du Lac-au-Sable et Buteux-Bas-Saguenay.

Type d'habitat

Ceux qui aiment chasser parmi les monta- gnes vont être bien servis! Elles sont grosses mais quand même faciles d'accès, surtout celles plus près du fleuve Saint-Laurent, et riches en habitat pour les orignaux; on trouve aussi plusieurs coupes qui les attirent. Selon moi, la  meilleure  technique  à utiliser pour avoir de l'action et ne pas déranger les autres chasseurs après les avoir repérés, c'est de marcher en montagne tout en lançant des appels. Lorsqu'on les produit tout en se déplaçant dans les montagnes de feuillus non loin des sites de repos, il faut être malchan- ceux pour y voir des chasseurs et ne pas obtenir d'action en une semaine de chasse!

Dates de chasse

La chasse à l'arc et à l'arbalète est ouverte pendant 16 jours dans la première partie de septembre. Cependant, ceux qui veulent bien profiter de la faiblesse des mâles en période de rut devraient choisir la dernière semaine de cette période. Pour ce qui est de la carabine, la saison est également ouverte durant 16 jours, pendant le meilleur moment du rut. Beaucoup de chasseurs seront à l'œuvre durant la première semaine, alors la deuxième est généralement plus tranquille et l'appel est encore très efficace.

Avec autant de facteurs positifs, la région de Charlevoix (zone 27 Est) est certainement un endroit de prédilection, tant pour les archers que pour ceux qui chassent à la carabine.

La Gaspésie

Les réserves fauniques de Matane, Dunière et Chic-Chocs abritant plus de 40 orignaux aux 10 km2 en moyenne, il est normal que plusieurs chasseurs québécois soient attirés par la Gas- pésie. C'est d'ailleurs l'endroit au Québec où l'on observe le plus d'orignaux en territoire libre. On y trouve  également deux parcs nationaux, soit celui de la Gaspésie et Forillon, et côté terri- toires publics il y a les zecs Casseault, de Cap-Chat, York-Baillargeon et plusieurs centaines de kilomètres carrés de territoire libre.



Le Bas St-Laurent

Je connais très bien ce territoire pour y avoir travaillé comme guide et garde-forestier. Je suis d'ailleurs natif de cette région et j'habite toujours le petit village de Squatec, au Témiscouata. La population d'orignaux s'est beaucoup accrue ces dernières années, grâce au plan de gestion selon plusieurs, et je suis d'accord. Toutefois, je crois personnellement que l'élément déclencheur a été lorsque le gouvernement a interdit l'arrosage de pesticides dans les plantations, les sites alimentaires les plus nutritifs pour l'orignal dans cette région.

Le Bas-Saint-Laurent est couvert par la zone 2, et les pouponnières sont nombreuses. Au sud il y a le Maine, et à l'est le Nouveau-Brunswick. Plus à l'ouest se trouvent la pourvoirie Baronnie et le sanctuaire de Pohé-négamook.  Au centre, on a la réserve Duchénier et la Seigneurie Nicolas Riou, et plus à l'est, la réserve faunique de Rimouski pour finir avec la pourvoirie Le chasseur et la Seigneurie du lac Métis. Ici encore, on retrouve beaucoup d'espace libre et trois zecs, soit Chapais, Owen et du Bas-Saint-Laurent.

Type d'habitat

L'habitat est bien varié, avec beaucoup de bois franc et de résineux et beaucoup de coupes également, alors l'orignal y retrouve  naturellement son compte.

 



Les archers ont vraiment la cote dans la grande majorité des zones où le nombre de chasseurs est important. La saison de la chasse à l'arc ouvrant plus tôt, ces adeptes sont à l'œuvre pendant la meilleure période du rut et de l'appel



​Dates de chasse

Sauf pour l'arme à chargement par la bouche, les dates sont les mêmes que celles de la Gaspésie  (zone 1), alors  une fois  de plus  les archers sont avantagés. Cependant, je dirais que plus de la moitié des utilisateurs de carabi- nes chassent également à l'arc, ce qui fait beaucoup d'intéressés, même à l'arc. Malgré cette énorme pression de chasse, il est toujours possible et pas si compliqué de trouver un coin tranquille avec des orignaux à notre portée.

