Cette année j'ai eu l'occasion de chasser un secteur où la chasse aux chevreuils y était prohibée depuis belle lurette. Qui dit chasse interdite, dit grands mâles matures. L'invitation d'un ami de longue date à aller pratiquer la chasse à mon gibier de prédilection, ne pouvait résulter qu'en un seul scénario : Je serais de la partie ! Une brève saison de chasse de 3 jours au mousquet m'attendait.
Les cerfs de cette région n'étant pas chassés, donc pratiquement jamais appâtés artificiellement, n'avaient que faire des carottes. Seulement quelques curieux avaient pris la peine de les visiter et seuls les plus aventureux avaient oser y goûter. N'étant pas à mes premières armes, j'avais choisi un site propice où une traverse de cerfs très utilisée était présente. Il y a trois choses importantes à tenir en compte dans cette situation à laquelle je faisais face : le site, le site et le site !
Ayant constaté le peu d'attrait des appâts que j'avais mis en place, j'ai opté pour ajouter un élément plus naturel et odorant. Mon choix s'arrêta sur des glands de chênes marinés vendus sous l'appellation « chestnuts ». Cette odeur avait pour but de les attirer certes, mais aussi de les freiner dans leur marche.
À l'arrivée de la chasse, les photos de la caméra de surveillance placée dans le sentier qui me paraissait le plus côtoyé, me laissait voir deux mâles matures qui feraient mon affaire assurément. En place depuis déjà plusieurs heures, c'est à ce moment qu'un mâle d'une stature plus qu'imposante fit son apparition. Le mousquet brisa le silence. Après quelques secondes de palpitations cardiaque démesurées, je retrouvais le dinosaure à quelques 50 pieds de distance. Le monde perdu était conquis.
L'euphorie à son meilleure, le site, le site et le site !