AILLEURS AU QUÉBEC

Je mets plusieurs territoires dans le même panier : l'Abitibi, la Mauricie, Lanaudière, le Saguenay/Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord. Dans ces régions, les chasseurs à l'arc ou à l'arbalète sont assez rares. À la carabine, la pression de chasse n'est pas si terrible comparativement aux zones 1 et 2, ou pire encore aux zones 3 et4, où la pression est très élevée et les territoires publics beaucoup plus rares. Pour ce qui est des dates de chasse, ça ressemble beaucoup au Témiscamingue et à la région de Charlevoix en général.

Dans ces régions les populations d'orignaux sont moindres, mais d'un autre côté les territoires sont immenses et dans certains sec- teurs on en trouve en abondance. Ces bons territoires étant souvent isolés, une prospection est de mise et les cartes écoforestières sont d'une importance capitale. Cependant, si vous êtes à la recherche d'un territoire semblable à ceux-ci, je vous conseille de vous concentrer davantage sur le Témiscamingue ou dans le secteur de Charlevoix, car les dates de chasse sont à peu près les mêmes mais la qualité de chasse est meilleure.

Mon analyse de territoires au Québec s'arrête là, bien que je n'aie pas fait mention des zones beaucoup plus au nord du Québec et très peu parlé de celles plus au sud. Les premières sont trop difficiles d'accès selon moi, et on peut facilement trouver mieux beaucoup plus près des grands centres urbains, tandis que les deuxièmes ne comportent pas beaucoup de territoires publics, malgré quelques exceptions où l'on retrouve des territoires vastes et giboyeux comme la zec Louise Gosford.

LES PREMIERS PAS VERS UN NOUVEAU TERRITOIRE

Tel que mentionné en début d'article, pour certaines personnes, aborder un nouveau territoire où d'autres chasseurs sont déjà établis peut s'avérer une mission impossible. Voici la procédure qui vous mènera à la terre promise. Il faut d'abord choisir une région parmi les endroits suggérés. Cela fait, vous devez y jeter un premier coup d'oeil en consultant le site du ministère des Ressources naturelles à :

www.mrnfp.gouv.qc.ca/publications/enligne/faune/reglementation-chasse/cartes/index.asp

Vous y verrez une carte du Québec montranttoutes les zones de chasse, et vous pourrez cliquer sur celle de votre choix (la 27 dansl'exemple ci-contre). Les secteurs couverts de pointillés serrés sont les zecs, donc des territoires publics. Ceux où les pointillés sont plus espacés sont les réserves fauniques, ceux remplis de traits bliques sont des pourvoiries à droits exclusifs et ceux de couleur beige, les parcs nationaux ou provinciaux. Tous les noms des zecs, réserves fauniques et parcs nationaux sont indiqués. Pour le reste, tout ce qui est en blanc représente des territoires libres ou privés. Votre choix devra se faire dans une zec ou un territoire libre. Si vous choisissez une zone en blanc, assurez-vous de ne pas vous trouver en terrain privé. Pour ce faire, éloignezvous des villages et des rangs.

À cette étape, il vous faut faire un choix de territoire. Dans le cas d'une zec, vous pouvez la contacter pour connaître le coût d'une carte de membre, les forfaits disponibles, les statistiques de récolte, le taux de succès, etc. Vous obtiendrez les coordonnées de la zec choisie sur le site :

www.mrnfp.gouv.qc.ca/publications/ enligne/faune/reglementation-chasse/periodeslimites/ chasse-zecs-orignal.asp

Une fois le choix effectué, il vous reste à regarder votre «nouveau territoire» sur image satellite à l'aide du logiciel Google Earth. Celui-ci fournit une image de la terre entière, et on peut le télécharger gratuitement sur Internet à :

http://earth.google.com/intl/fr/downloadearth. html#no_redirect

Si, par endroits, l'image peut être claire au point de voir un camp de chasse sur le bord d'un lac (c), la résolution peut êtremoins bonne dans d'autres secteurs, mais en général ce logiciel donne une très bonne idée du territoire. «Zoomez» sur le secteur pour vous donner une première vue d'ensemble. Vous apercevrez les feuillus en vert pâle, les résineux en vert plus foncé, de même que les coupes, lacs et chemins (b). Si jamais vous avez fait l'erreur de choisir un territoire privé, vous le saurez en voyant les travaux forestiers qui y ont été effectués. Grâce à leurs dimensions (1,6 km [1 mi] de long par 250 à 275 m [environ 800 ou 900 pi] de large), vous pourrez aisément voir les séparations entre chaque lot marqué par des travaux forestiers (a). Avec Google Earth, on distingue assez bien l'habitat de l'orignal. On peut également mesurer des distances en tenant compte du relief, et cela va vous donner une bonne idée de la superficie de votre territoire. Assurezvous d'en choisir un assez grand, car certains secteurs peuvent être déjà occupés par des chasseurs. Idéalement, il faut se servir de Google Earth pour procéder à l'analyse rudimentaire d'un territoire d'au moins 30 km2. Par la suite, vous pouvez commander la carte écoforestière du secteur en vous référant au nom d'un lac ou à la position (coordonnées en degrés, minutes, secondes indiquées par Google Earth). Ce type de carte permet de visualiser tout l'habitat de l'orignal; les différents peuplements sont différenciés par type d'essence, par leur densité et leur hauteur, de même que leur âge, etc. Si vous savez reconnaîtreles bons endroits grâce à ces cartes, vous disposez d'un atout supplémentaire. Voici le numéro de téléphone pour commander une carte écoforestière : 1 877 936-7387.



Le site Internet Google Earth fournit différentes images du territoire que vous voudriez exploiter pour la chasse à l'orignal.

a) On peut distinguer plusieurs propriétés privées, reconnaissables par leurs délimitations systématiques.



b) Ici on obtient la composition des différents peuplements forestiers. En vert pâle, on aperçoit les feuillus, et en foncé les résineux.



c) Si vous êtes chanceux, le secteur que vous aurez choisi sera couvert par une image d'une très grande précision qui vous en fournit lesmoindres détails.



Exemple de carte disponible sur le site Internet du MRNF


LA PROSPECTION

Je n'aborderai pas la prospection comme telle, car ce n'est pas vraiment le sujet de cet article. Mais il est évident qu'une fois votre territoire repéré et analysé à l'aide de Google Earth et de cartes, vous devrez y consacrer au moins une journée ou deux, idéalement au printemps ou au plus tard au tournant dumois de septembre. Il faut concentrer vos efforts pour déterminer deux choses : où étaient les orignaux l'automne passé, et où se trouvaient les chasseurs. De cette façon, vous serez en mesure de dénicher un coin tranquille, surtout si vous chassez à l'arc ou à l'arbalète.

CONCLUSION

N'oubliez pas que votre recherche de territoire doit toujours se faire en respectant les chasseurs déjà sur place. Pour vous, l'année la plus difficile sera sûrement la première. Mais après seulement deux ou trois ans à chasser dans ce nouveau territoire, vous ne regretterez pas votre décision. En bout de ligne, ce sera la solutionla moins coûteuse qui va vous rapporter beaucoup de succès. Fini les déceptions après le tirage au sort pour chasser en réserve faunique, et fini la chasse dans de minuscules territoires limités par des terres privées et beaucoup trop petits pour chasser un gros gibier comme l'orignal. J'ai souvent vécu l'expérience de découvrir un nouveau territoire, j'ai aussi conseillé beaucoup de chasseurs, et ceux-ci n'ont jamais regretté leur geste. Je parle par expérience en disant que trouver un bon secteur de chasse en territoire public a l'air beaucoup plus difficile que ce l'est en réalité. Lors de votre prospection vous pouvez passer dans des secteurs fréquentés par d'autres adeptes, mais beaucoup d'entre eux ne chassent pas aux bons endroits (bords de lac, bûchés trop jeunes, etc.), ce qui laisse les meilleurs sites à votre disposition.



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